"Osez le totalitarisme généreux !"
« Ah les belles choses ! Les belles choses ! » (Molière - Le Bourgeois gentilhomme, Acte II scène IV). Que voilà une initiative heureuse bien que gouvernementale ! Et que vous avez été bien inspiré, cher Gabriel Fouquet (excusez le pléonasme), de déférer à l’aimable et présidentielle convocation. Mais, de grâce, n’en restez pas là ! Organisez-vous ! Structurez ce nouveau service ! Passez à l’action ! Lancez un appel au peuple, aux bonnes volontés, aux nombreux experts qui sont tout enclins à y collaborer : incitez à la délation généreuse ! Créez et alimentez un fichier des opposants notoires à la dépignoufisation des esprits ! Erigez-vous (puisque rien de ce qui concerne l’érection ne vous est étranger) en juste tribunal qui pourra, riante perspective, condamner les rétifs qui refuseraient d’admettre la bretonnitude de Napoléon à apprendre par cœur les éditoriaux de Jean Daniel ; contraindre les déviationnistes qui excluraient d’abjurer leur triste croyance que les footballeurs du FCN ont les pieds carrés, alors même que vous avez prouvé à la face du monde la nécessité de les exorciser, à slamer ceux de Nantes Passion ; inviter fermement les rustres qui contesteraient la nécessité hygiénique du comblement des canaux de Venise à vous offrir un verre à chaque arrêt de tramentre Beaujoire et François Mitterrand ; faire prononcer l’éloge de Georges-Marc Bénamou aux dubitatifs de l’addiction de Moïse. Dépignoufisez sans entrave ! Soyez pragmatique et courtois, exigez le totalitarisme généreux ! Faites du PPC notre Parti unique ! Le tire-bouchon et la godille en formeront ensemble l’emblème mobilisateur, bien plus et mieux que le pommier, la rose au poing, le tournesol ou la faucille et le marteau (qu’on n’exhibe plus guère qu’au Tibet ce qui est dommage, surtout pour les Tibétains). Bref, cher Gabriel Fouquet, osez !
Docteur Folamour
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