jeudi 18 décembre 2008

En temps de crise, rien de mieux que les valeurs sûres

Alors que la crise frappe à nos portes, que la bourse est en plein caramel, que le smic se fait la malle, que le pétrole chancelle, que les banquiers ont la prétention d'engourdir notre oseille, que les mômes boivent le tout venant dans la rue, il n'est que temps de revoir en famille quelques images d'une France gaulienne et pompidolienne où les valeurs morales étaient respectées : calme, non violence, persuasion, honnêteté, fidélité.....

A déguster sans modération durant les fêtes

lundi 24 novembre 2008

Espagnolades

Un songe en hiver

A l’approche de l’hiver, je voudrais être un de ces petits singes égarés, cherchant la chaleur et la lumière de l’Ibère. Le froid rapproche de la terre, éternelle, qui ne ment jamais et jamais ne change, éternelle, à vous glacer l’âme. Le souffle chaud de la vie est ailleurs, loin des pingouins, des pignoufs et de leur banquise. Il met le cap vers la mère de la terre, les océans, les iles. Tout juste sous les étoiles du cancer, voûte repeinte de mille feux, sans artifice. Le poisson y devient volant et les rêves d’un bleu aveuglant. Des fleuves lontains y mêlent des courants jaunes et iroises. Et le réveil sonne… Que ce soit la corrida ou la paëlla, rien de ce qui est Ibère n'est simple. Pas même les songes…

Gabriel Fouquet

samedi 22 novembre 2008

Fraude électorale

Bienvenue chez les ch'tis truqueurs du PS








Deux fédérations putschistes et staliniennes du PS (le Nord de la Dame des 35 h et des 42 voix d'"avance..." et la Seine-Maritime de Laurent Fabius, néo gauchiste bien connu des milieux des antiquaires payant l'ISF) ont volé la victoire de Ségolène.





Si ce quarteron de vieux socialistes avinés chantant l'internationale en buvant de mauvaises bières sur des toiles cirées à carreaux rouge refuse de rendre les armes, il conviendra de faire donner la troupe, de procéder à l'arrestation des félons, de dissoudre le PS redevenu SFIO et de créer un parti démocrate présidé à vie par Ségolène Royal.





Comme au bon vieux temps de Mitterrand, il est urgent de donner à la gauche le leader de droite qu'elle mérite. La gauche est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux seuls gens de gauche, surtout lorsqu'ils sont du Nord et chantent faux "Mon p'tit Quinquin" devant une photo jaunie de Pierre Mauroy, que les plus anciens confondent avec l'inoubliable Marcel Amont, oncle du ridicule Benoit Hamon, qui est à Besancenot ce que sont les oeufs de lump sont au caviar.


Bonjour chez vous !





Marcel Botafoin

mardi 11 novembre 2008

Da Volfoni Code

Révélation : C'est le Nantais Leonard de Volfoni qui a découvert l'Amérique
!!!

Première partie


En cette fin d'après-midi d'octobre 1492, la Santa-Maria roule dans les
Alizés, les voiles ornées de la croix des Templiers.
En haut de la mâture, le marin de vigie brise la douce torpeur tropicale
d'un cri libérateur : "Tierra !"
Sur le pont, Cristobal Colon, pas plus surpris que ça, marmonne dans sa
barbe naissante : "Es curioso entre los marineros esta necesidad de hacer
frases".
Cette absence d'enthousiasme en étonna plus d'un à bord de la Santa Maria,
après tant de semaines de doute, de calmes, de sarcasmes, de mer des
sargasses et d'espoirs déçus.
L'attitude pour le moins étrange de Cristobal Colon trahissait en fait
l'énorme supercherie que les livres scolaires perpétuent encore et toujours
! Le navigateur connaissait parfaitement la route maritime menant au nouveau
monde. Il détenait les cartes du voyage du nanto-génois Leonard de Volfoni
(Michalon par sa mère), véritable et premier marin à avoir traversé
l'Atlantique 20 ans plus tôt.
Ces cartes, Cristobal Colon les a obtenues dans l'Ile madérienne de Porto
Santo, après un mariage astucieux et peu scupuleux avec la fille du
gouverneur.
Les documents marins, jalousement gardés par les membres portugais de
L'Ordre du Christ, résurgence des Templiers, ont été transmis à Cristobal
Colon par un certain Mico Loco, sémillant aventurier sévillan.
Proches des Volfoni-Michalon, la famille Loco, devenue Bolo, s'est ensuite
établie à Nantes. On ne peut d'ailleurs qu'être intrigués, et le mot est
faible, par les liens qui unissent les descendants Bolo et les sociétés les
plus secrètes de Porto Santo. Sous couvert d'organisation d'une course
transatlantique, les Bolo multiplient les voyages à Porto Santo, gardant
jalousement (à la demande des plus hautes instances du Vatican et, dit-on, de l'Opus
Dei) les secrets du navigateur nantais Leonard de Volfoni.
Mais l'heure est venue de révéler à la face du monde la vérité sur la
découverte des Amériques. Accrochez-vous bien, le Da vinci code à côté,
c'est de la petite bière !!!
A cette époque, l'Europe sort à peine de l'obscurantisme médiéval. Depuis
1307, l'heure n'est plus aux lumières, mais plutôt à la pénombre qui a suivi
les feux et les bûchers allumés par Philippe Le Bel.
Inspiré par les prélâts, le souverain français a détruit dans un déluge de
fer et de sang l'ordre des Templiers. Il faut dire que ces derniers
commençaient à déconner sévère ! Depuis qu'ils s'étaient auto-proclamés
gardiens du Temple de Jerusalem, défenseurs du tombeau de Jésus et de la foi
catholique, ils ont fini par régner en maîtres sur le vieux continent. On
avait eu beau chasser les marchands du Temple, les Templiers ont bel et bien
fini par exercer pendant plusieurs siècles un pouvoir absolu en matière
financière, politique et intellectuelle. Des sortes de "croisés" de traders
boursiers et de francs maçons de l'époque ! Les rois, les princes et les
bourgeois mirent en dépôt leurs fortunes et monnaies sonnantes et
trébuchantes bien à l'abri dans les châteaux templiers. Saint-Louis ira même
jusqu'à leur confier le Trésor royal ! Bref, ils avaient Bercy, TF1 et
Gallimard ! Un tel monopole finit par provoquer la sainte ire de Philippe Le
Bel, dont l'agacement fut à son comble lorsque Raoul de Volfoni, templier
célèbre, opposa à ses légitimes et royales questions le secret des buts
poursuivis par l'ordre du Temple. "Cher ami, vous commencez à me les briser
menues avec vos cachotteries. Mais moi, les dingues, je les soigne. Aux
quatre coins de Paris et d'Albi qu'on va vous retrouver, éparpillés par
petits bouts, façon puzzle !" La souveraine colère impressionna Raoul de
Volfoni, au point qu'il prit refuge dans une péniche, près du canal
Saint-Martin, dans un quai de basse fosse.
Bien lui en prit. Philippe Le Bel organisa sitôt dit la Saint-Barthélémy des
croisés du Temple. Un carnage, une longue nuit de sang et de brouillard.
"Sire, vous n'y allez pas de main morte", lui fit remarquer Monseigneur
Fernand Naudin, Prélât de Montauban. "Menfin, mon Père, ce sont des
hérétiques, idôlâtres et sodomites !", lui rétorqua Philippe le Bel. "Ah, si
c'est pour une oeuvre" finit par admettre le prélât...
Un siècle plus tard, Raoul de Volfoni, petit fils du patriarche Raoul,
s'enfuit vers l'Ouest, se souvenant du célèbre dicton publié à la plume
d'oie dans l'almanach du marin armoricain : "Quand tu sais pas, tu fais de
l'Ouest".
Arrivé Quai de la Fosse à Nantes, il tomba sous le charme de
Gisèle Michalon, serveuse de cervoise la nuit dans un minable estaminet du
port. De leur brève union naquit le jeune Léonard de Volfoni, futur marin de
légende et premier navigateur à fouler le sable des iles "indiennes" des
caraibes. On lui doit d'ailleurs cette déclaration restée célèbre : "Un
petit pas pour Volfoni, un grand pas pour l'humanité".
Adolescent, le jeune Leonard de Volfoni-Michalon observe la forme de sa ville.
"Nantes me semble être une ville où il ne risque pas de m'arriver grand
chose", soupire-t-il. La nuit suivante, un étrange cauchemar le réveilla dès
potron minet, le visage en sueur. "J'ai vu un éléphant promener des enfants
en pleurs en face du Quai de la Fosse !!! Il y avait des grands immeubles
noirs partout, avec des barreaux géants, et un hangar plein de bananes ".
Gisèle Michalon, sa veille mère, le rassura. "Songe, mensonge, mon enfant.
Une telle horreur n'arrivera jamais à Nantes".
Leonard de Volfoni vit dans ces peurs nocturnes un signe du destin, un appel
du large. Il s'embarqua pour le Portugal, où les descendants des Templiers
avaient trouvé refuge et créé l'Ordre du Christ. Il naviguera même jusqu'à
l'île de Malte, où il devint chevalier des mains de Mico Loco, un sémillan aventurier sévillan, farouche opposant de l'inquisition catholique à Séville ou
Codoba, où les trois religions monothéistes vivaient dans l'oppulence et une
belle intelligence.
L'Andalousie, de Malaga à Cadiz, ses nuits chaudes, ses tapas vont finir de
sceller une profonde amitié entre Mico Loco et Leonard de Volfoni. Leux deux
"compadres" ont même survécu à une terrible tempête au passage de Gibraltar,
ce rocher faisant face au continent Africain. La destinée du rocher
maudit, autrefois peuplé de singes, reste marquée par le malheur, les
Anglais ayant décidé d'y élire domicile à côté des pauvres primates. "Et
Merde au Roi d'Angleterre" chantait d'ailleurs bizarrement Mico Loco, dont
les envolées lyriques et prémonitoires laissaient le jeune nantais Leonard
de Volfoni plus admiratif de jour en jour.
Impressionné par les talents de capitaine du navigateur nantais et las des
délires inquisitoires d'Isabelle la Catholique, Mico Loco présenta son jeune
ami aux marins portugais de l'Ordre du Christ. Dans la chaleur enfumée d'une
taverne de Faro, la bière suit les flots tumultueux des récits du grand
large. Un nom retient l'attention de Volfoni : Brazil ! Un vieux capitaine
barbu, gardant jalousement sa vieille valise en carton, parle fort. "C'est
mon ami de Souza", glisse Mico Loco à l'oreille de Leonard de Volfoni. "Sa
fille fait le ménage chez nous. Elle passe bien le balai mais chante comme
une casserolle. Un calvaire !".
Le capitaine de Souza fixe le jeune nantais dans les yeux. " Tu sembles
intéressé par les secrets de Brazil. C'est là, à deux mois de navigation
dans le soleil couchant, que nous cachons l'or amassé depuis que nous avons
la garde du tombeau de Jerusalem. Nous mettons cap sur les côtes africaines,
les longeons jusqu'à ce que l'air soit moite et lourd, avant de cingler vers
l'Ouest. Et cette nouvelle route nous a permis de découvrir une terra
incognita, où l'on peut sauver nos biens"
"Taratata !!". Aux côté du vieux Souza, son jeune second, Luis Lego, éructe.
Visiblement ému après moultes cervoises, le fringant marin "portugèche" se
lance dans une surprenante tirade, appuyée par son fond d'oeil
bleu-blanc-rouge, que l'on doit vraisemblablement plus attribuer à un abus
de drôleries locales qu'à un témoignage d'amitié et d'attention à son hôte
nantais en adoptant les couleurs de la future bannière tricolore française.
" Tu parles de cingler, mon vieux Souza. Moi je dirais plutôt cinglés. Là
bas, au bout de la mer et en dehors de la géographie, on a rencontré des
gars qui ne croient qu'au soleil. Leur chef, c'est un cas ! D'ailleurs c'est
comme ça qui s'appellent les gars, les incas. Ils ne vivent que pour l'or et
le soleil ! On dirait des vieux anglais venus réchauffer leurs vieux os et
leurs coeurs froids sur nos plages ! Et je parle pas de ces métèques d'Aztèques. De grands malades ! Quand on pousse plus au Sud, c'est
Brazil. Tu parles d'une conquête ! Tu danses avec une belle fille, c'est un
gars. Tu veux bronzer tranquille, t'es emmerdé par des gosses qui tapent
dans une baballe. Quel pays !".

"Ta gueule Lego, t'es bu et tu déconnes, va faire banette, outre à vinho".
Le vieux Lindo de Souza reprend la main et le fil de sa discussion avec le
jeune nantais. "Si tu veux, on t'embarque. On appareille demain, à bord du
"Veni, Velus, Velux", le navire d'un armateur ayant fait fortune dans les
fenêtres. D'un large sourire, Leonard de Volfoni accepte. Mico Loco opine
aussi du chef. Il sera de l'expédition. "Mais attention les amis, motus et
bouche cousue. Officiellement, on part le long des côtes d'Afrique. Parlez
de boubous et de gris-gris, mais y'a pas plus d'incas et de brazil que de
beurre où je pense !"


Antoine Delafoye

(La suite et la fin de cette grande fresque historique et maritime bientôt dans la seconde partie)
Seconde partie





Leonard de Volfoni, de Brazil à la Martinique, pour


s'échouer à Porto Santo

La tête dans les brumes de la cerveza des marins nyctalopes de Faro (lire épisode précédent), Leonard de Volfoni regarde l’étrave du Veni, Velus, Velux plonger dans la longue houle océanique et les forts vents d’Ouest, comme si les éléments étaient aspirés par l’entonnoir du détroit de Gibraltar tout proche.





Son regard quelque peu éteint, voire torve, s’illumine d’un coup : un étrange oiseau vient de s’échouer sur le pont, à un pied de son bras gauche ! « C’est promis, j’arrête de boire », se dit le jeune marin nantais en regardant ce curieux poisson muni de petites ailes, qu’il croit sorti de son imagination avinée.
« Bah mon bonhomme, t’as jamais vu de poissons volants ? ». Le vieux Capitaine de Souza s’amuse de la découverte de Leonard. « Tu verras, lorsqu’on longera les Canaries et les côtes mauresques, il en tombera comme la vérole sur le bas clergé. Moi, je m’en fais un tous les matins avec une bolée de porto »





Le sémillant sévillan Mico Loco prend de grands airs cultes, de ceux qui en ont vu et bourlingué, bref il prend son air con et lâche : « Mollo, Souza, les poissons volants ne forment pas la majorité du genre. Dans les mers, ils pèsent autant que l’esprit de résistance chez la droite orléaniste ou le manque d’ego à gauche. Pour moi, ces exocets représentent l’intelligence et la liberté faites poisson. C’est te dire le nombre de cons qui nous entourent ! ».
« Comprends rien », soupire Léonard de Volfoni. « T’inquiète, Mico a ses vapes de temps à autres, avant l’orage ou le grain », renseigne Souza.









Dans sa quête du légendaire et très secret « Brazil », le bel esquif cingle au suroît vers les côtes africaines, mais surtout vers un orage, noir comme un corbeau vichyste.
A bord, les jours se suivent et se ressemblent : poissons volants en pleine tête, bagarres générales sur le pont, début de scorbut chez les plus vieux, prise d’un bateau pirate le long de la Mauritanie, ponctuée du cérémonial toujours réjouissant de l’arrachage d’orbites oculaires à la petite cuiller, éducation sentimentale du jeune mousse attaché au pied du grand mât, devant le foc, évidemment, bref la croisière s’amuse !!





Le navire du Capitaine de Souza laisse les feux de Lanzarote à tribord, et ceux des pirates mauresques à bâbord. « Remonte au vent, abruti, crie-t-il à l’homme de barre. Sinon on va finir en radeau de la méduse. Ça fait peut-être de beaux tableaux, mais moi j’suis pas trop branché croûte, sauf pour la gagner ».
L’atmosphère se radoucit, les nuages dessinent des moutons blancs, les alizés alizent, bref l’équipage a le cœur nonchalant et désinvolte, quasi grenadine. Les poissons volants pleuvent comme vache qui pisse lorsque l’homme de vigie pousse ce cri célèbre « Terra », qui vous pose un marin comme être de garenne vous pose un lapin.





Armé de sa longue vue et de sa vue basse, le capitaine de Souza annonce à la cantonade : « Messieurs, nous voici à Cabo Verde, la fin des mers portugaises. Officiellement, c’est là que notre voyage prend fin. Mais après l’escale, au lieu de rebrousser chemin vers Faro, nous pousserons vers l’Ouest, cap sur « Brazil ».





« Pas un mot à terre de nos projets », prévient sévèrement Mico Loco. Le premier qui parle aura la gorge tranchée ! ».
Leonard de Volfoni s’aventure un peu plus loin que le premier troquet venu, où s’entasse l’équipage. C’est le fameux bachalao piquante, où les marins, contre une pièce en or, frottent leur panse contre celle des filles, où les calamars fris sentent la morue et où les frères de la côte, quands ils ont bien bu, sortent en rotant, se mouchent dans les étoiles et pissent dans le vent, comme d’autres pleurent sur les femmes infidèles. « ça me dit quelque chose cette histoire de moucher dans les étoiles », se dit Leonard, qu’est loin d’être une « brel » question chansonnette.





A ces charmantes ambiances, Leonard de Volfoni préfère une vraie plongée dans la culture locale. C’est ainsi qu’il fit connaissance d'une très grosse chanteuse connue comme la diva aux pieds nus, qui roucoulait une fort belle mélopée sussurant le « vento do mar ».
Mais déjà l’heure a tourné. La Diva raccompagne son jeune chevalier nantais dans les sentiers noirs et déserts. Un dernier « fa, do » (ça change du « mi, sel »), un ultime baiser chaud et c’est le retour à bord. Le diesel n’était pas encore inventé, mais les ronflements de l’équipage l’imitaient fort bien !





Foin du partage tacite entre espagnols et portugais, qui allaient donner le fameux traité de Tordesillas, le navire met cap à l’Ouest, avec un peu de Sud dedans pour le mythique Brazil. Nous sommes en 1472, soit 20 ans avant la pseudo découverte du nouveau monde par Cristobal Colon.
A la barre, Mico Loco se veut pédagogue : « Nous suivrons l'étoile du matin, cette étoile appelée la Merica depuis l'Egypte antique, nom repris par les communautés spirituelles qui entretenaient le savoir antique comme celle de Qoumrâne, celle des nazôréens de l'église de Jérusalem, celle plus tard des moines soldats templiers ! ».





« Tu nous fais chier Mico avec tes templiers, tempête De Souza. Moi j’y vais pour ramasser de l’or, point barre. De quoi m’acheter la plus belle auberge sur la toute de Faro à Lisbonne et d’y finir paisiblement mes jours entourés de jeunes et accortes serveuses ».





Prenant le jeune nantais de Volfoni à témoin, Mico Loco s'emporte soudain : « Nous sommes au large, prêts à découvrir une terra incognita, et v'la que de Souza vient nous planter son rêve petit bourgeois en plein océan aventureux. De Souza, tu as la mer mesquine. Au fond, tu mérites même pas de naviguer. T’es trop con ! »





Pris d’une colère froide, De Souza ne desserre les dents que pour grogner un ordre on ne peut plus clair: « Loco, toi et ton petit protégé de Volfoni, vous débarquez à Brazil et vous disparaissez au plus profond de l’Orénoque, sinon je decrète la Saint-Barthélémy des marins casse-couilles et donneurs de leçons ».





Aux fers dans la cale, Mico Loco et Leonard de Volfoni écoutent de Souza et ses officiers s’apprêter à rejoindre les indiens, sur l’une des plages de Brazil, que le bateau vient de rallier.
« Bon, on fait comme d’ab’. Un peu de verroterie, des cadeaux bidons, des miroirs et à nous l’or de l’orénoque », rigole De Souza. C’était sans compter sur une certaine lassitude des indiens Arawak et Caribes, unis pour une fois aux sauvages Tupi-Guarani, afin de bouter le touriste portos hors des eaux du brazil. Tous les hommes d’équipage furent ainsi délicatement empalés, avant d’être rôtis à la braise et dégustés avec quelques fruits et légumes locaux.

Les Indiens, peu enclins à la navigation et adeptes du vieux précepte voulant que la terre seule ne ment jamais, ont commis l’erreur de laisser dériver le navire, sans savoir que deux navigateurs y étaient cachés.
Mico Loco et Leonard de Volfoni ont pu fuir, cap au Nord, en longeant les côtes à distance raisonnable. Après des semaines de navigation à scruter les pointes et baies afin d’établir une première cartographie, nos deux navigateurs ont choisi une ile aux fleurs pour enfin débarquer.





Forts aimables, les autochtones les ont accueillis avec un immense sourire et une vraie gentillesse. Une jolie indienne chantonnait, en guise d’accueil, « Au bal masqué, ohé ohé ».
« C’est pas mal, mais ça marchera jamais », glisse Mico Loco à l’oreille de Leonard de Volfoni.
« Bon, c’est un peu le zouk ici, on vous offre un verre », propose Leonard. « Pa ni pwoblem, sa ka maché », lui répond le chef indien dans une langue jusqu’alors inconnue.
« Y me reste un fond de Martini, alors je baptise cette île Martinique, lance jovial Leonard de Volfoni. Et tout le toutim, y’a qu’à l’appeler la Merica, du nom de l’étoile qu’on a suivie ».
« America, America » chantent les indiens. « Pa ni pwoblem, America ».





« Bon, ça c’est fait. Martinique et America », conclue, pragmatique et courtois, Mico Loco.
Après quelques jours passés à fumer de hautes herbes locales et boire du jus fermenté de canne à sucre, Mico Loco et Leonard de Volfoni perdaient tout repère moral et sombraient dans une lente léthargie souriante et placide.
C’est le chef indien qui a sifflé la fin de la récré après que Mico Loco ait cru bon faire une sieste bruyante dans le tipi du chef, avec madame le chef. Le temps d’entendre le sifflement de la machette dans l’air moite des tropiques, voilà nos deux marins à l’eau pour un crawl titanesque vers le bateau.





« Bon, c’est bien joli de découvrir la Martinique et l’Amérique, mais j’ai école en Europe moi « , résume simplement Leonard de Volfoni. Visiblement, le jeune marin nantais ne mesure pas précisément l’importance de leurs découvertes. Tout le charme des grand rêveurs !!





Les vents sont contraires, les grains de plus en plus forts, noirs et inquiétants, jusqu’au grand soir où les vagues déferlaient au niveau des vergues, où le bateau n’était plus qu’un jouet fragile pour éléments déchaînés.
Roulé par des cathédrales d’eau, le navire déchiqueté a fini sa course dans les rouleaux d’une longue plage bordant une ile, belle, sauvage et aride.
Un homme portant beau leur tend une main ferme : c’est Manuel Caldeira, le seigneur de l’ile, Porto Santo. « Entre nous, c’est à la vie à la mort », clame Mico Loco à Caldeira, pendant que la fille du gouverneur ramassait un peu plus loin une boite contenant des cartes.





C’est cette petite fille innocente que le fourbe Cristobal Colon épousera quelques années plus tard, lui volant les fameuses cartes pour aller découvrir des iles et un continent déjà découverts par les nantais Leonard de Volfoni et Mico Loco.
Cette vérité, enfouie dans la nuit et les brumes du temps, est désormais la plus grande richesse de Mico Bolo, lointain descendant de Mico Loco (Oui Bolo, parce que Loco, ça faisait pas sérieux dans les affaires). Quant aux Volfoni, il se sont perdus dans des affaires peu reluisantes à Paris, où ils tenaient des clandés rapportant 36 fois la mise côté emmerdements.





De leur côté, les Bolo continuent à venir très régulièrement à Porto Santo, sous couvert d’organiser la Transquadrabolo. Il y rencontrent toujours les Caldeira, gardant le précieux secret loin, bien loin des livres d’histoires.





Antoine Delafoye



PS : Du retour des Amériques Léonard de Volfoni & Mico Loco se sont arrétés à Ponta Delgada, dans l'ile Sao Miguel aux Açores.
Leur aventure est d’ailleurs célébrée sur la marina








Réclamation officielle de l'ordre secret des chevaliers de Goulphar





OCTAN BULLE :
Cet instrument de navigation, dérivé de l'Astrolabe, fut inventé secrètement par Christophe Colomb en 1492.
Il fut à l'origine de la découverte par Newton en 1550 de l'Octan à réflexion.
En effet, on y trouve deux miroirs :
Le premier pour que le navigateur puisse être bien sûr que c'est lui, et que l'apparence de son visage est bien conforme à l'estime qu'il se porte.
On sait l'importance de l'estime en navigation !
L'autre pour compenser la courbure de la bulle, dans la visée de l'astre considéré.
Cette courbure n'est autre que celle intrapolée de la terre, partant du principe qu'une boule est toujours ronde quelle que soit sa taille.
Ce fut d'ailleurs à l'origine de l'erreur du grand découvreur, erreur qui sera confirmée cinq cents ans plus tard par les "Chevaliers de Goulphar", touchant le phare de Belle Ile au lieu de Pornichet.
On trouve sur l'instrument, le fil a plomb, comme sur l'Astrolabe, propre à repérer sur le secteur gradué, le gisement de l'astre considéré.
Autre erreur également confirmée, la graduation est de 0° à 100° et non de 0° à 90°. En effet 90° est le double de 45°, qui est le 1/8 du cercle. ( 40 000 / 45x8x60 = 1 852 m )
En effet obsédé par sa dernière découverte " l'Oeuf de Christophe Colomb", ce dernier avait remarqué que l'oeuf pour être dur devait cuire à 100° et non à 90°.
Ce qui explique la confusion des "Chevaliers de Goulphar", entre le phare du Four et celui de Belle Ile.
On trouve sur l'instrument, une console sur laquelle est fixée une statue de Santa Maria. Très croyant, il avait, comme chacun sait, appelé son navire "La Santa Maria".
On trouve aussi une bougie, car l'instrument ne servait que la nuit, et il fallait bien l'éclairer. Voilà pourquoi maintenant on dit " Un Noctambule".
On doit d'ailleurs à cette bougie le nom du nouveau continent. En effet, en arrivant en vue de terre, et au cours d'une visée, un mouvement du bateau vint porter le fil à plomb sur la flamme de la bougie.
En argot andalou du 15 ème siècle … les pieds se nomment des "Ricas".
Le plomb libéré par la combustion lente, mais inexorable du fil, tomba sur … les pieds du glorieux navigateur, qui utilisant la vieille expression argotique s'écria :
AIE, MES RICAS !!!!

dimanche 12 octobre 2008

La crise financière pour les nuls

Marcel Botafoin explique la crise des subprimes




Une explication très simple pour ceux qui essaient encore de
comprendre le tsunami financier qui provoque quelques embarras
dans la comptabilité de nos banques. Elles ont perdu tout leur crédit
et le petit peuple souffre.
Alors voilà, madame Rochard tient une buvette à Saint-Jean-de-
Boiseau, près de l’ancien garage éponyme. Pour augmenter ses ventes,
elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques,
et presque tous au chômage de longue durée.
Vu qu’elle vend à crédit, madame Rochard voit augmenter sa fréquentation
et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base de la
fillette de blanc, du calva et du ballon de rouge.
Le jeune directeur de l’agence bancaire locale, quant à lui, pense
que les « ardoises » du bistrot de dame Rochard constituent, après
tout, des actifs recouvrables. Il décide donc de faire crédit à madame
Rochard, laquelle souhaite changer sa vieille télé noir et blanc pour
regarder « Poubelle la vie » sur un écran plasma. Le marchand du
temple est confiant : madame Rochard a les dettes des ivrognes
comme garanties.
Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs
recouvrables en Sicav, Samu, Ovni, SOS et autres sigles financiers
que nul n’est capable de comprendre. Ces instruments financiers
servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent à Wall
Street, à la City de Londres, aux Bourses de Francfort et de Paris, etc.
Ce sont des opérations dont les garanties, c’est-à-dire les ardoises des
ivrognes de madame Rochard, sont totalement inconnues de tous.
Ces produits financiers dérivés sont alors négociés, vendus, rachetés,
comme s’il s’agissait de titres très solides et sérieux sur les
Bourses du monde entier. Jusqu’au jour où quelqu’un se rend compte
que les alcoolos du troquet de Saint-Jean-de-Boiseau n’ont pas un
rond pour payer leurs dettes. La buvette de madame Rochard fait faillite.
Et le monde entier l’a dans le cul…


Marcel Botafoin

mardi 7 octobre 2008

Estuaire 1793

Nul n'est censé ignorer la Loire !

Adjudant Carrier, républicain ligérien, créateur d' "Estuaire 1793 "

mercredi 16 juillet 2008

Le monde devient fou





Et les droits
des vaches,
bordel !

Le document révélé par un grand quotidien de reférence de l’Ouest de la France montre à quel point l’Argentine est un pays moralement et intellectuellement à la dérive.
Si vous vous baladez dans ce pourtant très beau pays, vous aurez peut-être l'occasion de croiser des vaches arborant une espèce de sac à dos rose des plus seyants. Malheureusement, cette performance n’a rien d’une oeuvre d'art contemporain. Pas plus d’un mauvais remake de la Cage aux folles.


Il s'agit, en fait, d'une étude scientifique très "sérieuse" menée par des chercheurs. Les conteneurs en plastique sont reliés à l'estomac des vaches pour mesurer l'impact de leurs pets (qui contiennent du méthane) sur le réchauffement climatique. La déclaration universelle des droits des vaches, signée à l’Aquarie du temps du grand Jacques, est une fois encore battue en brèche.
Qu’on les laisse ces pauvres bêtes en paix !!
C’est d’autant plus absurde et méchant que, s’il est vrai qu’une vache produit jusqu'à 600 litres de méthane par jour, soit un impact équivalent à une voiture qui parcourt 40 kilomètres par jour, il convient de savoir que 95 % de ce gaz à effet de serre est évacué par la bouche et les narines, 5% par les flatulences intempestives ! Donc caressez de préférence les fesses et la queue, vous risquez moins l'intoxication !
De plus, le genre humain n’a pas vraiment de leçons à donner en la matière. Imaginez Jean-Pierre Coffe, pétomane notoire et fier de l’être, obligé de porter un sac rose !! Sans parler de quelques marins vendéens nourris à la mogette, croisés dans les parages d’Hoedic.

Marcel Botafoin

mardi 8 juillet 2008

Chef d'oeuvre en péril



Sarko veut
nous priver de
Micheline Dax !



Nombre d’internautes avisés le craignent déjà : la décision de Nicolas Sarkozy de supprimer la publicité sur les télévisions publiques va avoir de sinistres dommages collatéraux. On ne parle pas des pubs pour lessives qui n’en finissent pas de laver plus blanc ou pour téléphones portables capables de préparer un café noir en jouant l’ouverture de Carmen ! Non, on vous parle ici et maintenant de la véritable création publicitaire française, artisanale et réservée au public de France 3 l’après-midi. Entre une sieste devant Derrick et une course de déambulateurs dans les couloirs des Joyeux cheveux blancs, il plait à nos fringants télespectateurs de France région de regarder celle qui illumina le théâtre ce soir ou encore l’académie des neuf présenter sa nouvelle baignoire ouvrante. Tout le monde aura bien sûr reconnu la sémillante Micheline Dax, vêtue d’un peignoir immaculé.
Et Nicolas Sarkozy entend nous en priver ! Qu’il entende la sourde révolte gronder et monter de nos belles provinces avant de prendre ces décisions liberticides ! C’est un Mozart de la pub qu’on va assassiner ! Nous ne laisserons pas massacrer notre patrimoine culturel, publicitaire et sanitaire sans réagir. Sinon, les bornes n’auront plus de limite. Vous verrez qu’ils finiront pas interdire Sim et Patrick Topaloff d’antenne ! Alors adieu la chemise grise….

Me Folace

lundi 30 juin 2008

Foutballe




L'Ibère
gagne !


Bien sûr, la tentation est grande de se réjouir de la victoire espagnole pour des raisons inavouables. Non, nous ne dirons pas que nos amis ibères nous ont vengés par procuration des fourbes italiens et des "turbulents" allemands, notamment à Séville en 1982 où leur tactique consistait à tenter de mettre dans le coma tout joueur s'approchant des buts de Schumacher. Mais nous ne le dirons pas, ou alors pas trop fort...


Toutefois, qu'il soit permis aux auteurs de ce blog, réputé pour ses connaissances foutballistiques, de saluer les joueurs espagnols qui ont gagné en jouant pour gagner. ça a l'air tout con, mais ça nous change des équipes qui jouent pour ne pas perdre. Et à la fin, ils perdent, comme les Allemands, contrairement à un dicton en vogue !


Enfin, la joie, légitime des Espagnols, ne saurait altérer notre jugement concernant le coach Luis Aragones. Hier soir, il y a eu deux bonnes nouvelles : la victoire des "Roja" et le départ d'Aragones, populiste, démagogue et raciste, dont l'un des nombreux bons mots avait été de dire à un de ses joueurs de ne pas craindre Henry, ce "nègre de merde".


Il ne reste plus aux espagnols qu'à gagner le prochain Mondial, avec un entraîneur digne de leur beau jeu.


Antoine Delafoye

Mauvais esprit



Faites la paix,
pas le foot !



Alors que de mauvais esprits sont prompts à réveiller des haines enfouies dans notre belle Europe de Paix, avec des documents tels que l'atentat de Schumacher sur Battiston à Séville en 1982 ( Vidéo de l'agression de Schumacher sur Battiston ), d'autres, dont je fais partie, préfèrent montrer qu'Espagnols et Allemands ont su s'entendre par le passé, comme l'atteste cette photo riante où l'on voit de gentils soldats de la Division Azul, du 263e régiment de Valence partageant des farces et des cigarettes avec de sympathiques membres de l'armée allemande (notre cliché). Dans cette division, l'esprit est éveillé et le con...dort !Pourvu que ce bel esprit de camaraderie règne sur la finale de dimanche soir.


Colonel Papa Schultz

mardi 24 juin 2008

Psychanalyse





Révolution oedipienne au garage Rochard !






Le garage Rochard, tout le monde connaît. Enfin tout le monde devrait connaître. Pour les malcomprenants et les incultes, voici un lien susceptible de pallier à de coupables manques de culture générale (http://desastres.free.fr/rochard.html). Or voici que le garage Rochard est désormais associé à une théorie fort intéressante dite du frégolisme post-oedipien. Mais avant d’étudier plus en avant cette formidable avancée psychanalytique, rappelons brièvement les faits :
Le Garage Rochard est un ancien garage de
Saint-Jean-de-Boiseau, sis en Loire-Inférieure. Il est devenu célèbre sur la toile grâce à la diffusion de quatre enregistrements sur répondeur de réclamations téléphoniques de ses gérants : "Rochard Père" et "Rochard Fils".
La
gendarmerie du Pellerin est associée au garage Rochard, qui est son dépanneur officiel de garde la nuit (Rochard Père rappelle d’ailleurs être doté d'un "agrément UAP Assistance numéro 440 73"). Il vient de se faire installer un dispositif téléphonique permettant d'être prévenu des accidents par un central d'appel. L'installation a été menée par Cofratel, un sous-traitant de France Télécom. Mais le dispositif ne fonctionne pas et, plusieurs nuits de suite, le garage, en ne recevant pas les appels, ne peut effectuer les dépanages. D’où l’ire croustillante du Père Rochard et du fils. Enfin le fils, pas si sûr ?
Comme le signale enfin l’encyclopédie Wikipédia, l’ « affaire » du garage Rochard est relancée par une théorie dite du « frégolisme post-oedipien ». Selon certains chercheurs es-garage Rochard,
c'est toujours le père, dans son troisième message, qui se fait passer pour son propre fils. En effet, les expressions employées par Rochard fils sont à plusieurs reprises les mêmes que celles du père. L'empreinte vocale elle-même correspond parfaitement à celle des messages 1, 2 et 4. Il se trompe même à une reprise sur son identité, et dit même "enfin le père... on dit toujours le père".
Cette théorie part donc du principe que le père, après moultes verres, tient à ce que son message connaisse le meilleur impact chez son destinataire. En se faisant passer pour son fils (
frégolisme), il appuie ses revendications auprès de son interlocuteur en augmentant le nombre de points de vue. En même temps, et sans en avoir conscience, il se repositionne virilement dans son image de père. S'il est capable d'avoir un fils qui le soutient, alors c'est qu'il est réellement un père. C'est pourquoi cette théorie peut être qualifiée de post-oedipienne.
Il faut noter que cette théorie a aussi ses détracteurs, qui restent convaincus que le fils Rochard est bien l'auteur du troisième message.




Marcel Botafoin




Garage Rochard (Suite)

Un psy nous écrit


" La rage du gars Rochard "






« Là, quand ? »

Telle est la demande angoissée, adressée aux télécommunications par le père Rochard, garagiste à Saint Jean de Boiseau.

Cette question nous semble exprimer, non seulement une quête de reconnaissance d’être, mais, aussi et surtout, un doute profond sur sa propre essence. S’adressant à l’absent, incarné par un exaspérant répondeur téléphonique, la demande pénètre, d’emblée, sur une voie de garage. C’est donc bien la question essentielle de la « bejahung »
[1] et de la réparation qu’elle implique, que pose le symptôme de la « rage Rochard ».

Voilà pourquoi la théorie d’un frégolisme post-oedipien me semble anecdotique et ne présente, dans ce cas caractérisé de fiel coulé, que peu d’intérêt scientifique.

L’occupation de la place d’un père ou de celle d’un fils importe peu dans les énoncés des différents appels téléphoniques. Leur pratique du parking
[2] engage, d’ailleurs, les thérapeutes à croire en la parole d’un fils dans le troisième enregistrement. Rien ne l’atteste, bien sûr, mais rien ne prouve non plus l’inverse, et « visser vers çà ». Le frégolisme automobile ne tient pas la route…

Père-fils ? Fils-père ?
A vrai dire, le répondeur n’en a cure.Faisons de même, et tenons, tout simplement, le père Rochard pour un sujet divisé.

« Pater incertus est »
Telle a toujours été la formule fondatrice de la paternité, exigeant une désignation.L’enregistrement trois en est l’illustration : « En qualité de fils… enfin le père… on dit toujours le père ». Le label qualité Rochard est avant tout dit, visé, par un supposé fils imbibé de l’égo du père. L’alibi d’eau (le père- y- est, pétillant) semble être son principal moteur !

Activée par la fonction P (piston), l’angoisse se manifeste, dans chaque scène, par une mécanique mise en branle par la place vide, selon une formule récurrente : « Si vous n’êtes pas là à huit heures, vous dégagez ! » C’est en faisant le vide du vide qu’il nous indique clairement combien il est plein. Serait-il en « manque de manque » comme l’aurait supposé « Là, quand ? »
[3]

Dans le même registre, sa principale plainte, expression d’impuissance (ou d’une panne de la communication), porte sur les accidents qu’il dit ne pas « pouvoir avoir ». Ayant fait le plein, il s’est, pourtant, mis dans les meilleures conditions pour réaliser cet acte manqué ! Ainsi, peut-on comprendre ses débordements, et leur agressivité, aux Racines de la tragédie d’« Œdipe » : « tout autre qu’un répondeur l’eût éprouvée sur l’heure », induisant les théoriciens en erreur !

Si les vapeurs en suspension dans l’air ont inspiré ces théories d’un frégolisme post-alcotest, c’est, qu’à l’évidence, elles leur sont passées accidentellement sous le nez. Aussi, utiliserons-nous un instrument d’analyse aseptisé, outil fétiche aussi bien des garagistes que des « Là-quand ?-niés » : la clé à mots-lettres.

Citons, à ce propos, ce qui nous a été enseigné, à propos de la détermination que chacun reçoit des signifiants : «Le répondeur téléphonique peut accompagner un patient jusqu’à la limite extatique du « tu es cela » où se révèle à lui, le chiffre de sa destinée accidentelle »
[4].
Bien qu’il ne le soit guère, patient, accompagnons le père Rochard jusqu’à la révélation de sa parole pleine :

Sur le modèle des séquences de « la lettre volée » de Pot
[5], commentée par « Là, quand ? », reprenons prudemment la circulation inconsciente de ces chevaux vapeurs que sont les signifiants sexuels centrés sur l’analité et qui traduisent, en l’occurrence, ici, une lettre violée :

1) -ça va bombarder… mais dur… hein ?
-vous ramassez votre merdier !
-votre matériel, vous vous le collez au cul !

2) -branchement merdique
-ça sera bille en tête…
-mais ça va mal se mettre !

3) -mais méfiez-vous du père !
-si le père s’emmanche après vous,
-ça va aller mal

4) -encore un autre coup !
-ras les couilles
-plein le cul

L’enfilade des signifiants nous permet une interprétation sans appel : ne s’agit-il pas de la projection de la terreur inconsciente d’un fils sidéré par l’attraction-répulsion qu’il éprouve pour l’acte sodomite du père ? « Horreur d’une jouissance ignorée »
[6] ? Probablement. Une simple manivelle peut lancer le moteur à explosion verbale !

Au terme de cette étude délicate, un point mérite d’être éclairci : Pot parle d’un « autre lieu », Freud, d’une « autre scène », Rochard, d’un « autre garage », pour évoquer les ténèbres de l’inconscient. Pour éclairer ces lieux, aucun auteur n’a pensé au rayon de la pulsion scopique. Rochard, pourtant aveuglé par son propos, ne cesse de « le faire voir » : « Vous voyez ce que je veux dire ? ».

Or, après une minutieuse enquête de terrain, nous avons appris que le lieu d’où émane l’appel est, très probablement, le bistrot qui se trouve en contiguité métonymique avec le garage : « le chat qui guette ». Une étude linguistique des liens associatifs entre signifiants contaminés (contes à minets !), s’impose ici : voyeur au « chat qui guette », Rochard tente d’en avoir l’r. Or, Cofratel lui pompant (l’r), il commence à en manquer (d’r). Le nom du Père Rochard, refoulé dans l’inconscient devient « rochat ». Pas fou malgré tout, le matou qui mate et se graisse la patte en facturant un travail dont il dit lui-même qu’il n’en a pas vu la couleur ! Ni vu, ni connu ! C’est ce que laisse entendre la plainte du rochat qui guette sa proie, en faisant le plein !

En conclusion, il appert que les pulsions orales, anales ou scopiques ont toutes, pour but, chez cet impatient Rochard, de se sustenter à la tétine de l’affirmation primaire.

A la fin de l’enregistrement téléphonique, la clé à mots-lettres fait apparaître un terme extatique, concaténation signifiante d’un désir homosexuel avec un désir de maternage : « Je pars chez ma tante ! »
Ce signifiant ne chiffre-t-il pas, là, sa destinée vers une opportune vie d’ange ?

C’est une autre de ces hypothèses qui font du cas Rochard un emboîtement pré-oedipiens de poupées russes, quasi dostoievskiennes !Pour conclure, nous pensons avoir démontré combien la théorie du frégolisme post-oedipien est anecdotique, confrontée à celle de la quête d’affirmation primaire. C’est pourquoi, nous terminerons par une parole de l’Evangile selon Saint Mathieu :

« Le Rochard a son bistrot
Le chat qui guette, un nid.
Mais le fils de l’homme, lui, n’a pas
où reposer sa quête »
[7]

Docteur du Pont-Gar


Saint-Jean-de-Boiseau, le 12 06 2008


[1] Affirmation primaire
[2] Appelé aussi « packing »
[3] Congrès de l’école freudienne de Paris –Strasbourg 1974
[4] Là,quand ? « Les cris » p100 Seuil…
[5] Edgar Pot (Editions des échappements libres)
[6] Freud « L’homme aux rats » PUF
[7] Cette citation, de mémoire, subit, en partie, les outrages du temps

dimanche 1 juin 2008

On nous cache tout, on nous dit rien !

Météo : un mensonge français !





Le nationalisme nous fait aussi sûrement vomir qu'un sandwich à la sardine avalé en pleine odeur de gasoil dans les fonds d'un navire pris dans la tempête. Le régionalisme n'est guère plus notre tasse de thé, et il nous arrive de sourire à la simple évocation des écriteaux fleurissant dans certains bars nantais du temps des grandes heures : "Il est interdit de cracher et de parler en Breton !".

Toutefois, le légitime agacement à toute forme de biniouserie institutionnalisée, aussi ridicule qu'un jacobinisme fondamentaliste, ne saurait égarer notre jugement. La Bretagne est victime d'une véritable fatwa météo qu'il devient urgent de dénoncer.

Ce samedi 31 mai 2008, les "ingénieurs" de toutes les météos de France et même d'ailleurs prévoyaient force pluies et orages sur les côtes de notre belle Bretagne et de la Loire-Inférieure réunifiées (notre cliché). Et comme d'hab', ou presque, les marins ont pu faire des phrases à loisir sous un grand et généreux soleil.

Simple erreur au parfum d'exception confirmant une règle de prévisions crédibles me direz-vous ? Que nenni ! La météo peint de façon quasi systématique en gris notre horizon. Cachez ce ciel bleu qu'on ne saurait montrer !!

Non, les faits sont clairement établis. Mais alors, pourquoi une telle conspiration météo ? Il faudrait être aveugle pour ne pas voir les forces de l'argent que l'on gagne en dormant derrière ce vaste complot. Le Francilien doit continuer de croire que le temps est aussi pourri dans le Golfe du Morbihan qu'à Paris Plage ou à Tigreville, sinon il n'y aura plus que des Finlandais simples d'esprit et quelques pingouins égarés pour aller bronzer et débarquer sur les plages normandes. Toute une économie en faillite, les planches de Deauville bonnes à allumer de grands feux de cheminée histoire de ne pas trop se les geler entre le 14 juillet et le 15 août.

Bon, j'entends déjà le sanglot long des Normands. "Vous savez combien nous avons eu de jours de soleil au mois de septembre ? Dix-sept !", se réjouissait un client du matelot Hénault de Tigreville. "Soleil de mes fesses", lui rétorquait assez justement Bebel, plus attiré par les arènes madrilènes et les sirènes ibères que par un tourisme destiné aux singes en hiver.

La cause est entendue : les prévisionnistes météo sont corrompus, à la solde de vils spéculateurs. Mais, réflexion faite, ne changez-rien ! Y'aura moins de monde. Et si jamais il se met réellement à tomber de l'eau, méditons cette pensée, certes excessive mais fort sympathique, d'un marin breton bien connu : "la pluie ne mouille que les cons !"

Marcel Botafoin

lundi 19 mai 2008

Réhabilitons sa mémoire




Entre ici, Paul Deschanel….


Mémoire courte et ingratitude sont parfois les deux mamelles de la France. S’il vous est arrivé, comme à moi, de chercher désespérément une place Paul Deschanel au cœur de nos cités, une statue ou même une modeste rue dans les faubourgs tristes d’une banale ville de caserne, vous comprendrez mon désarroi, ma révolte et mon courroux (coucou).
Rien, pas même une impasse. Staline n’aurait pas fait pire ! Paul Deschanel, un homme qui a beaucoup oeuvré pour le port du pyjama et les wagons lit, est oublié de tous. J’ai honte pour notre pays !
Farouche adversaire des réactionnaires, ces autocrates dédaigneux du suffrage universel, ces mystiques qui ne croient qu’au cataclysme d’où pourrait surgir un nouveau monde, Paul Deschanel reste aussi comme le président de la République qui a élevé le talent oratoire au niveau d’un art.
« La France est une démocratie dans son âme et une monarchie dans son corps. La Révolution était une volonté d’échapper à son corps ». Qui a écrit ces lignes lumineuses ? Victor Hugo ? Clemenceau ? Pascal Sevran ? Que nenni ! Paul Deschanel, le seul président de la République française à vénérer Buster keaton.
Mais la faillite morale de nos élites est passée par là. La médisance et le ragot ont pris leur vengeance sur l’esprit des lumières. Les puissances du néant et de l’argent ont fomenté un odieux attentat contre Paul Deschanel, allant jusqu’à le faire tomber d’un train. Recueilli par son sauveteur, dont la destinée l’avait affublé du nom de Radeau (Bombard n’était pas libre), notre Président, vêtu d’un pyjama de grande tenue, n’a dû son salut qu’à la présence d’esprit de madame Radeau. Elle a aidé les plus hautes autorités à retrouver le locataire de l’Elysée, sachant d’emblée qu’elle avait affaire à un personnage important. Son hôte « avait les pieds si propres ».
Volontiers désinvolte, Paul Deschanel se fit ensuite remarquer nu, pataugeant dans le bassin du parc de Rambouillet, seulement vêtu de son écharpe de grand-croix de la Légion d’honneur. Mais ce que ne précise aucun livre d’histoire, c’est que le grand homme luttait simplement contre les effets d’une canicule tenace !
Homme de paix et de culture, il fut victime des faucons, sans oublier les vrais. Avant d’entamer une carrière au théâtre des Deux ânes, Clemenceau crut bon d’ironiser sur son sort : « Deschanel ? il a un bel avenir derrière lui ». Sans Jean Gabin, Clemenceau ne serait lui qu’un pauvre et vieux tigre de Jard-sur-Mer, bourgade vendéenne dont l’intérêt et l' existence restent une énigme pour tout être doué d’une intelligence, même chancelante.
Réagissons et réclamons aux instances supérieures, dont les fourvoiements nous inquiètent chaque jour un peu plus, que l’histoire ait enfin rendez-vous avec l’un des ses plus brillants héros. Erigeons des statues à la gloire de Paul Deschanel, dont le transfert des cendres au Panthéon doit être une priorité.
Gageons aussi que la France saura lui rendre un hommage populaire en donnant ce magnifique nom de Deschanel à l’une de ses gares. Une ligne de pyjama à ses initiales (de celles qui font sourire sur les plaques d'immatriculation...) serait également du meilleur goût.

Marcel Botafoin

mardi 13 mai 2008

foutballe à la nantaise


Le FC Nantes fête sa remontée en Ligue 1 après une match grandiose !
Comment ne pas comprendre ces milliers de supporters, ivres de joie, qui ont décidé de braver l'interdit et d'envahir la pelouse de La Beaujoire pour fêter ses héros d'un soir et d'une fabuleuse saison.
Nantes-Guingamp restera, à n'en pas douter, comme une des soirées les plus intenses dans l'histoire du club.
La nuit magique a débuté par la diffusion à pleine sono de grandes oeuvres du répertoire de la variété française des années 70, de la génération "Entre ici, Marcel Saupin !". Nous avons tous repris en choeur la "ballade des gens heureux" et le célébrissime "Les Canaris rois de la prairie", aux rimes riches comme du Rimbaud.
Puis la grande musique a laissé la place au sport, au match, et quel match ! A l'image de la saison des Canaris en Ligue 2, les supporters nantais ont eu droit à 90 minutes d'un jeu à la nantaise, tout en mouvements, en redoublements de passes, en déplacements sans ballon, en centres en retrait, en prouesses techniques. On ne compte plus les occasions nantaises et il a fallu l'aide de l'arbitre pour que Guingamp parvienne à arracher le match nul.
C'est bien simple, on avait l'impression de voir évoluer le Real Madrid !
Nul doute qu'avec une telle équipe, Nantes peut déjà se vanter de jouer le titre la saison prochaine. Lyon et Bordeaux n'ont qu'à bien se tenir !!
Gloire au FC Nantes et à ses dirigeants !
Marcel Pravdarocha

vendredi 9 mai 2008

Grandeur de la France

Français, ressaisissez-vous ! Saluez le grand président Sarko


J’avoue avoir eu peur, très peur, lorsque Nicolas Sarkozy a affirmé avoir (une nouvelle fois) changé, troquant les ray-ban « bling bling » pour le costume gris d’un président présentable. Comment ? L’homme de toutes les ruptures, qui tique plus vite que son ombre, voulait se muer en Guy Mollet d’une droite pépère ! Passer du Fouquet’s à la Taverne de Maitre Kanter, du champagne au kir à l’abricot. Tout ça pour une chute dans les sondages. La dégringolade est certes vertigineuse, mais l’animal, le killer politique en a vu d’autres. L’homme du court terme et de l’action n’allait tout de même pas verser aussi lâchement dans le moyen terne et le consensus mou !

Amis de la liquidation de 68 et du populisme de tribune, rassurez-vous. Le précipité est toujours instable. Bon sang ne saurait mentir et là où il y a de bons gènes, ne boudons pas notre plaisir. Agités de tous les pays, réjouissez-vous. Sarko le sage n’aura vécu que le temps d’un pont de mai.

Revoilà notre Sarko, le vrai. En cadeau de premier anniversaire à l’Elysée, notre Président a dû recevoir des piles neuves, bien chargées en acide. Et le cauchemar d’une apparition télévisée pleine d’humilité, de reconnaissance de « certaines erreurs » s’est fort heureusement évanoui. Sarko nous est revenu comme au premier soir de la Concorde. Le battant, entouré de ses amis de l’intelligentsia, de Didier Barbelivien à Steevy, sans oublier Bigard, Arthur et Mireille Mathieu, a refait surface. Il nous chante à nouveau l’air de la suffisance et de l’arrogance.

Ingrats et stupides français que nous étions. Nous avions oublié la grandeur et la stature du personnage ! Comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, Sarko a rappelé à l’adresse de son peuple et à la face des grands de ce monde qu’il est taillé dans un granit autrement plus pur et solide que les imposteurs qui se sont succédé à l’Elysée.

A commencer par De Gaulle, moqué par Sarko pour avoir failli perdre de « de quelques voix » en 1967. En plus, le Général n’était même pas capable de passer ses vacances en yacht avec un mannequin, préférant Tante Yvonne et de petites décisions sans importance, comme la sortie de notre pays de l’Otan ou l’indépendance de l’Algérie. Ridicule…

François Mitterrand ne valait pas mieux à ses yeux. L’homme du coup d’éclat permanent le balaie d’un revers de manche Prada, coupable d’avoir « reculé » en 1982. Ensuite, il ne fit plus rien, entre deux promenades avec Baltique, deux bons mots avec Bousquet, à moins que ce ne soit l’inverse, et une réformette : l’abolition de la peine de mort.

Mais Sarkozy a réservé son plein de fiel à Jacques Chirac, ce Roi fainéant dont la sympathie a attendri trop de nos contemporains. « Il a gouverné six mois », assure Sarko. Ajoutons que Chirac aurait également pu s’abstenir de décisions dommageables pour l’image de notre pays dans le monde, comme cette rocambolesque idée de ne pas accompagner les yankees dans la guerre de libération des fanatismes irakiens. On a l’air malins aujourd’hui, incapables que nous sommes de pouvoir associer notre drapeau à la grande réussite de cette opération militaire dans un pays désormais totalement pacifié, où la démocratie pousse aussi sûrement que le pavot chez nos amis chefs de guerre afghans.

Allons, Françaises, Français, ressaisissez-vous ! Que vous faut-il de plus pour enfin admettre et comprendre que vous avez enfin un Président de taille, grâce à qui la France rayonne, du Fouquet’s à la Villa Médicis, de Latran à Lhassa. Et boudons définitivement les médias aigris que notre Président a bien fait de tancer.

Aurélien Plumeau

mardi 6 mai 2008

Révélation


La statue oubliée
de Marguerite Duras à Aviles



« Elle a bu toute la mer et ses poissons ». Devant la statue qu’il a sculpté de ses mains en hommage à la « Mujer de Hiroshima mi amor », Manolo ne peut retenir une larme.
Marguerite Duras, qui a collectionné les amants comme les bons crûs, était venue à Aviles, en cachette, tenter une énième cure de désintoxication. Le cidre des Asturies est si mauvais qu’elle se croyait protégée du terrible dicton « Qui a bu boira ».

Las, elle tomba surtout dans les bras de Manolo, qui ne souvient pas avoir bu de l’eau un jour.
Et à coup de vasos de Rioja, de Ribeira del Duero, de Jamones de bellota et de chipirones, Marguerite Duras gonfla terriblement, à tel point qu’elle a dû se résoudre à quitter son célèbre col roulé. Forcément !
« En deux mois, elle avait doublé de volume », se souvient Manolo. Alors elle repartie comme elle est venue, avec quatre grammes dans chaque poche, sourit ce vieil asturien qui n’a pas perdu le goût des bons mots !

« Elle venait juste d’être exclue du parti communiste. C’est vrai que c’est des coups à se remettre à boire », souligne justement ce franquiste sous Franco et Juan carliste sous Juan Carlos.
Manolo a caché à tout le monde la femme qui se dissimulait sous cette sculpture un peu bouffie, forcément et sublimement bouffie. Il aura fallu toute la sagacité de marins français en goguette pour découvrir la vérité. « Surtout n’en parlez à personne », nous a-t-il fait promettre. Mais à ces heures de la nuit, les promesses…

Farouche défenseur de la cause des Tibétains (sans doute pour la couleur rouge du drap du Dalaï Lama), Manolo ne veut pas entendre parler des jeux Olympiques de Pékin. Quel rapport avec la statue de Marguerite Duras me direz-vous ? « J’ai gardé un vieux livre d’elle, l’Empire français, où elle écrivit qu’on ne peut pas mêler cette race jaune à notre race blanche et qu’il est du devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures. C’est qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche la Duras », se souvient Manolo.
Bon, après, Marguerite décida d’entrer dans la résistance. La preuve : elle fréquenta François Mitterrand !

Désormais, Manolo perd doucement la raison à mesure que gonfle son foie. Il passe le plus clair de son temps à manger des sardines, forcément des sardines, en buvant de l’horrible cidre, seul devant sa télé, où il regarde en boucle l’Homme Atlantique, ce film où Marguerite Duras lisait un texte improbable sur une image complètement noire durant quarante minutes. Sacré Manolo….

Marcel Botafoin

Sol y sombra

Côtes de Duras, mon amour

Non, messieurs les salisseurs de mémoire, non ! non ! non ! et encore non ! Marguerite Duras n’était pas cette barrique ibérique que vous exhibez à la une de votre périodique. En voici la preuve indubitable et géographique : Marguerite Duras, 2000 hectares, est bordée par le Marmandais, le Bergerac et l’Entre-Deux-Mers. On trouve ses traces jusqu’au XIIe siècle et en Cochinchine, mais rien sous l’Inquisition, nada en Corridaland.
La publicité pour les Côtes du Duras, forcément Duras, n’hésite pas à se réclamer d’ « un pays pour les blancs », supérieurs aux rouges par « leur caractère gras, ample et complexe ». Comment mieux définir Marguerite Duras, alias Marguerite, Germaine Donnadieu, qui ajouta qu’il est du devoir « des races supérieures de civiliser les races inférieures » en 1940, grand cru s’il en est ?
Donc rétablissons l’historique vérité, olé !
Sincèrement alcoolique, Marguerite rejoint le réseau Mitterrand dans la Résistance et se met du coup à réaliser des œuvres expérimentales : elle fréquente le Sonderführer Gerhard Heller, ministre de la Culture sous Lacombe Lucien, et pousse même l’avant-gardisme jusqu’à se farcir Charles Delval, membre actif de la branche française de la Gestapo, qui fit arrêter son mari Robert Antelme*, lequel ne sera libéré qu’à la Libération (allitération quand tu nous tiens !), tandis que Mitterrand courra jusqu’en 1996, après une époustouflante carrière chez l’Oréal. Faut dire qu’il le valait bien.
Ivre de rage (et non pas beurrée comme une vache espagnole, nuance !) Marguerite adhère au Parti communiste en 44, tout en prenant soin de s’en faire exclure en 47, ce qui lui vaudra une longue amitié avec un certain Morland dont on perd la trace en 42 dans une ville d’eaux de l’Allier, auquel il n’a manqué qu’un « s » pour entrer dans l’Histoire par la grande porte, comme aurait dit Mon Général qui s’y connaissait en hauteur d’huisserie.
Disons-le franchement, les œuvres de Marguerite Duras ont ceci d’intéressant qu’elles durent longtemps, surtout les débuts.
Fatiguée par l’alcool, Marguerite fait une cure de désintoxication qui l’amène à soutenir en mai 68 les contestataires dont on n’a pas fini de parler de ce côté des Pyrénées, surtout ces jours-ci. Car là encore, tandis qu’en France nous luttions pour le droit imprescriptible à jouir sans entraves ni Mitterrand, les seuls chiffons rouges qui furent agités chez les Ibères furent des véroniques et non des marguerites, la preuve est ainsi définitivement établie de votre tentative de diffamation statuaire, hijos de duras, pardon, de putas !
Revenue à la lucidité, Marguerite achète un col roulé en 1975 et renoue avec l’alcool.
À partir des années 90, elle éprouve des difficultés physiques pour écrire, ce qui n’aura échappé à personne.
Pour en savoir plus : www.cotesdeduras.com

Maître Folace, notaire

*Sans déconner, Robert Antelme a écrit le plus beau libre sur la déportation avec Si c’est un homme de Primo Lévi : L’espèce humaine (éd. Gallimard), à lire impérativement plutôt que de dire des conneries. À lire aussi La Douleur de Marguerite Duras, récit de cette période chez P.O.L.

Lucien Jeunesse, si tu nous regardes !


J’ai pleuré ce matin comme tous les auditeurs de Paris Inter. Lucien a plié son ombrelle. Fière de son passé, délibérément tournée vers l’avenir grâce aux actions incommensurables de ses divers gouvernements successifs, la France vient de perdre un de ses plus humbles serviteurs. Le peuple gaulois actuellement voué au bling bling vient en effet de voir disparaitre le chantre du ding ding. La jeunesse passe, mais fort heureusement la mémoire demeure. Un homme pudique, jouisseur et raffiné, coquet et malgré tout saltimbanque, vient de gagner le Super Branlo. Souvenez-vous. Les repas familiaux où les conversations s’arrêtaient à 12 h 45. Chers amis bonjour ! Questions bleues, blanches et rouges figeaient nos attentions. La vie ne tenait qu’au xylophone d’un certain monsieur Le Pendu, triste ouvrier du service public, technicien de l’ORTF, besogneux et néanmoins chauffeur du maître. Votre saucisse purée avalée, vous étiez fiers de la réponse trouvée par votre grand-père, un homme exceptionnel ayant participé en 1964 aux Jeux des Mille Francs à Sainte-Pazanne, commune fière de son passé et délibérément tournée vers l’avenir grâce à l’action de sa municipalité. Lucien Jeunesse s’en est allé. Ses amis du musical, du Radio Circus et du cirque Pinder, son épouse Odile, peuvent légitimement verser comme nous tous une larme. À demain mon cousin. Chers amis bonjour. Jeune éphèbe, j’avais participé dans les années 80, plutôt dans la fin des années 80, à l’un de ses enregistrements à Nantes, ville qui n’était pas encore sous le règne d'un prof d’allemand de l’est mais néanmoins délibérément tournée vers l’avenir. Les Marches du Bon-Pasteur grouillaient de monde. Incroyablement sélectionné pour participer à l’émission culte, je me retrouve associé à une charmante dame. Prof ou instit comme la majorité des participants. Arrivés au Super Branlo, alors que les mille francs nous tendaient les bras, cet innocent à la cravate à rayures et au blazer à carreaux nous souriait. Nous achoppâmes sur cette invraisemblable question qui me fait chier depuis maintenant plus de 25 ans. Qui a écrit Les guêpes ? Un certain Alphonse Karr. Merde. Je suis reparti avec une boite de jeu de l’ORTF et la queue basse. Pour ce grand souvenir, et à la mémoire de Lucien Jeunesse, ce soir je vais boire du Tulamore. Un breuvage qu’il avait découvert il y a deux à Nantes, sans modération, car cet homme était un jouisseur. Et comme tout le monde le sait, la jeunesse est éternelle.


Antoine Rouvière

lundi 5 mai 2008

Nautisme


Alteamar : Ils ont fait des phrases durant La Barquera !!


Le blog de l'absurde détaché et illustré, littéraire, nonchalant, chevaleresque, marin et multimédia C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases, vous le savez, s'est lancé dans le parrainage maritime.

Le comité éditorial a soutenu le voilier Alteamar durant La Barquera. Et il ne le regrette pas au vu de la curieuse manie qu'a son skipper de faire des phrases.

Voici un florilège des phrases prononcées à bord d'Alteamar recueillis sur le site de La Barquera


« En attendant, les équipages profitent de ces derniers moments de mer après une « belle dernière nuit, fraîche, romantique et étoilée ». De quoi inspirer le poète qui barre Alteamar : « c'était une nuit magique, étoilée, Saint-Exupéry n'était pas loin, le Petit Prince non-plus. En revanche, je m'attendais à une nuit en pyjama dans ma bannette à relire Marguerite Duras en écoutant des sonates de Corelli, quand d'incessants, agaçants et récurrents problèmes de pilote m'ont obligé à barrer. Le pilote s'est mis en grève, c'est scandaleux ! », dénonce le skipper. Gageons qu'une fois arrivé au port, il saura mener de fructueuses négociations pour mettre un terme à ce débrayage spontané… »

« Si la tension et l'esprit de compétition reprennent le dessus au fil des miles, la navigation n'en reste pas moins marquée par de belles rencontres. « Je suis devenu l'homme qui murmurait à l'oreille des dauphins, c'est Marineland ici ! », s'exclame Alteamar »

« Eole a lui aussi fait un léger effort, mais « c'est un peu serré pour envoyer les voiles ballons aux couleurs chatoyantes », regrette le poète d'Alteamar »

« Sur Alteamar, « on tricote à merveille, on est dans le bon paquet, mais on va essayer de ne pas rester derrière, parce que à la retraite de Russie, ce sont les derniers qui se sont faits repasser ! »

« La bière fraîche, l'autre moitié des concurrents en rêve. Et ils l'auront d'autant plus méritée, que les derniers vont terminer cette première manche dans le gros temps. Le dernier bulletin météo annonce jusqu'à force 8, avec une mer forte, voire très forte. Quand l'information a été communiquée au skipper d'Alteamar, on a senti dans la voix de ce dernier que son visage blêmissait. Qui aurait envie d'affronter de telles conditions sur un first 27.7 de 8 mètres 10 ? Personne, ni même les autres concurrents encore en mer, même sur de plus grosses montures. »

« Pour autant, le moral de la flotte à l'image de celui de Jean Marie Biette sur Alteamar "est excellent, après un départ génial!" »


mercredi 30 avril 2008

lundi 28 avril 2008

Point d'histoire

Une indispensable commémoration de mai 68

Notre service de Renseignements Généreux nous faire dire que le 5 mai prochain, Mme Albumine, ministre de la Culture en gros, semi-gros et au détail, élèvera non pas la voix mais Mme Minnie Kilogue au grade de chevalier dans l'ordre des Arts et Lettres - Mme Minnie Kilogue, artiste réputée dont les rumeurs persistantes annoncent régulièrement le retour de M. Kevin Martinez dans sa vie, alors que la presse sérieuse lui prête une relation suivie avec, d'une part, un cancer du sein et, d'autre part, un DJ écossais (accessoirement producteur de son dernier album).
Nous sommes heureux de relayer, dans la mesure de nos modestes moyens, cette indispensable commémoration. Nul n'ignore que Mme Minnie Kilogue est née en mai 1968, quelque part de l'autre côté de la Terre, des amours shakespeariennes d'un ornithorynque prénommé Anatole (ornithorhynchus anatinus) et d'une pintade sauvage, ce qui explique, selon les plus éminents spécialistes, le nombre incroyable d'awards qu'elle a reçus au cours de sa brillante carrière, ainsi qu'une indéfectible amitié avec Céline de Bouton, serveuse à Las Vegas.
Rappelons pour nos jeunes lecteurs de l'UMP et plus généralement pour tous les salisseurs de mémoire qu'au moment même où Mme Kilogue poussait son premier vagissement, certains événements fâcheux avaient lieu en France, notamment l'intolérable débarquement des Shadocks sur l'unique chaîne noir et blanc de la regrettée ORTF. Résultat des courses : le terrible hiver 68 qui s'ensuivit fut marqué par la naissance de Mlle Carlita Bruni-Tedeschi, dont on ne comprend toujours pas pourquoi son présidentiel époux s'acharne autant à vouloir liquider l'anniv', alors même que sa dévouée ministre s'apprête à épingler l'australe pintade. Encore un de ces couacs dont la France se passerait volontiers, surtout en ce moment, avec tous les problèmes qu'on a.
Antoine Delafoy

jeudi 24 avril 2008


Napoléon est Breton : nouvelles révélations !!

Le Capitaine Blackenred apporte des précisions et de l'eau (inhabituel chez lui) à notre moulin (lire un peu plus bas) : C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai pris connaissance de vos révélations. Celles-ci sont tout à fait en accord avec un petit dossier laissé par une vieille amie (une dame Paulette native de Vue) qui le tenait elle même de son arrière grande tante Josepha Brulinetti ( d'origine étrangère à notre patrie), chanoinesse au prieuré de Roguedas ..... Comme le monde est petit !

Bien sûr que Napoleon était Breton ! Il suffit d'observer de très près, au Louvre, le tableau de David représentant le sacre de l'Empereur, on s'aperçoit que son étole est brodée d'hermines ....ça peut pas être corse une hermine..!!!!
Il rejoint en ça notre bonne Duchesse Anne (qui aimait chasser à marée basse sur la plage de Suscinio les petits crabes blancs à taches noires appelés vulgairement crabes dugwen) qui par 2 fois fit de la france une colonie bretonne...

Je suis fier de vous Monsieur Fouquet, allez de l'avant et tenez bon la barre , tôt ou tard le vérité resplendira

Vive l'Empereur breton !!!!

Les preuves sont irréfutables !!!




Napoléon est Breton !!






Les esprits les plus érudits, comme le seigneur Blackenred, ancien capitaine d’armes au fort d’Hoedic, le savent depuis longtemps : Napoléon est Breton ! Pour être précis, l’Empereur est né le 15 août 1769 à Sainte-Sève, à cinq kilomètres de Morlaix dans le Finistère. Il est né dans le manoir de Pen ar Vern, propriété appartenant au XVIIIe siècle au Comte de Marbeuf. Son berceau, longtemps dédaigné, a été acheté par un brocanteur de Saint-Caradec. Il l’exposa, avec un petit écriteau : « Dans ce berceau, l’Empereur Napoléon 1er, en son premier âge, a dormi ».

Qu’allait donc faire ce Corse de Buonaparte en Bretagne ? Bonne question ! En fait, tout commence lorsque le comte de Marbeuf, brillant général breton, fut nommé gouverneur de Corse après l’annexion de l’île par la France. Il fut très proche de Letizia, la future mère de Napoléon. Selon les témoins de l’époque, ils furent même très, très proches. A tel point que le Comte de Marbeuf couvrit Charles de Buonaparte, le père « officiel » de l’Empereur, d’honneurs, de titres et de rentes, comme cela se fait en bonne société avec celui que l’on cocufie ! Amant de Letizia, le comte de Marbeuf lui a appris à lire et parler le Français, à danser, la « distrayant » pendant les longues absences de son mari….

Cette histoire immémoriale est murmurée par les habitants de Sainte-Sève. A la veillée, les grands-mères y racontent encore que letizia Bonaparte est venue au manoir de Pen ar Vern en l’absence de son mari. Elle arriva assez « grosse » et en reparti beaucoup plus maigre…. A tel point que le registre des baptêmes, alors tenu par le clergé, avait enregistré la naissance d’un certain Mabaléon Bonaparte. Né dans le Léon, Mabaléon veut dire, en Breton, « le fils du Léon ». Pour faire un peu plus Français et Corse, c’est devenu plus tard Napoléon !

Les pages du registre des baptêmes de la paroisse de Sainte Sève ont été déchirées, sous l’Empire et par la police impériale. Bizarre !!!! Le registre des naissances d’Ajaccio a subi le même sort à la même date, celle de la naissance de l’Empereur, le 15 août 1769. Re bizarrre !!!! Je dirais même bizarre.

Encore plus bizarre : le jeune Napoléon, qui a grandi, est appuyé par le Comte de Marbeuf pour rentrer à l’école de Brienne, qui n’est accessible qu’avec 8 quartiers de noblesse, ce qui n’était absolument pas le cas de Bonaparte.

Difficile également d’expliquer aussi pourquoi Charles de Buonaparte n’a pas cru bon de coucher son « fils » Napoléon sur son testament ???

C’est certainement encore par hasard que Napoléon, enfant, est venu en Bretagne passer des vacances à Pen ar Ven et au château de Callac-en-Tredion !!

On pourrait continuer longtemps comme ça ! Napoléon est donc bien Empereur né en terre d’Armorique. Et si l’Etat et les historiens à sa solde ont encore quelques doutes, ils n’ont qu’à faire réaliser un test ADN. Il parait que notre Président adore ça !!!!

Gabriel Fouquet