vendredi 9 mai 2008

Grandeur de la France

Français, ressaisissez-vous ! Saluez le grand président Sarko


J’avoue avoir eu peur, très peur, lorsque Nicolas Sarkozy a affirmé avoir (une nouvelle fois) changé, troquant les ray-ban « bling bling » pour le costume gris d’un président présentable. Comment ? L’homme de toutes les ruptures, qui tique plus vite que son ombre, voulait se muer en Guy Mollet d’une droite pépère ! Passer du Fouquet’s à la Taverne de Maitre Kanter, du champagne au kir à l’abricot. Tout ça pour une chute dans les sondages. La dégringolade est certes vertigineuse, mais l’animal, le killer politique en a vu d’autres. L’homme du court terme et de l’action n’allait tout de même pas verser aussi lâchement dans le moyen terne et le consensus mou !

Amis de la liquidation de 68 et du populisme de tribune, rassurez-vous. Le précipité est toujours instable. Bon sang ne saurait mentir et là où il y a de bons gènes, ne boudons pas notre plaisir. Agités de tous les pays, réjouissez-vous. Sarko le sage n’aura vécu que le temps d’un pont de mai.

Revoilà notre Sarko, le vrai. En cadeau de premier anniversaire à l’Elysée, notre Président a dû recevoir des piles neuves, bien chargées en acide. Et le cauchemar d’une apparition télévisée pleine d’humilité, de reconnaissance de « certaines erreurs » s’est fort heureusement évanoui. Sarko nous est revenu comme au premier soir de la Concorde. Le battant, entouré de ses amis de l’intelligentsia, de Didier Barbelivien à Steevy, sans oublier Bigard, Arthur et Mireille Mathieu, a refait surface. Il nous chante à nouveau l’air de la suffisance et de l’arrogance.

Ingrats et stupides français que nous étions. Nous avions oublié la grandeur et la stature du personnage ! Comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, Sarko a rappelé à l’adresse de son peuple et à la face des grands de ce monde qu’il est taillé dans un granit autrement plus pur et solide que les imposteurs qui se sont succédé à l’Elysée.

A commencer par De Gaulle, moqué par Sarko pour avoir failli perdre de « de quelques voix » en 1967. En plus, le Général n’était même pas capable de passer ses vacances en yacht avec un mannequin, préférant Tante Yvonne et de petites décisions sans importance, comme la sortie de notre pays de l’Otan ou l’indépendance de l’Algérie. Ridicule…

François Mitterrand ne valait pas mieux à ses yeux. L’homme du coup d’éclat permanent le balaie d’un revers de manche Prada, coupable d’avoir « reculé » en 1982. Ensuite, il ne fit plus rien, entre deux promenades avec Baltique, deux bons mots avec Bousquet, à moins que ce ne soit l’inverse, et une réformette : l’abolition de la peine de mort.

Mais Sarkozy a réservé son plein de fiel à Jacques Chirac, ce Roi fainéant dont la sympathie a attendri trop de nos contemporains. « Il a gouverné six mois », assure Sarko. Ajoutons que Chirac aurait également pu s’abstenir de décisions dommageables pour l’image de notre pays dans le monde, comme cette rocambolesque idée de ne pas accompagner les yankees dans la guerre de libération des fanatismes irakiens. On a l’air malins aujourd’hui, incapables que nous sommes de pouvoir associer notre drapeau à la grande réussite de cette opération militaire dans un pays désormais totalement pacifié, où la démocratie pousse aussi sûrement que le pavot chez nos amis chefs de guerre afghans.

Allons, Françaises, Français, ressaisissez-vous ! Que vous faut-il de plus pour enfin admettre et comprendre que vous avez enfin un Président de taille, grâce à qui la France rayonne, du Fouquet’s à la Villa Médicis, de Latran à Lhassa. Et boudons définitivement les médias aigris que notre Président a bien fait de tancer.

Aurélien Plumeau

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci aux marins de faire comprendre à nos compatriotes combien Sarkozy est un grand président. Ouaf !


Galouzeau

Anonyme a dit…

Monsieur Plumeau, vous maniez l'ironie avec légereté et talent.


Un marin taiseux

Anonyme a dit…

Quel mauvais esprit !! ça fait plaisir !

Tolleyrand