dimanche 17 février 2008

En direct de l'Elysée

Pignoufs et sms

Que notre président soit un authentique pignouf est un fait avéré. Il est à la distinction et à l’art oratoire en politique ce que Jean-Pierre Pernaut est au grand reportage et au journalisme façon Albert Londres. Une sorte de petit autobronzant sorti d’un improbable marché aux voleurs vendant de la Rollex au kilo. En fait, on a élu une sorte de Nikos Aliagas. Une boursouflure qui se dégonfle telle la baudruche poreuse de nos fêtes foraines d’enfance. Mais l’accession aux ors de la République de la droite bling-bling n’excuse en aucun cas la descente au caniveau de nos amis de la gauche caviar. Comment les brillantes intelligences moralistes du Nouvel observateur ont pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme, si petit fût-il, pour une rocambolesque affaire de sms. Le plus grave est la défense de nos élites parisiennes du journalisme de centre gauche. « L’info est béton ! ». Mais c’est bien ça le plus grave. Ne pas voir que c’est quand même une intrusion d’une bassesse inouïe dans la vie privée, même si l’intéressé en joue. Le Nouvel obs ne nous avait pas habitué à une telle sagacité de poubelle lorsque François Mitterrand éduquait sa « seconde » famille aux frais du contribuable ou lorsque Mme pièces jaunes se plaignait ouvertement des aventures extra conjugales de son grand corrézien de mari. Consternant et ridicule ! Que cela ne nous empêche pas de nous envoyer une douzaine d’huitres en terrasse au soleil, acompagné, peut-être, d’un savennières sec. Bonjour chez vous !

Antoine Delafoye-Grandurbain

(Février 2008, affaire du sms de Sarko "sorti" par le Nouvel Obs)

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