lundi 7 décembre 2009

Le Record Jean-Baptiste Carrier

présenté au Salon Nautique


Le Record Jean-Baptiste Carrier, du nom de ce fier républicain, créateur d’Estuaire 1793, dont la devise fut « Nul n’est censé ignorer la Loire », a été officiellement présenté le vendredi 4 décembre au Salon nautique.
Le record consiste à parcourir le plus rapidement possible la distance séparant les jetées du port de Saint-Nazaire à Port Lavigne (Bouguenais), quasiment au pied des piles du pont de Cheviré. Un record que l’on peut effectuer en remontant ou en descendant la Loire.
Dès le samedi 5 décembre, un équipage a réalisé un temps de référence à bord du First 27.7 Alteamar. Marcel Botafoin et Maurice Lado n’ont mis que trois heures pour remonter le fleuve où Jean-Baptiste Carrier aimait à naviguer la nuit, poussant la fièvre romantique jusqu’à procéder à des mariages républicains dans des barques à double fond.
Le Président Frap (Association « C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases ») a été désigné à l’unanimité pour tenir à jour le livre des records Carrier et faire appliquer un règlement assez simple : le record s’effectue à la voile et sans moteur, nom de Dieu ! Les inscriptions et autres réclamations sont à prendre ou déposer au restaurant l’Atelier d’Alain, du commandant Ruffault.

jeudi 3 décembre 2009

Exclusif : Pourquoi Dieu a fait un nouveau testament

Quand mon fils a porté la croix sur la via dolorosa, je suis descendu incognito sur terre. Histoire de le soutenir moralement, car je n’avais pas prévu que ça parte en vrille comme ça. C’est là que j’ai rencontré le vieux Jacob.

Il me dit, « c’est affreux tout ça. Et en plus mon fils s’est converti. Il est devenu chrétien. Pourvu qu’il ne termine pas comme ce Jésus ».
J’ai tenté de le réconforter en lui disant que, moi aussi, mon fils s’était converti…

« Et qu’est ce que vous avez fait ? », me demanda le vieux Jacob

« Un nouveau testament », ais-je répondu sans trop réfléchir.

Marcel Botafoin

lundi 9 novembre 2009

En correspondance

Lettre d'un vieux con à un jeune con Stulturum infinitus est » : Le nombre des cons est infini, aimait à répéter le Roi Salomon. Oui, mais tous les cons ne sont pas à ranger dans le même panier. Globalement, les plus grandes sommités es-connerie aiment à distinguer deux catégories : les jeunes et les vieux cons. Blanchissant sous le harnais, je me range sans hésiter sous la bannière du grand âge. Alors, pourquoi écrire à un con plus jeune ? Et bien je vais vous le dire, pour paraphraser un petit quinquagénaire dynamique, qui n’en veut et qui n’a plein de tics. Tout d’abord, j’eusse aimé que l’on m’envoyât telle missive lorsque moi-même j’étais jeune et con. Déjà pour m’alerter du danger de trop écouter le discours récurrent de tout vieux con qui se respecte : c’était mieux avant. Ah, c’était mieux avant !! Cette phrase sert depuis toujours de mètre étalon de la connerie vieillissante. Elle est servie à toutes les sauces. (La suite à lire dans l'ouvrage à paraitre "Espistolaire de rien" )

mercredi 28 octobre 2009

Epistolaire de rien

Lettre de Jean-Marie d'Orcesson de Sévigné au monde des variétés   Je n'ai pas d'inclinaison particulière pour la mélancolie musicale. Dans ces derniers jours d'un été indien où le soleil brûle ses derniers rayons de jeunesse avant d'incliner son corps bronzé vers un automne où les sangs se glacent, où l'on part promener alors que blanchit la campagne, mes pensées sont ailleurs. Ah, comme j'aimerais vous parler de livres tombés du chevet plutôt que de vous alerter du déclin de la chanson française. Vous parler de visages de jeunes femmes, de bains alanguis dans une douane de mer, près du rivage d'une ile grecque, à moins que ce ne soit de la riviera italienne ou d'une nuit de Bali à fêter la vie sur les cendres des défunts rajahs. (La suite à lire dans l'ouvrage à paraitre "Espistolaire de rien" )  

jeudi 22 octobre 2009

La lettre de Guy Mollet à ses enfants

Alors que le petit Nicolas S., locataire par intérim 55 rue du faubourg Saint-Honoré dans le 8e à Paris, impose la lecture de la lettre de Guy Mocquet à ses parents, nous, curieux marins ayant pour habitude de faire des phrases, souhaitons qu’elle soit remplacée par celle de Guy Mollet à ses enfants. Cette lettre a déjà été lue il y a deux ans lors d’un tournoi de rugby à Nantes (Loire-Inférieure), par un dessinateur nonchalant mais talentueux, qui exerce dans un quotidien qui s’appelait l’Eclair du temps de sa splendeur. Me Folace


La lettre de Guy Mollet à ses enfants Mes chers enfants,Lorsque vous lirez cette lettre, je ne serai plus - et pour tout vous dire cela me laisse froid.Vous n’imaginez pas tout ce que j’ai enduré avec un nom pareil. Guy encore, je ne dis pas, on peut vivre avec. Prenez Guy l’Éclair, dont un grand journal nantais porte encore le nom, ou Guy Béart, Guy Bedos, Guy Drut, Guichard, Guigou, Johnny Guitare, Yannick Guin, et même, n’ayons pas peur des mots, Guy Lorant…Mais Mollet, je vous demande un peu !Comme l’œuf du même nom, mon destin politique était tout tracé : ni trop cuit ni trop cru, ni dur ni au plat, tout juste mou. Victime en 1969 de la barbarie mitterrandienne de sinistre mémoire, avec moi s’éteignit tout espoir de grand soir, de rupture avec le capitalisme, de dictature du prolétariat, et même d’aimons-nous les uns les autres, comment dirait Ségolène, ou de la multiplication des pains, comme l’a récemment écrit Jospin dans la gueule. (La suite à lire dans l'ouvrage à paraitre "Espistolaire de rien" )

mardi 13 octobre 2009

Epistolaire de rien

Les noms ont bien évidemment été inventés et toute ressemblance avec une quelconque réalité ne serait que pure coïncidence...

Lettre ouverte d’Ali Bongo à Jean Sarkozy

Mon très cher Jean, Un pneumatique de l’Ambassade de France m’apprend la vilaine polémique dont vous êtes victime. Les bras m’en tombent ! Comme dit le proverbe gabonais, la valeur n’attend pas le nombre des années. Je veux vous assurer de mon total soutien dans cette épreuve (En parlant de Total, ma carte GR ne fonctionne plus et je n’ai plus une goutte dans ma Mercedes. Comme Total a son siège à la Défense, si vous pouviez intervenir, je vous en serai gré…).
C’est vrai : se faire un pénom est difficile ! Mon père Omar, démocratiquement réelu durant 41 ans, en toute indépendance, en parlait souvent à monsieur Foccart, puis à monsieur Papamadit: Que va-t-on faire de mon petit Ali après ma mort ?
Les journalistes, vendus pour la plupart à l’opposition, ne comprennent pas le besoin de stabilité que réclame le peuple. Surtout lorsqu’il a la chance d’être guidé par un chef suprême, lumineux. Et la démocratie ne fait rien à l’affaire. Regardez en Corée du Nord, la dynastie des Kim Jong est édifiante ! Et même lorsqu’on laisse au peuple le choix d’élire son petit père, bong sang ne sait pas mentir. Les Etats-Unis ont élu Georges W Bush avant de nous filer le rejeton Dabeliou, histoire de mettre un peu d’ordre dans le jeu de boules à Bagdad.
Non, tenez bon mon cher Jean. Vous êtes légitime. Vous êtes porté par le peuple, dans un canton difficile pour la droite, à Neuilly-sur-Seine, où rodent la nuit de dangereuses factions villepino-chiraco-zapatistes ! Vous saluerez votre père, qui a su remplacer le grand Jacques dans notre cœur (il n’a pas de fils celui là ?). Et n’oubliez pas, je n’ai plus de crédit sur ma carte Total…

Lettre volée et peut-être même inventée par Me Folace, notaire
en Loire-Inférieure

mardi 6 octobre 2009

Abécédaire nantais

Me Folace a dégoté ce matin un mot de billet dans la grande presse régionale de l’Ouest. Afin d’éviter trop de peine à sa famille, notre notaire préféré a jugé utile de gommer le nom de son auteur. On le comprend.


Nantes en six lettres pour nos amis saltimbanques parisiens

Petit abécédaire à l’ usage des animateurs d’Europe 1, venus de Paris, capitale
peuplée essentiellement de provinciaux et même de Bretons à Montparnasse.
Voici donc Nantes en six lettres et quelques lignes d’une parfaite mauvaise
foi à ne lire qu’à un degré au moins deuxième.

N… comme Nantes et sa devise Favet Neptunus eunti, ce qui se traduit par
« Neptune favorise ceux qui osent ». Sauf pour les accros du Jeu des milles
francs, on est rarement fier de sa devise. Bon, Nantes s’en sort finalement assez bien. Neptune rappelle que c’est un port peuplé de fiers marins aventuriers, comme le montre bien l’absence.
totale de bateaux amarrés aux quais de la Loire, sauf un bateau militaire,
le Maillé-Brézé, dont on déconseille un usage maritime, sauf pour les
nostalgiques du radeau de la Méduse. Il arrive aux Nantais d’être fiers d’être
Nantais, notamment dans les tribunes de La Beaujoire. Il n’y a pourtant pas
vraiment de quoi, tant sont lointains les derniers exploits des Canaris. Sauf en
coupe de France, mais c’est la « petite » voisine Carquefou qui jouait…

A… comme Ayrault. Connu à Paris pour être assis à la gauche de François
Hollande à l’Assemblée nationale et s’indigner des mesures gouvernementales, Jean-Marc Ayrault est beaucoup plus consensuel et souriant dans sa « bonne ville » de Nantes, cette « belle endormie » qu’il a incontestablement réveillée. A beaucoup investi dans l’art spectacle. Avec
la troupe Royal de luxe d’abord, qui a jeté son ancre dans les rues de Berlin pour fêter la chute du mur. Puis dans un gigantesque éléphant de bois, dont l’appétit va jusqu’à réserver quelques désagréables surprises sur les feuilles d’impôts. C’est que ça bouffe ces bêtes-là !

N… comme Nantais, qui aime à citer le surréaliste André Breton : « Nantes,
peut-être avec Paris, la seule ville de France où j’ai l’impression qu’il
peut m’arriver quelque chose qui en vaut la peine ». Maintenant, ne nous
emballons pas. Les mauvaises langues diront qu’il peut surtout
arriver une averse…

T… comme Trafic. Pour reprendre la phrase d’André Breton, on est en
revanche certain qu’à Nantes, comme à Paris, il peut vous arriver d’être en
retard si on se déplace en voiture. Les différentes municipalités ont eu
beau prendre les devants en comblant les cours de l’Erdre et de la Loire
pour éviter de faire une concurrence par trop déloyale à Venise, les
boulevards de bitume ayant bouté l’eau hors du centre-ville ne suffisent pas
à absorber le flot de bagnoles. Petit jeu amusant : regarder dans les
bouchons à 8 h 45 ceux qui se marrent tout seul. C’est généralement Schivardi
alias Canteloup qui finira bien un jour par rendre hommage aux élus ayant
décidé de chasser l’eau du cœur de Nantes !

E…. comme enfants nantais. À défaut d’être surréaliste, l’enfant nantais
est très généralement rêveur et plein d’imagination. Ses pensées filent au
gré des courants de Loire pour mettre cap au large, vers de nouveaux
horizons. Nantes a ainsi enfanté Jules Verne. Parti vivre à Amiens,
l’écrivain aura des mots irrévérencieux pour sa ville natale ("Quelques
milliers de cerveaux creux, d’une bêtise indécrottable […] de riz, sucre, un
peuple marchand, sachant bien compter son argent,"). Ingrat ! Voilà ce que
c’est quand les rêves d’enfants se brisent dans l’amer. Nantes, on peut et on doit en rire, mais vous ne pouvez pas vous imaginer comme on l’aime !

S…. comme spécialités. Limoges a sa porcelaine, Agen ses pruneaux,
Bordeaux ses grand crus, Nantes a ses p’tits Lu. Dans ma prime jeunesse, par
vent de sud, la ville devenait une immense cour de récré à l’heure du goûter
quand flottait dans l’air une délicieuse odeur de biscuit. Aujourd’hui, le
bâtiment Lu où des mains nantaises confectionnaient les biscuits accueille
un Lieu unique où le b.a.ba de tout bobo est de venir y manger ou prendre
l’apéro.

mardi 15 septembre 2009

Restauration

Les Tontons flingueurs en version remasterisée



La réaction de Me Folace, recueillie à sa sortie du cinéma.





" Que dire ? La restauration du film, objet de culte, me semble plus réussie que celle de 1814, qui amena au pouvoir Charles X puis, en 1830, les félons orléanistes, ces lointains ancêtres des giscardiens et balladuriens de sinistre mémoire ! Antoine Delafoye, devant ses "instruments de ménage", ne manque d'ailleurs pas de moquer l'esprit Louis Philippard ! D'un point de vue technique, le son est parfait. L'éclairage trop blanc souligné par certains spécialistes ne nous a pas sauté aux yeux, mais notre inculture en la matière est patente. En tout cas, l'éclairage sus-cité n'a pas abîmé l'image parfaite de ces bons français à genoux sur un prie Dieu lors des noces de la charmante Patricia. Une cérémonie habilement épicée par l'explosion d'une DS conduite par l'ami fritz Théo, en bas des marches de l'église. Les principes d'honnêteté et de respect des valeurs fondatrices de notre civilisation, que sont le travail et la famille, venaient de l'emporter..."



Me Folace

vendredi 4 septembre 2009

Médias

Lettre ouverte de Jean Narcotic à Philippe Val, directeur de Radio Paris


Nous, comité éditorial des curieux marins qui font des phrases, avons reçu un pneumatique de notre ami Jean Narcotic, conseiller général DVD de Loire-Inférieure. Pour ceux dont le QI à deux chiffres interdirait de percevoir les subtilités de la vie politique locale, conseiller général DVD ne veut pas dire que Jean Narcotic est accro à la vidéo mais bien qu’il est « divers droite ». Nous reproduisons bien volontiers la lettre de Jean Narcotic à Radio Paris, pardon, France Inter.


« Monsieur le directeur de Radio Paris,

Que les choses soient bien claires : je ne suis pas, et depuis longtemps, un auditeur fidèle de votre antenne. J’avoue que depuis le départ de Pierre Desproges des Flagrants délires – au fait, que devient-il ? – mon poste à galène ne se règle plus sur Radio Paris. Même un peu trop farfelu à mon goût, Pierre Desproges avait au moins pour coutume de se moquer – aussi – des élus et intellectuels de gauche, usant pour ce faire d’un vocabulaire visiblement nourri des lectures des bonnes feuilles du Figaro littéraire et de l’Aurore, dont il fut d’ailleurs un heureux chroniqueur des chiens écrasés.


Toutefois, Monsieur Desproges, avec le regretté Jacques Chancel, étaient les deux seuls arbres poussant sur une terre - qui ne ment pas - cachant l’improbable forêt de proselytes gauchisants, agréables au seules oreilles d’instituteurs laïcards, vêtus de l’éternel sous-pull acrylique orange acheté à vil prix à la Camif, dont les auréoles sous les aisselles font figure de blason. Mais avec auréoles, ils le valent bien, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, ce n’est plus Radio Paris, c’est Radio Chienlit…


Monsieur Val, vous arrivez à la tête de Rance Inter, auréolé vous aussi de vilaines taches. Vous étiez, bien entendu, du mauvais côté des barricades en 68, et ensuite, vous n’avez eu de cesse de vous attaquer aux fondements de notre société par des écrits subversifs et libertaires. Notamment à Charlie Hebdo, dont le plus haut fait d’arme en matière de finesse dans l’humour fut ce titre « Bal tragique à Colombey, un mort », alors que la France pleurait la disparition du Général, que Dieu venait d’appeler à ses côtés.


Qu’un gouvernement de gauche vous appelât pour diriger l’antenne de PTT Paris ne m’eut point étonné. Mais que la droite vous nomme ne lasse pas de m’étonner, tant la ficelle est grosse. Le plus énorme est quand même que vous ayez accepté de travailler sous les ordres de Nicolas Sarkozy, cet imposteur hystérique, sans foi ni valeurs, dont le Général n’aurait même pas voulu comme sous secrétaire d’Etat. Il l’aurait renvoyé au terminus des prétentieux, c'est-à-dire au Fouquet’s, pour essayer la dernière fausse Rolex avec ses amis parvenus. J’entends déjà la pauvreté de leurs échanges et la richesse de leurs fautes de français.



Toutefois, monsieur le Directeur, j’ai entendu ce vendredi matin la chronique d’un certain François Morel. A première ouïe, ce monsieur ne dépareille pas tant le flot de grossièretés déversé heurtait mes oreilles plus habituées aux mélodies de Radio Classique, que présidait l’excellent Mr Hees, ou aux réflexions historiques de bon sens de Max Gallo sur France Culture. Max Gallo, qui, l’âge aidant, a compris et renié ses errements socialistes du passé pour le droit chemin de la grandeur de la France. Mais revenons à Mr Morel. Derrière la grossièreté du propos, j’ai cru percevoir un recul, une finesse et une liberté de ton dans la veine du Mr Desproges sus-cité. Nous attendrons toutefois les prochaines chroniques pour nous faire une idée plus précise de la qualité de ce Mr Morel, dont je n’ai jamais entendu parler avant cette écoute matinale.

Je vous suggère, par ailleurs, de remplacer ce traîne savates de Guillon par Mr Zemmour, et ce prétentieux Mr Demorand par Denis Tillinac.

Au plaisir de ne plus vous entrendre, Mr Val


Jean Narcotic, conseiller général DVD de Loire-Inférieure

lundi 31 août 2009

Dernière minute

Le Père Rochard a bien dit vouloir aller chez Matra et non chez ma tante !

Rebondissement dans l'affaire du garage Rochard. Il appert, après une écoute très attentive de la bande sonore (Jean-Christophe Mitterrand nous a aimablement prêté les appareils d'écoute de sa famille), que le Père Rochard ne dit pas "Je pars chez ma tante" mais bien " je pars chez Matra", concurrent de Cofratel, qui lui a fourni son matériel " de merde !".

Cela remet quelque peu en question une partie de l'excellente analyse du docteur du Pont Gar. Ce dernier jugeait qu'à la la fin de l’enregistrement téléphonique, la clé à mots-lettres fasait apparaître un terme extatique, concaténation signifiante d’un désir homosexuel avec un désir de maternage : « Je pars chez ma tante ! ». Ce signifiant ne chiffre-t-il pas, là, sa destinée vers une opportune vie d’ange ?

Nous adressons bien volontiers nos excuses à madame la tante du Père Rochard, qui a pu souffrir d'être mêlée aux éculubrations alcoolisées de son neveu, mais ne remettons pas en cause la thèse du bon docteur, car, tout en voulant partir chez Matra, le Père Rochard a bel et bien dit en avoir "plein le cul" et "ras les couilles".

Sans oublier " vous ramassez votre merdier " " votre matériel, vous vous le collez au cul !" "ça va mal se mettre !" "mais méfiez-vous du père ! si le père s’emmanche après vous,ça va aller mal". CQFD

Me Folace

samedi 4 juillet 2009

Découverte médicale

Selon le Professeur Volfoni, le pastis est le seul antidote contre la grippe A !

Il est singulier et navrant de voir les plus hautes autorités médicales et politiques pontifier autour de la probable pandémie de grippe A, en agitant les peurs alors que l'antidote est présent dans nos placards.

A commencer par la rocambolesque Roselyne Bachelot qui dilapide l'argent public en achetant des milliards de doses de Tamiflu, traitement "miracle" contre la grippe de la truie mexicaine.

Résultat : les anxieux se précipitent dans les pharmacies pour obtenir le fameux tamiflu, qui n'est délivré que sur ordonnance. Il y en a même qui se gavent de tiramisu au dessert !

Et pourtant, le
professeur Volfoni assure qu'il n'y a pas lieu de paniquer. Lors d'une conférence internationale donnée au Balto, bar PMU de Trincamp, le célèbre médecin, diplômé de la Faculté de médecine Fernand Naudin de Montauban, a tenu à rassurer les populations.


Sa démonstration est brillante et implacable : le tamiflu est contitué d'ostelamivir, produità partir d'acide shikimique, lequel tire son nom du shikimi, autrement dit la badiane japonaise. Or qu'est-ce que la badiane ? c'est la fleur qui contient l'anis gras qu'on utilise dans la fabrication du pastis. Du temps des Romains, on préférait le fenouil à la badiane. Fort heureusement, l'élaboration du pastis a évolué, car les propriétés thérapeutiques du fenouil contre la grippe A sont encore à démontrer.

Il ne reste plus aux milliards d'habitants de notre planète bleue à boire du jaune pour être immunisés et faire reculer la grippe A. Longue vie au professeur Volfoni et au pastis !

Marcel Botafoin

vendredi 3 juillet 2009

Revue de presse / Ouest-France

C'est curieux chez les marins... Drôle de buzz !

En dépit du bandeau rouge sur la couverture qui affirme de manière définitive « Aucun intérêt », l'ouvrage est en train de se tailler, en catimini, un drôle de succès. Pas de quoi inquiéter pour l'instant Marc Levy et Paulo Coelho, mais, déjà, dans les points de vente nantais savamment sélectionnés (le Café La Perle, l'Atelier d'Alain et Les Copains d'abord) la rupture de stock menace.
Le titre de l'ouvrage : C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases ! Une phrase prononcée par Maître Folace (alias Francis Blanche) dans les Tontons Flingueurs. Son genre : « essai littéraire, placide et nonchalant ».
Ses auteurs : Marcel Botafoin, Gabriel Fouquet, Antoine Delafoy-Grandurbain... Des pseudos qu'un limier, fin ou non, n'a pas trop de mal à démasquer à la lecture de la dédicace.
Mais laissons planer encore un peu le mystère. Après avoir sévi sur la toile au lieu-dit curieux-marins-phrases.blogspot.com/ils passent au papier, soutenus par les éditions du Songe en Ibère, une maison d'édition possiblement tenue par un cousin hispanique d'Antoine Blondin.
Chroniques décalées sur l'actualité locale voire nationale, analyse freudienne du cas du Garage Rochard de Saint-Jean-de-Boiseau, portrait du FCNA, ex-grand corps malade de la ligue 1, évocation de Marguerite Duras en Carmen des Asturies, apologie de l'assèchement des cours de la Loire...
Tout passe à la moulinette d'un esprit parfois plus acide que placide (sans Muzo).
Au final, comme annoncé en couverture, ça fait des phrases frondeuses et un buzz sous le manteau. Décidément, ces marins-là sont des gens curieux ! Et démentent une autre réplique des Tontons flingueurs : « L'esprit fantassin n'existe plus ; c'est un tort ! »

Y.A.

jeudi 4 juin 2009

Ils ont inventé les plus belles lois


Si les Ricains n’étaient pas là…
Michel Sardou avait pourtant lancé ce cri d’alarme et de reconnaissance dans les années 70, mais nous étions trop occupés à refaire le monde et à chanter « Imagine » pour ne voir dans ce chant atlantiste autre chose que de la ritournelle franchouillarde pour jeunes militants d’Occident au crane rasé.
Bien mal nous en pris. Les mauvaises herbes du jardin de l’observatoire pousssaient déjà dans l’Eden mitterrandien. C’était le Bousquet ! Et les jeunes pousses de l’extrême-droite prenaient les habits respectables d’un libéralisme anglo-saxon où il est interdit d’interdire, surtout pas les super-profits et la finance folle.
Bref, on se préparait joyeusement et inconsciemment à tomber par terre sans relire Voltaire, le nez dans le ruisseau en récitant du Rousseau. Et puis il y a eu Reagan, Bush et ses boucheries, sans oublier la Miss Thatcher, la pire des pires, à la barre du porte-avions avancé des USA qu’est la Grande-Bretagne.
Alors me direz-vous, pourquoi s’interroger à nouveau en chantant « Si les Ricains n’étaient pas là » ? Pourquoi ? Bah je vais vous le dire ! Tout simplement parce qu’avant de débarquer sur nos belles plages de Normandie, les Ricains ont inventé le surréalisme avec un grand S. Et qui plus est dans leur code pénal ! Ce détail rend la chose encore plus amusante…
Pendant que nous nous perdons en débats interminables sur les moyens et les missions de l’Education nationale, l’Arkansas pose avec pertinence la seule règle qui vaille : « Les professeurs qui se coiffent au carré renoncent à leurs augmentations de salaire ». En voilà une idée qu’elle est bonne ! On fait une coupe au bol à tous les profs, et le mamouth dégraisse et fond à vue d’œil…
A San-Francisco, il est illégal de nettoyer sa voiture avec des sous-vêtements usagés. Bon, j’entends dejà les vierges effarouchées et droitdelhommistes entonner le grand air de la privation de liberté. Que nenni ! Mais enfin, nos amis américains n’ont fait que coucher par écrit une règle élémentaire d’hygiène publique. Imaginez une seule seconde les rues de nos sous-préfectures et autres villes de garnisons polluées du spectacle dégradant de citoyens nettoyant leur twingo à coup de playtex et de petits bateaux (mais grands mâts !).
Prenons un autre exemple : Dans l’Indiana, il est illégal de faire payer pour assister à la représentation d'un pianiste manchot. C’est tout de même la moindre des choses, et de facheux précédents démontrent que notre vieux pays ferait bien de s’inspirer du lumineux exemple américain. Savez-vous qu’en France, ici et maintenant, on entasse de vieilles personnes dans des cars pour les emmener de force écouter Plastic Bertrand ou Richard Anthony. D’accord, la vieillesse est un naufrage, mais de là à sombrer dans l’abyme d’une variété française où Hugues Aufray est paré des ornements d’un Bob Dylan du pauvre, où Chantal Goya nous bécassine les oreilles, alors qu’elle ferait mieux de siffler « Varices, c’est pas fini… », il y a un pas à ne pas franchir.
Chicago fait encore plus fort : les personnes malades, laides, handicapées, ou déformées au point d'être repoussantes, n'ont pas le droit de sortir en ville. Là, c’est du lourd. Enorme ! On frôle même l’incident diplomatique. Autant dire que le Royaume-uni est interdit de séjour. Là bas, Le Prince de Galles et sa Camilla, sans oublier la Queen et ses chapeaux tomberaient illico presto sous le coup de la loi. Et je ne parle pas de Martine Aubry ni de Fredéric Lefebvre…

Bon, quelques dernières lois ricaines pour la route : Au Michigan, les dentistes entrent dans la même catégorie socio-professionnelle que les garagistes ; À Providence, il est illégal de vendre du dentifrice et une brosse à dents au même client un dimanche ; Au Tennessee, ll est illégal de pêcher au lasso ; A Washington, il est illégal de prétendre que ses parents sont riches.
N’en jetez plus ! La plus vieille démocratie du monde montre sa supériorité législative et pénale. Si les Ricains n’étaient pas là, on pêcherait tous au lasso et on raconterait vivre de rentes et d’héritages astronomiques, tout en se brossant les dents le jour du seigneur avec un dentifrice neuf et fraîchement acheté. En clair, on ne jouirait pas des libertés fondamentales. Il fallait que cela soit dit !

Marcel Botafoin

dimanche 24 mai 2009

Lu dans la presse (océane)

Litres et ratures





Titre : « C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases ».
Editeur : Les éditions du Songe en Ibère.
Question : qui a écrit ce livre ?
Réponse : des affreux jojos nantais, marins de surcroît, nommés Marcel Botafoin, Maître Folace et autres olibrius, dont nous publions ici même et pour deux d’entre-eux seulement, une photographie exclusive. Deuxième question : de quoi ça parle ? Réponse : de l’exorcisme imminent des joueurs du FCN, d’un inédit retrouvé de Roberto Vivaldi, de la bretonnitude de Napoléon et des « côtes de Duras, mon amour ». Et même de Jean-Baptiste Carrier, « créateur d’Estuaire 1793 » (sic), à qui ils font dire : « Nul n’est censé ignorer la Loire » (re-sic). Et vous trouvez ça drôle ? Troisième et dernière question : ont-ils fumé la moquette de mémé ? Réponse : oui et à plusieurs reprises en passant par la case « audience muscadet ». Enfin, une info de première bourre : ils sont en passe de décrocher le prix Nobel de « Litres et ratures » si l’on en croît les dernières dépêches collectées sur leur site (1). Car c’est sur la toile que tout se joue, que l’on apprend la genèse de ces auteurs, issus du « Parti pour un pragmatisme courtois (PPC) ». Pour en savoir plus sur cet essai « placide et nonchalant » au nom à rallonge « C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases », deux moyens s’imposent : cliquer sur internet ou dégotter l’ouvrage « succès de non librairie » (150 exemplaires déjà vendus à 11 euros) à l’Atelier d’Alain, au café La Perle à Nantes ou sur le port de Pornichet jusqu’au 23 mai, fin de la course La Barquera. Les vendeurs portent des pompons de marins.

Stéphane Pajot

samedi 23 mai 2009

Et Tigreville entra dans un long hiver...


Gabriel Fouquet, Albert Quentin, Lucien Esnault, revenez à Tigreville, ils sont devenus fous....

Et pourtant, la soirée promettait d'être riche et chaleureuse : Le Président Chalmel, le trésorier-censeur Botafoin et le Quartier-maître Contin venaient procéder au congrès fondateur et à la signature des statuts officiels de l'association "C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases".

L'événement s'est déroulé dans le cadre du cabaret normand, que tenait M. Esnault dans le Singe en Hiver. Mais Tigreville est redevenue Villerville. Il y a désormais plus d'hiver et de pingouins que de singeries.

Ils ne savent pas ce qu'ils font, vous dis-je ! Vous avez naivement cru y laisser des apôtres, des princes de la cuite, des toreros, des artificiers, des marins armant force chaloupes. On n'y trouve que des Judas, le tiers-état de la picole et de mauvais marchands du temple, à l'esprit mesquin, ignorant jusqu'à l'existence du picon-bière. Et ne parlons pas du Yang-Tsé-Kiang...

Le Cabaret normand, tenu en ce soir de l'ascencion (vers la médiocrité) par un quidam au regard vide et à l'humour Louis-Philippard, nous a mis dehors à 22h45, tout en nous refusant trois petits derniers calva de 10 ans d'âge (excellent par ailleurs). L'affront a été tel que nous avons décidé, sans nous concerter, de ne pas saluer et de mépriser. Il en va de même pour d'autres établissements, et notamment un hôtel se targuant d'avoir une belle vue (sur quoi d'ailleurs ?). Ses tenanciers poussent l'inhospitalité vulgaire au niveau d'un art.

Comme disait Gabriel Fouquet, nous avons tout de même pas mal voyagé, ce qui nous permet d'affirmer en toute connaissance de cause que ce pays est tarte comme c'est pas possible et qu'il y fait un soleil tout juste bon à réchauffer ces pingouins et pignoufs de Villerville. En conséquence de quoi, nous avons refusé de mettre le livre en dépôt. Ils sont trop cons ! ils ne méritent même pas de lire !

Il est loin le temps de Landru et du vrai chic parisien. Nous avons tout de même beaucoup ri, et ne terminerons pas ce récit de voyage sans saluer l'hospitalité bonhomme et souriante du patron de l'hôtel des bains, grand amateur de tango devant l'éternel, et les habitants de villerville qui ne manqueront pas d'être blessés qu'un tel accueil ait pu être réservé à une délégation de notre qualité.

Me Folace

dimanche 17 mai 2009

Assises nationales de la presse dans la Péniche

Face à la crise structurelle et conjoncturelle qui secoue la presse, de nouvelles Assises nationales ont eu lieu dans le plus grand secret dans une péniche. Notre envoyé spécial, Marcel Botafoin, a pu se dissimuler parmi les patrons de presse et représentants syndicaux. Voici, en exclusivité, ce qu'il a pu entendre...




MONSIEUR FERNAND : Honneur aux dames. Mme Mado Pékuère, je présume ?

MME MADO : Elle même.

MONSIEUR FERNAND : Chère madame, Maître Folace m'a fait part de quelques embarras dans la gestion de vos journaux du syndicat de la PQR (Presse quotidienne régionale), momentanés j'espère. Souhaiteriez vous nous fournir quelques explications ?

MME MADO : Les explications Monsieur Fernand, y'en a deux : Internet et manque de main d'œuvre. Ce n'est pas que la clientèle boude, c'est qu'elle a l'esprit ailleurs. Le lecteur sportif, par exemple, a complètement disparu.

MONSIEUR FERNAND : Le sportif ?

MME MADO : Le client qui vient au kiosque en voisin : bonjour mesdemoiselles, au revoir madame. Au lieu de descendre maintenant après le petit déjeuner, il reste devant son ordinateur à cliquer sur des sites sportifs, pour voir si par hasard il serait pas un peu l'homme du XXIème siècle. Et l'affectueux du dimanche : disparu aussi. Pourquoi ? Pouvez vous me le dire ?

MONSIEUR FERNAND : Encore l'ordinateur ?

MME MADO : L'I Phone Monsieur Fernand ! L'I Phone !

MONSIEUR FERNAND : Ah, mais dites moi, vous parliez de pénurie de main d'œuvre tout à l'heure...

MME MADO : Alors là Monsieur Fernand, c'est un désastre ! Un bon pigiste de PQR, ça devient plus rare qu'une femme de ménage. Ces messieurs s'exportent, le mirage numérique nous fait un tort terrible ; et si ça continue, ils iront chez Apple, à la nage.

MONSIEUR FERNAND : Bien je vous remercie madame Mado, on recausera de tout ça ... Qui est ce le mec de PQR.com ?

THEO : Ce doit être de moi dont vous voulez parler !

MONSIEUR FERNAND : Dis moi dans ta branche, ça va pas très fort non plus ! Pourtant du city guide, vrai ou faux, on en consomme encore ?

THEO : Moins qu'avant, la jeunesse française va sur MSN et les anciens combattants regardent Vivolta. Puis surtout il y a Facebook

MONSIEUR FERNAND : Et alors ?

THEO : C'est le drame ça, Facebook ...

A l'écart, Pascal et le garde de corps de Raoul Volfoni discutent ...

BASTIEN : Dis donc je le connais pas celui-là. Il est nouveau ?

PASCAL : C'est le petit dernier I Phone de chez Apple. J'te le conseille pour tchatter à travers la poche, dans le métro ou l'autobus. Mais notes hein ? Faut en avoir l'usage, sans ça, au prix actuel, on l'amortit pas.

BASTIEN : Le prix passe La qualité reste, c'est pas le portable de tout le monde, ça ! T'as eu ça par qui ?

PASCAL : Par l'oncle Antonio.

BASTIEN : Le frère de Berthe ?

PASCAL : Oui.

Retour dans la salle des Assises nationales de la presse, dans la péniche ...

THEO : ... Tout ça pour vous faire comprendre, Monsieur Fernand, que PQR.com perd de l'adhérent chaque jour. Le client devient dur à suivre.

MONSIEUR FERNAND : Oh tu sais, c'est un petit peu dans tous les domaines pareil, moi si je te parlais motoculture... Ouais enfin !

MME MADO : J’espère qu'il est encore chaud. (le thé)

MONSIEUR FERNAND : Merci.

MONSIEUR FERNAND : Bien, et maintenant à nous, dans votre secteur pas de problème, les journaux du dimanche, ça n'a jamais aussi bien marché.

RAOUL VOLFONI : Que tu dis !

MONSIEUR FERNAND : C'qui vous chagrine, c'est la comptabilité, vous êtes des hommes d'action et je vous aie compris, et je vous ai arrangé votre coup.

RAOUL VOLFONI : T'arrange, t'arrange, et si on était pas d'accord ?

MONSIEUR FERNAND : Tu va voir que c'est pas possible, j'ai adopté le système le plus simple, regardes ! On prend les chiffres de l'année dernière, et on les reporte.

TOMATE : L'année dernière, on a battu des records avec les municipales !

MONSIEUR FERNAND : Et bien vous les égalerez cette année ! Vous avez l'air en pleine forme là ? Gais, entreprenants, dynamiques ...

RAOUL VOLFONI : Et en plus, tu nous charries, c'est complet.

MONSIEUR FERNAND : Pascal ?

PASCAL : Oui Monsieur Fernand.

MONSIEUR FERNAND : Tu passeras à l'encaissement chez ces messieurs sous huitaine.

RAOUL VOLFONI : C'est ça, et si jamais on paye pas, tu nous bute ?

PASCAL : Monsieur Raoul ...

MONSIEUR FERNAND : Bien, messieurs, il ne me reste plus qu'à vous remercier de votre attention.

RAOUL VOLFONI : Bastien ! Accompagnes ces messieurs !


Propos recueillis par Marcel Botafoin

vendredi 15 mai 2009

Actualité littéraire

COMMUNIQUÉ IMPORTANT
DIFFUSION RESTREINTE
EMBARGO J-1,2
--- OFF THE RECORD
(+++)CONFIDENTIEL
DEFENSE D’AFFICHER

Curieux marins : un succès de non-librairie

Aurélien Plumeau, Adolfo Ramirez et le Professeur Von Capelöw, directeurs du comité de lecture des Editions du Songe en Ibère, ont eu beau avertir les lecteurs en apposant un bandeau « Aucun intérêt » sur leur livre "C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases", cet ouvrage littéraire, placide et nonchalant part comme des lapins sur une toile cirée. 150 exemplaires ont déjà trouvé preneurs pour un tirage de 300.Vendu par Internet, mais surtout à l'Atelier d'Alain, au café La Perle de Nantes, au départ de La Barquera et dans quelques autres lieux uniques et improbables, l'ouvrage sera bientôt un collector. Aucun retirage ne sera effectué, au moins sous cette forme. « L'art doit rester éphémère, comme le soulignaient à juste titre Stone et Charden », rappellent en choeur Aurélien Plumeau, Adolfo Ramirez et le Professeur Von Capelöw.

Bonjour chez vous

Me Folace, notaire

mardi 5 mai 2009

Santé

Grippe porcine : la mer est l’avenir

de l’homme

Et voilà l’humanité une nouvelle fois au bord du gouffre. La survie de l’espèce est même menacée, à en croire l’avis toujours très autorisé de Claire Chazal. Et d’où vient le péril tant redouté ? De la troisième guerre mondiale ? Du jugement dernier ? D’une nouvelle plaie d’Egypte ? Non point ! La fin des temps nous viendrait du cochon fiévreux.

Et pourtant, que n’a-t-on entendu depuis notre tendre enfance : Mange ton jambon, tout est bon dans le cochon ; Tu n’arrives pas à dormir, relis l’histoire des trois petits cochons.

Alors, après la grippe espagnole, voilà la grippe mexico-porcine. En avril et en mai, ce n’est qu’un coup de semonce. L’hiver venu, la bise de cette fièvre est pire que le baiser de Judas.
Que faire ? Nous résigner ? Avaler des Tiramisu anti-viraux jusqu’à la nausée ?
Que nenni ! Il nous faut prendre la mer, comme les pêcheurs de l’île de Sein l’ont fait en entendant mon Général dire "Non" !

La mer est sans conteste l’avenir de l’homme. C’est en tout cas et à coup sûr le seul milieu stérile au monde (il y a aussi l’attaque du FC Nantes, mais ne mélangeons pas tout).
Toutefois, les marins, au lieu de se laisser aller à leur curieuse manie de faire des phrases, devront se méfier de nombreux écueils, notamment ceux ayant une femme dans chaque porc !
Attention ainsi à la terrible pointe du Grouin, face à l’île.des Landes. La grippe peut y muter en grippe aviaire, avec cette lamentable réserve ornithologique de 1000 couples de goélands.
Attention aussi à parer la tourelle de la Truie près d’Arradon. Le danger est également présent loin derrière l’horizon, du côté des tropiques, avec la Baie des Cochons de sinistre mémoire.

Alors partons, la mer est belle et la grippe est mortelle, mais faisons gaffe au jusant, même sous méabans.

Professeur Raoul Volfoni, diplômé de l’Université de Montluçon

lundi 20 avril 2009

Rentrée littéraire





Curieux marins : le livre !!




Enfin ! Les auteurs formant le comité éditorial des curieux marins faisant des phrases ont couché sur un papier de qualité leurs meilleures saillies. Le tout pour la modique somme de 27,83 bolivars (11 euros en France et en Espagne).




Pour acquérir le chef d'oeuvre, rien de plus facile. Il suffit d'en faire la demande à Me Folace, notaire reconnu de loire inférieure, à l'adresse suivante :
curieuxmarin@yahoo.fr
Par retour de mail, Me Folace vous expliquera dans son langage fleuri la marche à suivre.

Où trouver le livre des curieux marins ?

- Restaurant l'Atelier d'Alain, 24, Rue Olivettes à Nantes. Superbe table et le meilleur chef transatlantique au monde.

-Café La Perle, 8, Rue du Port-au-Vin à Nantes. Chez Lolo, le meilleur bistrotier au monde

- Sur le port de Pornichet lors de la célèbre course La Barquera, du 13 au 23 mai



Pourquoi les marins du comité éditorial de cet ouvrage font-ils des phrases ? Tout simplement pour tenter de panser les plaies affectives et métaphysiques causées par la fatuité hargneuse de nos contemporains. C’est pourquoi il a été fait appel à quelques grandes plumes de Loire-Inférieure et alentours, en vue d’une rédemption à l’échelle planétaire des instances décisoires, dont les nombreux fourvoiements rendent plus que nécessaires un retour à l’urbanité chevaleresque, à la bienséance maîtrisée et à la dépignoufisation.




Le comité éditorial a choisi de publier de grandes fresques historiques (Napoléon est Breton, découverte de l’Amérique par le Nantais Léonard de Volfoni), des textes de référence en sciences humaines (révélation post-oedipienne au garage Rochard), une réflexion approfondie des questions sociétales essentielles (Non au transfert des cendres de Pierres Desproges au Panthéon) et un roman-feuilleton breton au titre alléchant (Un rien m’emmerde, souvenirs de Chateauvarech).




Raoul Volfoni : « Ce bouquin, c’est de la bombe »
Fernand Naudin : « A Montauban, ça va faire un tabac »
Jacques Chirac : « J’ai bien ri ! »
Ségolène R. du Poitou : « Quelle écritude ! »
Nicolas S., de Paris : « C’est nul. J’ai rien compris »

vendredi 27 mars 2009

Proposition constructive à Ballamou

Il faut couper la Loire-Atlantique en deux !

Le débat engagé par l’ancien maire de Neuilly devenu Président et son ami Ballamou sur la Bretonnitude de Nantes, comme dirait Ségo, déclenche des passions néfastes à la nécessaire cohésion sociale en ces temps de crise.

C’est pourquoi, en vertu de mon absence totale de pouvoir, mais fort d’une connaissance encyclopédique et unanimement reconnue dans la bonne société de la Loire-Inférieure, je propose une solution susceptible de mettre tout le monde d’accord : couper la Loire-Atlantique en deux, en rétablissant ainsi le fleuve dans sa véritable dimension de frontière naturelle et historique.

Car enfin, il faudrait être aveugle, ou chevènementiste, donc singulièrement diminué, pour ne pas voir que rien ne rassemble le Nord et le Sud de la Loire.

Au Nord, s’il n’y a toujours pas les Corons, on trouve des côtes rocheuses, un habitat graniteux, des toits d’ardoises et une campagne joyeuse, dont les atours ont été dessinés par la main de Dieu et du Sillon de Bretagne (Ceux qui pensent à l’immeuble doivent absolument songer à reprendre leurs humanités).

Au Sud, la brique rouge et les masures de plain-pied fleurent la Vendée, la terre qui ne ment pas et ses côtes plates comme des limandes.

La richesse a, elle aussi, été mal partagée. Comme partout ailleurs sur notre belle planète, le Nord a été mieux pourvu que le Sud.

Alors, évidemment, me rétorquerez-vous sournoisement, le Sud Loire est émietté de-ci delà de quelques personnes brillantes dans des lieux charmants, comme Clisson. Alors, pourquoi s’en priver ? Tout simplement parce qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, comme aimait à le répéter le camarade Joseph Staline dans la cuisine de sa datcha moscovite.

Réunifions donc de toute urgence le Nord-Loire à la Bretagne, en créant le nouveau département de Loire Atlantique Bretagne. Quand au Sud, léguons-le aux ventrachoux en ressuscitant la Loire-Inférieure, désormais rattachée au Poitou Charente, sous la haute autorité de Ségolène Royal.

Reste à régler le cas de l’Ile de Nantes, située au « Miyeu », comme dirait le Béarniais aux grandes oreilles. Il nous semble difficile d’édifier un mur coupant Nantes en deux, comme Berlin avait su le faire si élégamment. Et quand bien même, quid de l’île ?

Le plus simple est d’en faire un paradis fiscal, au statut mâtiné de principauté et de commune libre. La régence pourrait en être provisoirement confiée à Claude Seize, dont la parenté avec le locataire du Vatican ne peut qu’être de nature à rassurer les citoyens et investisseurs.

Marcel Botafoin

jeudi 29 janvier 2009

Evenement musical à Trentemoult

Un inédit de Roberto Vivaldi retrouvé lors des Folles journées Volfoni !




Les célèbres Folles journées Volfoni, organisées à Trentemoult, en aval de la petite cité rieuse de Nantes (Loire-Inférieure), sont le théâtre d’une incroyable découverte. Une vieille moule à demi enterrée, au pied d’un de ces superbes palmiers ramenés du temps maudit des négriers, contenait un véritable trésor : une partition originale de Roberto Vivaldi.

Frère aîné d’Antonio Vivaldi, vague compositeur vénitien à la petite semaine, dont le seul fait d’arme est d’avoir joué durant quatre saisons au pied du Palais des Doges, Roberto Vivaldi s’est illustré dans le genre baroque. Fils spirituel de Corelli, il composa notamment l’admirable et lyrique « concerto per beretta e mafia », joué chaque dimanche dans toutes les chapelles et basiliques de Sicile et de Calabre.

Fils d’un barbier, né à Séville, Roberto Vivaldi grandit dans le quartier populaire de Sestiere del Castello. La moisissure des murs de l’humble demeure familiale, due aux fréquentes « acqua alta », ont rendu son petit frère Antonio chétif et asmathique. Et même roux ! Lui, Roberto, portait beau le costume rayé et la crinière corbeau, gominée à souhait.

Doué pour les instruments à cordes, Roberto fit ainsi plusieurs séjours au violon. C’est là qu’il fit la connaissance de l’immense Corelli, victime d’odieux contrôles des inspecteurs des impôts en raison de quelques embarras, momentanés, dans la gestion de son orchestre « Il Padrino ».

C’est entre ces quatre murs qu’ils composèrent l’admirable concerto « Zii pistola », dont des zazous improbables s’inspirèrent pour écrire la bande originale d’une comédie pocharde à propos de tontons et de flingueurs.

Tombée dans l’oubli, la partition fut redécouverte par le maréchal prussien Gustav von Bach, que son arrière petit-fils Adolfo vendit au Brésil après quelques revers de fortune.

Comment la partition est revenue à Nantes ? Sans doute à bord du Belem. Pourquoi l’avoir cachée dans une moule de taille respectable ? Très certainement pour suivre une vieille coutume amazonienne.

Toujours est-il que le concerto « Zii pistola » sera joué dimanche en clotûre des Folles journées Volfoni de Trentemoult. « Quel bonheur, quelle émotion d’entendre à nouveau résonner ces notes écrites par la grâce de Dieu, et libres de droit », se réjouit Renato Martinez, chef d’orchestre de l’événement Volfonien.
Unique descendant de Roberto Vivaldi, Raoul Volfoni sera de la fête. « J’attends surtout le « concerto per beretta e mafia ». Il me rappelle l’ambiance de mon cercle de jeux à Paname. Et surtout, y’a pas de violon. Je ne supporte pas, ça me scie les nerfs ! ». Comme il a raison. Vivement dimanche que l'on atteigne enfin l'anti-accord absolu !

Me Folace

mercredi 21 janvier 2009

Lettre ouverte à Louis XVI



Bonjour Louis, seizième du nom. Tu permets que je t’appelle Louis ? Coïncidence, quand tu nous tiens ? Figure toi, mon Altesse, que la date de ton raccourcissement est aussi celle de l’acte de naissance des élucubrations placides, nonchalantes mais courtoises des Curieux Marins qui ne font rien qu’à faire des phrases.Faut-il y voir un symbole ?




A priori non. Les membres du comité éditorial des Curieux Marins sont tous des républicains bon teint. Ils n’en sont pas moins humanistes éclairés. En leur nom, mon bon Louis, je me permets de te dire que ton procès ne fut pas un modèle d’équité. Tu aurais été défendu par Vergès ou Collard, on aurait compris ta condamnation à mort. Mais là ! On te moqua en t’appelant « Louis le dernier », ou Louis Capet et surtout en t’affublant d’un chef d’accusation à faire rougir de plaisir tous les Pol Pot et Pinochet de la planète : « conspiration contre la liberté et la sûreté générale de l’Etat ».




Et il n’y eut pas que les représentants des gueux à voter ta mort, mon Loulou. Ces félons orléanistes, pères spirituels des pétainistes, giscardiens et autres balladuriens, en ont fait de même. Qu’ils soient maudits, comme les rois du même nom !




Nous, comité éditorial, qui allons fêter ce soir avec force réjouissance notre premier anniversaire, symbole du retour de la pensée des Lumières en Loire-Inférieure, aurons une pensée pour toi. Il n’est pas impossible que nous rendions hommage à ton art consommé de la serrurerie au pied de cette colonne ornée de ta statue, en plein cœur de Nantes.




D’autant plus que tu fus le dernier à diriger la France en faisant de la marine une priorité politique. Grâce à toi, on continue de chanter « Et merde au Roi d’Angleterre » sur toutes les mers du monde.




A part ça, que te dire, mon bon Louis ? Nous sommes dirigés par un petit immigré hongrois, dont l’idée fixe semble d’imiter ce grand malade que fut Napoléon (tu peux pas connaître, il t’a succédé. Il a commencé révolutionnaire et a fini fasciste sanguinaire. Rassure-toi, c’est la coutume chez les révolutionnaires). Son prédécesseur au nain magyar, le grand Jacques, était, lui, dans la lignée des Rois fainéants. Fort sympathique, il nous faisait un peu penser à ton descendant Juan Carlos qui règne outre-Pyrénées. Comme tous les Bourbons, il n’était pas du genre à se tuer au travail, plutôt à faire bonne chère et à taquiner les formes de ses femmes de maison. Bref, un brave et bel homme.




Tu vas rire, mon Louis. Au nouveau monde, en Amérique, ils ont élu comme président un homme de couleur. Tu sais, de ceux dont nous avions emmené les aïeux en bateau pour faire quelques menus travaux champêtres (canne à sucre, coton, épices…).




A part ça, les finances mondiales ressemblent aux caisses que tu as léguées à ce vampire de Robespierre. Elles sont exsangues ! Bon, mon petit Loulou, repose-toi bien. Essaie d’apprendre à compter jusqu’à 20, ça vous aurait aidé dans le temps. Et à ce soir, où tu sais, quand tu sais !




PS. Sinon, on n’a toujours pas retrouvé La Pérouse.




Antoine Delafoye-Grandurbain

dimanche 4 janvier 2009

Vœux 2009 : le drapeau noir flotte sur la marmite

Nous, comité éditorial du site des marins ayant la curieuse manie de faire des phrases, nous nous faisons un devoir de vous présenter nos meilleurs vœux de bonheur, de réussite et de paix pour l’année 1939. Ouais, d’accord, 2009, mais si on ne peut plus déconner !
On se fait un devoir, car, faut pas se berlurer, si l’on s’écoutait, on vous dirait simplement que le drapeau noir flotte déjà sur la marmite.
Les bourses mondiales se font la malle, le dollar est en pleine béchamel, la croissance décroît, les boîtes dégraissent, l’ANPE recrute et l’Arabe du coin ne fait plus crédit.
Alors, que faire ? Suivre l’avis des experts qui expertisent à longueur d’antenne ? Globalement, ces gens qui ont pour profession de se tromper toujours mais de se renier jamais, nous exhortent à con-som-mer. On nous somme d’acheter. Et dans consommation, il y a con et somation !!! Et je ne parle pas du con… sumérisme.
Alors, évidemment, nous pourrions tomber dans le pessimisme ambiant. Vous parler du déficit abyssal des États-Unis, dont l’issue logique est d’aller dans le mur. Ce sera sous Obama. Les horribles tarés du KKK pourront toujours dire que le déclin de l’Empire américain sera con… comitant à la présence d’un noir à la maison blanche. Vous parler aussi du nationalisme imbécile renaissant en Europe, qu’il soit Basque, Catalan, Bosniaque et ses copines, flamand pas vraiment rose, etc. Sans oublier ces peuples dont l’envie de se faire la guerre force l’irrespect : l’Inde et le Pakistan, à propos d’un cachemire cache-misère de leurs folies meurtrière, la Russie et l’Ukraine, qui en a ras le Poutine, et, last de notre liste, deux des trois religions du Livre, à savoir Israël et la Palestine, dont la flamme d’en découdre pour la bande à Gaza jamais ne s’éteint.
Non, non et non. Nous préférons de loin mettre en lumière les vraies bonnes nouvelles de ce début d’année 1939. Regardez, les petits pères Noël d’un peuple abruti commencent enfin à descendre des balcons de tous les pavillons de notre beau pays. Ce n’est pas une mince victoire. Après avoir battu en rase campagne les nains de jardin, nous allons vaincre les petites baudruches rouges accrochées à nos balcons. Elles vont enfin redescendre sur terre. C’en est fini du Noël au bal des cons ! Rien que pour ça, 1939 (pardon, 2009) vaut le coup d’être vécue.

Bonjour chez vous

Antoine Delafoye-Grandurbain