mardi 15 septembre 2009

Restauration

Les Tontons flingueurs en version remasterisée



La réaction de Me Folace, recueillie à sa sortie du cinéma.





" Que dire ? La restauration du film, objet de culte, me semble plus réussie que celle de 1814, qui amena au pouvoir Charles X puis, en 1830, les félons orléanistes, ces lointains ancêtres des giscardiens et balladuriens de sinistre mémoire ! Antoine Delafoye, devant ses "instruments de ménage", ne manque d'ailleurs pas de moquer l'esprit Louis Philippard ! D'un point de vue technique, le son est parfait. L'éclairage trop blanc souligné par certains spécialistes ne nous a pas sauté aux yeux, mais notre inculture en la matière est patente. En tout cas, l'éclairage sus-cité n'a pas abîmé l'image parfaite de ces bons français à genoux sur un prie Dieu lors des noces de la charmante Patricia. Une cérémonie habilement épicée par l'explosion d'une DS conduite par l'ami fritz Théo, en bas des marches de l'église. Les principes d'honnêteté et de respect des valeurs fondatrices de notre civilisation, que sont le travail et la famille, venaient de l'emporter..."



Me Folace

vendredi 4 septembre 2009

Médias

Lettre ouverte de Jean Narcotic à Philippe Val, directeur de Radio Paris


Nous, comité éditorial des curieux marins qui font des phrases, avons reçu un pneumatique de notre ami Jean Narcotic, conseiller général DVD de Loire-Inférieure. Pour ceux dont le QI à deux chiffres interdirait de percevoir les subtilités de la vie politique locale, conseiller général DVD ne veut pas dire que Jean Narcotic est accro à la vidéo mais bien qu’il est « divers droite ». Nous reproduisons bien volontiers la lettre de Jean Narcotic à Radio Paris, pardon, France Inter.


« Monsieur le directeur de Radio Paris,

Que les choses soient bien claires : je ne suis pas, et depuis longtemps, un auditeur fidèle de votre antenne. J’avoue que depuis le départ de Pierre Desproges des Flagrants délires – au fait, que devient-il ? – mon poste à galène ne se règle plus sur Radio Paris. Même un peu trop farfelu à mon goût, Pierre Desproges avait au moins pour coutume de se moquer – aussi – des élus et intellectuels de gauche, usant pour ce faire d’un vocabulaire visiblement nourri des lectures des bonnes feuilles du Figaro littéraire et de l’Aurore, dont il fut d’ailleurs un heureux chroniqueur des chiens écrasés.


Toutefois, Monsieur Desproges, avec le regretté Jacques Chancel, étaient les deux seuls arbres poussant sur une terre - qui ne ment pas - cachant l’improbable forêt de proselytes gauchisants, agréables au seules oreilles d’instituteurs laïcards, vêtus de l’éternel sous-pull acrylique orange acheté à vil prix à la Camif, dont les auréoles sous les aisselles font figure de blason. Mais avec auréoles, ils le valent bien, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, ce n’est plus Radio Paris, c’est Radio Chienlit…


Monsieur Val, vous arrivez à la tête de Rance Inter, auréolé vous aussi de vilaines taches. Vous étiez, bien entendu, du mauvais côté des barricades en 68, et ensuite, vous n’avez eu de cesse de vous attaquer aux fondements de notre société par des écrits subversifs et libertaires. Notamment à Charlie Hebdo, dont le plus haut fait d’arme en matière de finesse dans l’humour fut ce titre « Bal tragique à Colombey, un mort », alors que la France pleurait la disparition du Général, que Dieu venait d’appeler à ses côtés.


Qu’un gouvernement de gauche vous appelât pour diriger l’antenne de PTT Paris ne m’eut point étonné. Mais que la droite vous nomme ne lasse pas de m’étonner, tant la ficelle est grosse. Le plus énorme est quand même que vous ayez accepté de travailler sous les ordres de Nicolas Sarkozy, cet imposteur hystérique, sans foi ni valeurs, dont le Général n’aurait même pas voulu comme sous secrétaire d’Etat. Il l’aurait renvoyé au terminus des prétentieux, c'est-à-dire au Fouquet’s, pour essayer la dernière fausse Rolex avec ses amis parvenus. J’entends déjà la pauvreté de leurs échanges et la richesse de leurs fautes de français.



Toutefois, monsieur le Directeur, j’ai entendu ce vendredi matin la chronique d’un certain François Morel. A première ouïe, ce monsieur ne dépareille pas tant le flot de grossièretés déversé heurtait mes oreilles plus habituées aux mélodies de Radio Classique, que présidait l’excellent Mr Hees, ou aux réflexions historiques de bon sens de Max Gallo sur France Culture. Max Gallo, qui, l’âge aidant, a compris et renié ses errements socialistes du passé pour le droit chemin de la grandeur de la France. Mais revenons à Mr Morel. Derrière la grossièreté du propos, j’ai cru percevoir un recul, une finesse et une liberté de ton dans la veine du Mr Desproges sus-cité. Nous attendrons toutefois les prochaines chroniques pour nous faire une idée plus précise de la qualité de ce Mr Morel, dont je n’ai jamais entendu parler avant cette écoute matinale.

Je vous suggère, par ailleurs, de remplacer ce traîne savates de Guillon par Mr Zemmour, et ce prétentieux Mr Demorand par Denis Tillinac.

Au plaisir de ne plus vous entrendre, Mr Val


Jean Narcotic, conseiller général DVD de Loire-Inférieure