Faut-il dépeindre le foutballe tel qu'il est ou tel que l'on voudrait qu'il soit ?
Comme disait Bossuet l’autre jour à Rousseau au bar des sports de Trincamp, en sirotant un Ferney branca : « Faut-il dépeindre le football tel qu’il est ou tel que l’on voudrait qu’il soit ? ». « Je reprendrais bien une mousse et des cahuètes » lui a rétorqué Rousseau, l’air songeur. Et pourtant, la question est essentielle. Le foot est un très joli sport. C’est même surtout un jeu susceptible d’être pratiqué avec intelligence, un peu comme un art. Je sais. Rapprocher les mots foutballe, intelligence et art peut paraître aventureux, voire même suicidaire en société, en dégustant un sushi avec des responsables de com’, en pleine interrogation sur l’évolution à caractère populiste d’Emir Kusturica. Et pourtant, des favellas aux beaux quartiers, des gosses font leur gamme et pratiquent du beau jeu. Là où tout se gâte, c’est lorsque les « grands » commencent à donner des maillots sponsorisés et à construire des gradins autour des terrains. Du fric et des kops de supporters, voilà le secret du cocktail de la connerie puissance dix. Chauvins et racistes bien-sûr, mais surtout cons à manger du foin ! Alors, le seul racisme qui vaille est le racisme anti-cons. L’âge et la couleur de peau ne font rien à l’affaire, comme aurait pu le chanter l’ami Georges, locataire à perpet’ d’une concession au Club des allongés de la plage de Sète. Reste donc à vider les tribunes de tous les cons. Au risque de jouer à huis clos !
Gabriel Fouquet
(Fev 2008/Insultes racistes dans les stades de France et de Corse)
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