mardi 11 janvier 2011
Lettre de Judas Iscariote à Éric Besson portant proposition d'adhésion au Comité des Grands Sycophantes. Fils, Du haut de la branche où je continue de jouer les balances, je t'adresse cette courte exorde qui te dira, mieux qu'un éditorial d'Ivan Rioufol, les espérances que nous inspire ton début de parcours dans cette vallée de crasses. Quand je dis "nous", j'englobe tous ceux qui ont rallié, au fil du temps, le Comité que j'ai l'honneur de présider, ce qui est bien la moindre des choses étant donné que je l'ai financé sur mes propres deniers – si l'on peut dire. Fort de sa devise fondatrice (*), de son totem scout (**) et de ses quatre missions évangéliques (***), ce petit club ouvert aux seuls champions de la discipline se réunit annuellement dans la plus grande discrétion pour décerner son Baiser d'Or. Chacun d'entre nous a gravé son nom au palmarès de ce beau challenge, dont le trophée fut moulé sur mes propres lèvres en référence à mon geste fondateur dans le Jardin des Oliviers. Le scrutin s'effectue à bulletins truqués, dans le cadre d'un gueuleton world food où s'illustre notre vocation à manger à tous les râteliers. Brutus, ce rude gaillard, nous rejoue la scène du Sénat ; Iago, mon fier lieutenant, se fend d'une démonstration de zizanie, Ganelon sonne l'hymne sarrasin, les quelques Borgia dont le poison n'est pas encore venu à bout font l'éloge de l'esprit de famille, Challe et Salans jouent à je-te-tiens-tu-me-tiens, tandis que Zeller et Jouhaud s'entraînent à rechanger leur fusil d'épaule. Le petit Jacques Doriot se demande s'il n'est pas temps de réinvestir à gauche, le jeune Philippe Val écoute Europe 1 dès que Jean-Luc Hess a le dos tourné et le maître d'hôtel de Liliane Bettencourt nous décrit sa paillote sur l'île d'Arros. (La suite à lire dans l'ouvrage à paraitre "Espistolaire de rien" )
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vendredi 7 janvier 2011
Epistoleros de nada
Lettre aux rois portugais qui n'ont pas voulu du bout du monde Le Portugais est gai, l'Espagnol est gnol affirmait le tres pertinent Pierre Desproges. Enfin, gnol, faut le dire vite. Car les rois portugais ont parfois aussi été très niais en renvoyant a leurs chères études le génois Cristobal Colon et l'enfant du pays Magellan. En refusant leurs projets de découvertes maritimes, les têtes couronnées lusitaniennes nous ont certes épargné un monde où l'on serait obligé de parler cette langue sympathique, chuintante et difficilement prononçable. Mais les gnols visionnaires qu'etaient les rois catholiques en ont profité pour rafler la mise, jusqu'au traité de Tordesillas Gaiement réactionnaire, championne de l'inquisition torquemadesque, précurseur du retour au pays, gentiment mais fermement conseillé à nos amis musulmans, Isabelle la catholique a bizarrement donné des navires au premier des grands chefs socialistes. Comme s'en amusait Churchill entre deux flasques de whisky, Cristobal Colon, en ne sachant pas où il était, en ignorant où il allait, mais toujours aux frais des contribuables, fut le premier socialiste de l'histoire ! (La suite à lire dans l'ouvrage à paraitre "Espistolaire de rien" )
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