mercredi 19 mars 2008

Vie culturelle

Précis de littérature locale à l’adresse des nouveaux Nantais


1°) À la demande de l’Office de Tourisme de Nantes Métropole, dont le stock de La forme d’une ville est définitivement (il insiste sur ce point) épuisé (donc inutile d’appeler), nous avons rédigé le résumé suivant, les nouveaux arrivants étant priés de s’en contenter : « La forme d’une ville change plus vite, on le sait, que le cœur d’un mortel. Ni chair, ni poisson, elle n’en finit pas de changer. » Voilà, c’est dit, qu’on n’y revienne pas. Vous venez de vous épargner 213 pages à découper soi-même, feu M. Julien Gracq n’ayant jamais pris la peine d’effectuer ce petit travail de finition malgré le prix élevé de ses ouvrages*.
Idem concernant Nadja d’André Breton, dont on a bien compris qu’il a « aimé un parc : le parc de Procé. »

2°) Nous profitons de l’occasion pour dissiper une dernière fois le malentendu qui veut que Jules Verne soit l’écrivain nantais par excellence. Par excellence est beaucoup dire, et puis Jules Verne, quoique natif de Nantes, était d’Amiens (qui possède également un office de tourisme. À bon entendeur, salut.)

3°) Enfin, nous ne connaissons pas ce M. Paul Louis Rossi, il s’agit sûrement d’une mauvaise plaisanterie qu’on vous aura faite.
Quant au reste, nous vous recommandons de vous abonner à Place publique, l’excellent bimestriel subventionné par la municipalité, son directeur M. Thierry Guidet se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions d’ordre littéraire, ou, mieux encore, d’assister une fois l’an aux Rencontres de M. Yves Douet, rencontres dont nous garantissons qu’elles ne concernent ni de près ni de loin aucun auteur nantais, ni même français d’ailleurs.

*Si d’aventure certains se permettaient d’insister, nous les renvoyons directement à M. le maire de Nantes (Hôtel de Ville 44094 Nantes cedex 1, téléphone 02 40 41 9000) qui possède, dit-on, plusieurs exemplaires de cet ouvrage et serait disposé à s’en débarrasser gracieusement (hors frais de port).

Me Folace, notaire

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo et merci Me Folace. Ce Paul Louis Rossi est un imposteur, dont on fit qu'il aurait écrit Liturgie pour la nuit. Quelle farce !! C'est un homonyme qui n'est autre que le frère de Tino Rossi qui l'a rédigé. Son frère en a d'ailleurs tiré une très jolie chanson, fort bien troussée

Juan Graziani