jeudi 29 janvier 2009

Evenement musical à Trentemoult

Un inédit de Roberto Vivaldi retrouvé lors des Folles journées Volfoni !




Les célèbres Folles journées Volfoni, organisées à Trentemoult, en aval de la petite cité rieuse de Nantes (Loire-Inférieure), sont le théâtre d’une incroyable découverte. Une vieille moule à demi enterrée, au pied d’un de ces superbes palmiers ramenés du temps maudit des négriers, contenait un véritable trésor : une partition originale de Roberto Vivaldi.

Frère aîné d’Antonio Vivaldi, vague compositeur vénitien à la petite semaine, dont le seul fait d’arme est d’avoir joué durant quatre saisons au pied du Palais des Doges, Roberto Vivaldi s’est illustré dans le genre baroque. Fils spirituel de Corelli, il composa notamment l’admirable et lyrique « concerto per beretta e mafia », joué chaque dimanche dans toutes les chapelles et basiliques de Sicile et de Calabre.

Fils d’un barbier, né à Séville, Roberto Vivaldi grandit dans le quartier populaire de Sestiere del Castello. La moisissure des murs de l’humble demeure familiale, due aux fréquentes « acqua alta », ont rendu son petit frère Antonio chétif et asmathique. Et même roux ! Lui, Roberto, portait beau le costume rayé et la crinière corbeau, gominée à souhait.

Doué pour les instruments à cordes, Roberto fit ainsi plusieurs séjours au violon. C’est là qu’il fit la connaissance de l’immense Corelli, victime d’odieux contrôles des inspecteurs des impôts en raison de quelques embarras, momentanés, dans la gestion de son orchestre « Il Padrino ».

C’est entre ces quatre murs qu’ils composèrent l’admirable concerto « Zii pistola », dont des zazous improbables s’inspirèrent pour écrire la bande originale d’une comédie pocharde à propos de tontons et de flingueurs.

Tombée dans l’oubli, la partition fut redécouverte par le maréchal prussien Gustav von Bach, que son arrière petit-fils Adolfo vendit au Brésil après quelques revers de fortune.

Comment la partition est revenue à Nantes ? Sans doute à bord du Belem. Pourquoi l’avoir cachée dans une moule de taille respectable ? Très certainement pour suivre une vieille coutume amazonienne.

Toujours est-il que le concerto « Zii pistola » sera joué dimanche en clotûre des Folles journées Volfoni de Trentemoult. « Quel bonheur, quelle émotion d’entendre à nouveau résonner ces notes écrites par la grâce de Dieu, et libres de droit », se réjouit Renato Martinez, chef d’orchestre de l’événement Volfonien.
Unique descendant de Roberto Vivaldi, Raoul Volfoni sera de la fête. « J’attends surtout le « concerto per beretta e mafia ». Il me rappelle l’ambiance de mon cercle de jeux à Paname. Et surtout, y’a pas de violon. Je ne supporte pas, ça me scie les nerfs ! ». Comme il a raison. Vivement dimanche que l'on atteigne enfin l'anti-accord absolu !

Me Folace

mercredi 21 janvier 2009

Lettre ouverte à Louis XVI



Bonjour Louis, seizième du nom. Tu permets que je t’appelle Louis ? Coïncidence, quand tu nous tiens ? Figure toi, mon Altesse, que la date de ton raccourcissement est aussi celle de l’acte de naissance des élucubrations placides, nonchalantes mais courtoises des Curieux Marins qui ne font rien qu’à faire des phrases.Faut-il y voir un symbole ?




A priori non. Les membres du comité éditorial des Curieux Marins sont tous des républicains bon teint. Ils n’en sont pas moins humanistes éclairés. En leur nom, mon bon Louis, je me permets de te dire que ton procès ne fut pas un modèle d’équité. Tu aurais été défendu par Vergès ou Collard, on aurait compris ta condamnation à mort. Mais là ! On te moqua en t’appelant « Louis le dernier », ou Louis Capet et surtout en t’affublant d’un chef d’accusation à faire rougir de plaisir tous les Pol Pot et Pinochet de la planète : « conspiration contre la liberté et la sûreté générale de l’Etat ».




Et il n’y eut pas que les représentants des gueux à voter ta mort, mon Loulou. Ces félons orléanistes, pères spirituels des pétainistes, giscardiens et autres balladuriens, en ont fait de même. Qu’ils soient maudits, comme les rois du même nom !




Nous, comité éditorial, qui allons fêter ce soir avec force réjouissance notre premier anniversaire, symbole du retour de la pensée des Lumières en Loire-Inférieure, aurons une pensée pour toi. Il n’est pas impossible que nous rendions hommage à ton art consommé de la serrurerie au pied de cette colonne ornée de ta statue, en plein cœur de Nantes.




D’autant plus que tu fus le dernier à diriger la France en faisant de la marine une priorité politique. Grâce à toi, on continue de chanter « Et merde au Roi d’Angleterre » sur toutes les mers du monde.




A part ça, que te dire, mon bon Louis ? Nous sommes dirigés par un petit immigré hongrois, dont l’idée fixe semble d’imiter ce grand malade que fut Napoléon (tu peux pas connaître, il t’a succédé. Il a commencé révolutionnaire et a fini fasciste sanguinaire. Rassure-toi, c’est la coutume chez les révolutionnaires). Son prédécesseur au nain magyar, le grand Jacques, était, lui, dans la lignée des Rois fainéants. Fort sympathique, il nous faisait un peu penser à ton descendant Juan Carlos qui règne outre-Pyrénées. Comme tous les Bourbons, il n’était pas du genre à se tuer au travail, plutôt à faire bonne chère et à taquiner les formes de ses femmes de maison. Bref, un brave et bel homme.




Tu vas rire, mon Louis. Au nouveau monde, en Amérique, ils ont élu comme président un homme de couleur. Tu sais, de ceux dont nous avions emmené les aïeux en bateau pour faire quelques menus travaux champêtres (canne à sucre, coton, épices…).




A part ça, les finances mondiales ressemblent aux caisses que tu as léguées à ce vampire de Robespierre. Elles sont exsangues ! Bon, mon petit Loulou, repose-toi bien. Essaie d’apprendre à compter jusqu’à 20, ça vous aurait aidé dans le temps. Et à ce soir, où tu sais, quand tu sais !




PS. Sinon, on n’a toujours pas retrouvé La Pérouse.




Antoine Delafoye-Grandurbain

dimanche 4 janvier 2009

Vœux 2009 : le drapeau noir flotte sur la marmite

Nous, comité éditorial du site des marins ayant la curieuse manie de faire des phrases, nous nous faisons un devoir de vous présenter nos meilleurs vœux de bonheur, de réussite et de paix pour l’année 1939. Ouais, d’accord, 2009, mais si on ne peut plus déconner !
On se fait un devoir, car, faut pas se berlurer, si l’on s’écoutait, on vous dirait simplement que le drapeau noir flotte déjà sur la marmite.
Les bourses mondiales se font la malle, le dollar est en pleine béchamel, la croissance décroît, les boîtes dégraissent, l’ANPE recrute et l’Arabe du coin ne fait plus crédit.
Alors, que faire ? Suivre l’avis des experts qui expertisent à longueur d’antenne ? Globalement, ces gens qui ont pour profession de se tromper toujours mais de se renier jamais, nous exhortent à con-som-mer. On nous somme d’acheter. Et dans consommation, il y a con et somation !!! Et je ne parle pas du con… sumérisme.
Alors, évidemment, nous pourrions tomber dans le pessimisme ambiant. Vous parler du déficit abyssal des États-Unis, dont l’issue logique est d’aller dans le mur. Ce sera sous Obama. Les horribles tarés du KKK pourront toujours dire que le déclin de l’Empire américain sera con… comitant à la présence d’un noir à la maison blanche. Vous parler aussi du nationalisme imbécile renaissant en Europe, qu’il soit Basque, Catalan, Bosniaque et ses copines, flamand pas vraiment rose, etc. Sans oublier ces peuples dont l’envie de se faire la guerre force l’irrespect : l’Inde et le Pakistan, à propos d’un cachemire cache-misère de leurs folies meurtrière, la Russie et l’Ukraine, qui en a ras le Poutine, et, last de notre liste, deux des trois religions du Livre, à savoir Israël et la Palestine, dont la flamme d’en découdre pour la bande à Gaza jamais ne s’éteint.
Non, non et non. Nous préférons de loin mettre en lumière les vraies bonnes nouvelles de ce début d’année 1939. Regardez, les petits pères Noël d’un peuple abruti commencent enfin à descendre des balcons de tous les pavillons de notre beau pays. Ce n’est pas une mince victoire. Après avoir battu en rase campagne les nains de jardin, nous allons vaincre les petites baudruches rouges accrochées à nos balcons. Elles vont enfin redescendre sur terre. C’en est fini du Noël au bal des cons ! Rien que pour ça, 1939 (pardon, 2009) vaut le coup d’être vécue.

Bonjour chez vous

Antoine Delafoye-Grandurbain