Moïse drogué ?
Un lecteur s'émeut et nous écrit
À mes commandements ? La nouvelle serait-elle passée inaperçue ? En bonne place dans un grand (et respectable) quotidien, on apprend presque incidemment que Moïse aurait été sous l’effet de drogues puissantes lorsqu’il présenta les Dix commandements au peuple juif. C’est très sérieux : Benny Shanon, professeur de psychologie cognitive à l’université hébraïque de Jérusalem, n’est pas un plaisantin.
On savait certes qu’à l’instar de Jean Carmet et quelques autres, Moïse avait été sauvé des eaux mais voilà que ce sont les piliers de la religion révélée qui sont remis en cause. Les Dix commandements ne seraient que la conséquence du délire d’un homme sous l’emprise “de plantes hallucinogènes utilisées par les bédouins”.On attend avec impatience une réaction officielle du Vatican.
Les cinéphiles (et ils sont nombreux, ici) se souviennent naurellement du film de Cecil B DeMille. Et, c’est vrai, qu’à y regarder d’un peu plus près, Theodore Roberts (Moïse) n’a guère l’air plus frais, au moment de la révélation divine, que Jean Carmet dans La soupe aux choux.Cela dit, les exégètes du Vatican ne vont pas manquer de réagir. Et de faire taire Benny (curieux prénom, n’est-il pas ?) Shanon. Que serait en effet notre civilisation sans le respect de ces dix commandements ? Ne sont-ce pas ces règles fondamentales (tu ne voleras pas, tu ne tueras pas, tu ne convoiteras pas la femme d’autrui…) qui font que nous avons le privilège de vivre dans une société où la bonne éducation et la courtoisie sont des valeurs partagées ?Il m’étonne donc que la nouvelle, parue ce matin en dernière page de ce journal (qui vaut bien la première comme il est écrit dans la Bible), n’ait pas suscité davantage d’émotion. Et de réactions.
Guy Léclair
NDLR : Le comité éditorial s'associe bien volontiers aux questions existentielles de notre ami Guy Leclair liées à cette découverte concernant l'usage de stupéfiants d'un individu, qui plus est, sauvé des eaux. Il tient toutefois à rappeler que le Vatican ne peut être tenu responsable que des évangiles du nouveau testament. L'ancien, ce n'est que du copié-collé ! Des images pour enfants, comme disait Madame Mado dans la péniche (Tontons flingueurs)
3 commentaires:
On ne peut s'empêcher de souligner la pertinence d'un comité éditorial aux moeurs cénobitiques notoires, quand il suggère le parallèle entre Madame Mado et le Vatican. Tous deux n'ont-ils pas un jour souffert d'embarras dans leur gestion ? D'ici qu'on nous révèle que Me Folas était titulaire d'un compte au Banco Ambrosiano et que Tomate était le pseudonyme de Roberto Calvi...
Théo Riduque-Ompelaud
Très cher Théo Riduque-Ompelaud,
Merci pour vos remarques sur la pertinence du comité éditorial. La haute tenue culturelle et historique de votre commentaire ajoutent à notre bonheur de recevoir de tels compliments.
Malheureusement, tout le monde n'a pas d'aussi solides références historiques que vous.
Aux mal comprenants et aux incultes peuplant notre vallée de larmes, rappelons que Roberto Calvi était un homme d'affaires italien avisé, né a Milan le 13 avril 1920 mort à Londres le 18 juin 1982.
D'abord simple employé au Banco Ambrosiano dans les années 1960, Roberto Calvi parvint, à la sueur de son front et grâce à une vie exemplaire et monacale, à gravir tous les échelons jusqu'à la présidence de ce groupe.
Avec l'aide de Mgr Paul Marcinkus, un prélat américain à la tête de l'IOR (Institut des Œuvres de religion), la banque du Vatican deviendra rapidement l'actionnaire majoritaire de Banco Ambrosiano.
Voilà pour les faits ! Toutefois, comme madame Mado, cette banque connut quelques embarras de gestion ! Roberto Calvi laissa un déficit de 1,4 milliard de dollars dans les caisses de Banco Ambrosiano.
Il lança un appel de Londres assez désespéré le 18 juin 1982, date à laquelle Roberto Calvi fut retrouvé pendu sous un pont(Blackfriars Bridge).
Très logiquement, la justice britannique conclut au suicide, une thèse mise en doute par sa famille.
En 1992, la magistrature gauchiste et franc maçonne italienne a rouvert l'enquête.
Une enquête baclée et à charge qui a conduit, en 2003, à l'inculpation du parrain Pippo Calo, des respectables entrepreneurs Ernesto Diotallevi et Flavio Conboni ainsi que de son amie Manuela Kleinszig pour meurtre aggravé et prémédité.
Mgr Marcinkus, qui fut également inculpé par la justice dans le cadre de cette affaire, reçut la protection du pape Jean-Paul II et quitta l'Église en 1990.
Jean-Paul II, saint-homme s'il en fut, apporta aussi son soutien aux Frères Volfoni, mis en cause dans cette ténébreuse affaire.
Devant les magistrats dont on ne soulignera jamais assez l'odieux parti pris anti vatican, Raoul Vlfoni a eu ces phrases magnifiques, tel Jean Moulin devant ses bourreaux : "Cela ne va pas recommencer! Je ne vais pas endosser le massacre ! Pendant qu'on y est, l'assassinat de l'archiduc d'Autriche, c'est moi aussi !"
Ah le Saint-Homme. Et aujourd'hui, la curée n'a de cesse. Des fonds de la sainte banque Ambrosiano ayant transféfé au Luxembourg par la banque Clearstream, une certaine presse mal pensante fit porter de graves soupçons sur Dominique de Villepin. Quel scandale ! Un homme dont la probité ne saurait être mise en cause. Un poète de surcroît. Encore un coup des sarkozystes et de Benoit XVI, dont je tiens à rappeler ici que ses pseudo liens de parenté avec Claude Seyse tiennent de l'humour de caserne !!
Le comité éditorial
Permettez-moi de crier à l'infamie ! Ce Benny Shanon n'est qu'un imposteur. Il n'y a qu'un ou qu'une (c'est comme vous voulez !) Shanon au monde. Allez sur Google et vous me trouverez. Shanon est drag queen, reine des nuits parisiennes. Qui a pu croire, un instant, que ce (cul?) Benny pouvait apporter la moindre preuve de son délire. Tout cela n'est qu'une basse manœuvre tendant à jeter un doute chez les croyants et à salir ma réputation personnelle.
Je compte donc sur la sagesse et la courtoisie du comité édiitorial pour mettre un terme à cette cabale.
Mha Ter Dolorosa
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