jeudi 22 octobre 2009

La lettre de Guy Mollet à ses enfants

Alors que le petit Nicolas S., locataire par intérim 55 rue du faubourg Saint-Honoré dans le 8e à Paris, impose la lecture de la lettre de Guy Mocquet à ses parents, nous, curieux marins ayant pour habitude de faire des phrases, souhaitons qu’elle soit remplacée par celle de Guy Mollet à ses enfants. Cette lettre a déjà été lue il y a deux ans lors d’un tournoi de rugby à Nantes (Loire-Inférieure), par un dessinateur nonchalant mais talentueux, qui exerce dans un quotidien qui s’appelait l’Eclair du temps de sa splendeur. Me Folace


La lettre de Guy Mollet à ses enfants Mes chers enfants,Lorsque vous lirez cette lettre, je ne serai plus - et pour tout vous dire cela me laisse froid.Vous n’imaginez pas tout ce que j’ai enduré avec un nom pareil. Guy encore, je ne dis pas, on peut vivre avec. Prenez Guy l’Éclair, dont un grand journal nantais porte encore le nom, ou Guy Béart, Guy Bedos, Guy Drut, Guichard, Guigou, Johnny Guitare, Yannick Guin, et même, n’ayons pas peur des mots, Guy Lorant…Mais Mollet, je vous demande un peu !Comme l’œuf du même nom, mon destin politique était tout tracé : ni trop cuit ni trop cru, ni dur ni au plat, tout juste mou. Victime en 1969 de la barbarie mitterrandienne de sinistre mémoire, avec moi s’éteignit tout espoir de grand soir, de rupture avec le capitalisme, de dictature du prolétariat, et même d’aimons-nous les uns les autres, comment dirait Ségolène, ou de la multiplication des pains, comme l’a récemment écrit Jospin dans la gueule. (La suite à lire dans l'ouvrage à paraitre "Espistolaire de rien" )

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