dimanche 24 mai 2009

Lu dans la presse (océane)

Litres et ratures





Titre : « C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases ».
Editeur : Les éditions du Songe en Ibère.
Question : qui a écrit ce livre ?
Réponse : des affreux jojos nantais, marins de surcroît, nommés Marcel Botafoin, Maître Folace et autres olibrius, dont nous publions ici même et pour deux d’entre-eux seulement, une photographie exclusive. Deuxième question : de quoi ça parle ? Réponse : de l’exorcisme imminent des joueurs du FCN, d’un inédit retrouvé de Roberto Vivaldi, de la bretonnitude de Napoléon et des « côtes de Duras, mon amour ». Et même de Jean-Baptiste Carrier, « créateur d’Estuaire 1793 » (sic), à qui ils font dire : « Nul n’est censé ignorer la Loire » (re-sic). Et vous trouvez ça drôle ? Troisième et dernière question : ont-ils fumé la moquette de mémé ? Réponse : oui et à plusieurs reprises en passant par la case « audience muscadet ». Enfin, une info de première bourre : ils sont en passe de décrocher le prix Nobel de « Litres et ratures » si l’on en croît les dernières dépêches collectées sur leur site (1). Car c’est sur la toile que tout se joue, que l’on apprend la genèse de ces auteurs, issus du « Parti pour un pragmatisme courtois (PPC) ». Pour en savoir plus sur cet essai « placide et nonchalant » au nom à rallonge « C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases », deux moyens s’imposent : cliquer sur internet ou dégotter l’ouvrage « succès de non librairie » (150 exemplaires déjà vendus à 11 euros) à l’Atelier d’Alain, au café La Perle à Nantes ou sur le port de Pornichet jusqu’au 23 mai, fin de la course La Barquera. Les vendeurs portent des pompons de marins.

Stéphane Pajot

samedi 23 mai 2009

Et Tigreville entra dans un long hiver...


Gabriel Fouquet, Albert Quentin, Lucien Esnault, revenez à Tigreville, ils sont devenus fous....

Et pourtant, la soirée promettait d'être riche et chaleureuse : Le Président Chalmel, le trésorier-censeur Botafoin et le Quartier-maître Contin venaient procéder au congrès fondateur et à la signature des statuts officiels de l'association "C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases".

L'événement s'est déroulé dans le cadre du cabaret normand, que tenait M. Esnault dans le Singe en Hiver. Mais Tigreville est redevenue Villerville. Il y a désormais plus d'hiver et de pingouins que de singeries.

Ils ne savent pas ce qu'ils font, vous dis-je ! Vous avez naivement cru y laisser des apôtres, des princes de la cuite, des toreros, des artificiers, des marins armant force chaloupes. On n'y trouve que des Judas, le tiers-état de la picole et de mauvais marchands du temple, à l'esprit mesquin, ignorant jusqu'à l'existence du picon-bière. Et ne parlons pas du Yang-Tsé-Kiang...

Le Cabaret normand, tenu en ce soir de l'ascencion (vers la médiocrité) par un quidam au regard vide et à l'humour Louis-Philippard, nous a mis dehors à 22h45, tout en nous refusant trois petits derniers calva de 10 ans d'âge (excellent par ailleurs). L'affront a été tel que nous avons décidé, sans nous concerter, de ne pas saluer et de mépriser. Il en va de même pour d'autres établissements, et notamment un hôtel se targuant d'avoir une belle vue (sur quoi d'ailleurs ?). Ses tenanciers poussent l'inhospitalité vulgaire au niveau d'un art.

Comme disait Gabriel Fouquet, nous avons tout de même pas mal voyagé, ce qui nous permet d'affirmer en toute connaissance de cause que ce pays est tarte comme c'est pas possible et qu'il y fait un soleil tout juste bon à réchauffer ces pingouins et pignoufs de Villerville. En conséquence de quoi, nous avons refusé de mettre le livre en dépôt. Ils sont trop cons ! ils ne méritent même pas de lire !

Il est loin le temps de Landru et du vrai chic parisien. Nous avons tout de même beaucoup ri, et ne terminerons pas ce récit de voyage sans saluer l'hospitalité bonhomme et souriante du patron de l'hôtel des bains, grand amateur de tango devant l'éternel, et les habitants de villerville qui ne manqueront pas d'être blessés qu'un tel accueil ait pu être réservé à une délégation de notre qualité.

Me Folace

dimanche 17 mai 2009

Assises nationales de la presse dans la Péniche

Face à la crise structurelle et conjoncturelle qui secoue la presse, de nouvelles Assises nationales ont eu lieu dans le plus grand secret dans une péniche. Notre envoyé spécial, Marcel Botafoin, a pu se dissimuler parmi les patrons de presse et représentants syndicaux. Voici, en exclusivité, ce qu'il a pu entendre...




MONSIEUR FERNAND : Honneur aux dames. Mme Mado Pékuère, je présume ?

MME MADO : Elle même.

MONSIEUR FERNAND : Chère madame, Maître Folace m'a fait part de quelques embarras dans la gestion de vos journaux du syndicat de la PQR (Presse quotidienne régionale), momentanés j'espère. Souhaiteriez vous nous fournir quelques explications ?

MME MADO : Les explications Monsieur Fernand, y'en a deux : Internet et manque de main d'œuvre. Ce n'est pas que la clientèle boude, c'est qu'elle a l'esprit ailleurs. Le lecteur sportif, par exemple, a complètement disparu.

MONSIEUR FERNAND : Le sportif ?

MME MADO : Le client qui vient au kiosque en voisin : bonjour mesdemoiselles, au revoir madame. Au lieu de descendre maintenant après le petit déjeuner, il reste devant son ordinateur à cliquer sur des sites sportifs, pour voir si par hasard il serait pas un peu l'homme du XXIème siècle. Et l'affectueux du dimanche : disparu aussi. Pourquoi ? Pouvez vous me le dire ?

MONSIEUR FERNAND : Encore l'ordinateur ?

MME MADO : L'I Phone Monsieur Fernand ! L'I Phone !

MONSIEUR FERNAND : Ah, mais dites moi, vous parliez de pénurie de main d'œuvre tout à l'heure...

MME MADO : Alors là Monsieur Fernand, c'est un désastre ! Un bon pigiste de PQR, ça devient plus rare qu'une femme de ménage. Ces messieurs s'exportent, le mirage numérique nous fait un tort terrible ; et si ça continue, ils iront chez Apple, à la nage.

MONSIEUR FERNAND : Bien je vous remercie madame Mado, on recausera de tout ça ... Qui est ce le mec de PQR.com ?

THEO : Ce doit être de moi dont vous voulez parler !

MONSIEUR FERNAND : Dis moi dans ta branche, ça va pas très fort non plus ! Pourtant du city guide, vrai ou faux, on en consomme encore ?

THEO : Moins qu'avant, la jeunesse française va sur MSN et les anciens combattants regardent Vivolta. Puis surtout il y a Facebook

MONSIEUR FERNAND : Et alors ?

THEO : C'est le drame ça, Facebook ...

A l'écart, Pascal et le garde de corps de Raoul Volfoni discutent ...

BASTIEN : Dis donc je le connais pas celui-là. Il est nouveau ?

PASCAL : C'est le petit dernier I Phone de chez Apple. J'te le conseille pour tchatter à travers la poche, dans le métro ou l'autobus. Mais notes hein ? Faut en avoir l'usage, sans ça, au prix actuel, on l'amortit pas.

BASTIEN : Le prix passe La qualité reste, c'est pas le portable de tout le monde, ça ! T'as eu ça par qui ?

PASCAL : Par l'oncle Antonio.

BASTIEN : Le frère de Berthe ?

PASCAL : Oui.

Retour dans la salle des Assises nationales de la presse, dans la péniche ...

THEO : ... Tout ça pour vous faire comprendre, Monsieur Fernand, que PQR.com perd de l'adhérent chaque jour. Le client devient dur à suivre.

MONSIEUR FERNAND : Oh tu sais, c'est un petit peu dans tous les domaines pareil, moi si je te parlais motoculture... Ouais enfin !

MME MADO : J’espère qu'il est encore chaud. (le thé)

MONSIEUR FERNAND : Merci.

MONSIEUR FERNAND : Bien, et maintenant à nous, dans votre secteur pas de problème, les journaux du dimanche, ça n'a jamais aussi bien marché.

RAOUL VOLFONI : Que tu dis !

MONSIEUR FERNAND : C'qui vous chagrine, c'est la comptabilité, vous êtes des hommes d'action et je vous aie compris, et je vous ai arrangé votre coup.

RAOUL VOLFONI : T'arrange, t'arrange, et si on était pas d'accord ?

MONSIEUR FERNAND : Tu va voir que c'est pas possible, j'ai adopté le système le plus simple, regardes ! On prend les chiffres de l'année dernière, et on les reporte.

TOMATE : L'année dernière, on a battu des records avec les municipales !

MONSIEUR FERNAND : Et bien vous les égalerez cette année ! Vous avez l'air en pleine forme là ? Gais, entreprenants, dynamiques ...

RAOUL VOLFONI : Et en plus, tu nous charries, c'est complet.

MONSIEUR FERNAND : Pascal ?

PASCAL : Oui Monsieur Fernand.

MONSIEUR FERNAND : Tu passeras à l'encaissement chez ces messieurs sous huitaine.

RAOUL VOLFONI : C'est ça, et si jamais on paye pas, tu nous bute ?

PASCAL : Monsieur Raoul ...

MONSIEUR FERNAND : Bien, messieurs, il ne me reste plus qu'à vous remercier de votre attention.

RAOUL VOLFONI : Bastien ! Accompagnes ces messieurs !


Propos recueillis par Marcel Botafoin

vendredi 15 mai 2009

Actualité littéraire

COMMUNIQUÉ IMPORTANT
DIFFUSION RESTREINTE
EMBARGO J-1,2
--- OFF THE RECORD
(+++)CONFIDENTIEL
DEFENSE D’AFFICHER

Curieux marins : un succès de non-librairie

Aurélien Plumeau, Adolfo Ramirez et le Professeur Von Capelöw, directeurs du comité de lecture des Editions du Songe en Ibère, ont eu beau avertir les lecteurs en apposant un bandeau « Aucun intérêt » sur leur livre "C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases", cet ouvrage littéraire, placide et nonchalant part comme des lapins sur une toile cirée. 150 exemplaires ont déjà trouvé preneurs pour un tirage de 300.Vendu par Internet, mais surtout à l'Atelier d'Alain, au café La Perle de Nantes, au départ de La Barquera et dans quelques autres lieux uniques et improbables, l'ouvrage sera bientôt un collector. Aucun retirage ne sera effectué, au moins sous cette forme. « L'art doit rester éphémère, comme le soulignaient à juste titre Stone et Charden », rappellent en choeur Aurélien Plumeau, Adolfo Ramirez et le Professeur Von Capelöw.

Bonjour chez vous

Me Folace, notaire

mardi 5 mai 2009

Santé

Grippe porcine : la mer est l’avenir

de l’homme

Et voilà l’humanité une nouvelle fois au bord du gouffre. La survie de l’espèce est même menacée, à en croire l’avis toujours très autorisé de Claire Chazal. Et d’où vient le péril tant redouté ? De la troisième guerre mondiale ? Du jugement dernier ? D’une nouvelle plaie d’Egypte ? Non point ! La fin des temps nous viendrait du cochon fiévreux.

Et pourtant, que n’a-t-on entendu depuis notre tendre enfance : Mange ton jambon, tout est bon dans le cochon ; Tu n’arrives pas à dormir, relis l’histoire des trois petits cochons.

Alors, après la grippe espagnole, voilà la grippe mexico-porcine. En avril et en mai, ce n’est qu’un coup de semonce. L’hiver venu, la bise de cette fièvre est pire que le baiser de Judas.
Que faire ? Nous résigner ? Avaler des Tiramisu anti-viraux jusqu’à la nausée ?
Que nenni ! Il nous faut prendre la mer, comme les pêcheurs de l’île de Sein l’ont fait en entendant mon Général dire "Non" !

La mer est sans conteste l’avenir de l’homme. C’est en tout cas et à coup sûr le seul milieu stérile au monde (il y a aussi l’attaque du FC Nantes, mais ne mélangeons pas tout).
Toutefois, les marins, au lieu de se laisser aller à leur curieuse manie de faire des phrases, devront se méfier de nombreux écueils, notamment ceux ayant une femme dans chaque porc !
Attention ainsi à la terrible pointe du Grouin, face à l’île.des Landes. La grippe peut y muter en grippe aviaire, avec cette lamentable réserve ornithologique de 1000 couples de goélands.
Attention aussi à parer la tourelle de la Truie près d’Arradon. Le danger est également présent loin derrière l’horizon, du côté des tropiques, avec la Baie des Cochons de sinistre mémoire.

Alors partons, la mer est belle et la grippe est mortelle, mais faisons gaffe au jusant, même sous méabans.

Professeur Raoul Volfoni, diplômé de l’Université de Montluçon