Un inédit de Roberto Vivaldi retrouvé lors des Folles journées Volfoni !
Les célèbres Folles journées Volfoni, organisées à Trentemoult, en aval de la petite cité rieuse de Nantes (Loire-Inférieure), sont le théâtre d’une incroyable découverte. Une vieille moule à demi enterrée, au pied d’un de ces superbes palmiers ramenés du temps maudit des négriers, contenait un véritable trésor : une partition originale de Roberto Vivaldi.
Frère aîné d’Antonio Vivaldi, vague compositeur vénitien à la petite semaine, dont le seul fait d’arme est d’avoir joué durant quatre saisons au pied du Palais des Doges, Roberto Vivaldi s’est illustré dans le genre baroque. Fils spirituel de Corelli, il composa notamment l’admirable et lyrique « concerto per beretta e mafia », joué chaque dimanche dans toutes les chapelles et basiliques de Sicile et de Calabre.
Fils d’un barbier, né à Séville, Roberto Vivaldi grandit dans le quartier populaire de Sestiere del Castello. La moisissure des murs de l’humble demeure familiale, due aux fréquentes « acqua alta », ont rendu son petit frère Antonio chétif et asmathique. Et même roux ! Lui, Roberto, portait beau le costume rayé et la crinière corbeau, gominée à souhait.
Doué pour les instruments à cordes, Roberto fit ainsi plusieurs séjours au violon. C’est là qu’il fit la connaissance de l’immense Corelli, victime d’odieux contrôles des inspecteurs des impôts en raison de quelques embarras, momentanés, dans la gestion de son orchestre « Il Padrino ».
C’est entre ces quatre murs qu’ils composèrent l’admirable concerto « Zii pistola », dont des zazous improbables s’inspirèrent pour écrire la bande originale d’une comédie pocharde à propos de tontons et de flingueurs.
Tombée dans l’oubli, la partition fut redécouverte par le maréchal prussien Gustav von Bach, que son arrière petit-fils Adolfo vendit au Brésil après quelques revers de fortune.
Comment la partition est revenue à Nantes ? Sans doute à bord du Belem. Pourquoi l’avoir cachée dans une moule de taille respectable ? Très certainement pour suivre une vieille coutume amazonienne.
Toujours est-il que le concerto « Zii pistola » sera joué dimanche en clotûre des Folles journées Volfoni de Trentemoult. « Quel bonheur, quelle émotion d’entendre à nouveau résonner ces notes écrites par la grâce de Dieu, et libres de droit », se réjouit Renato Martinez, chef d’orchestre de l’événement Volfonien.
Unique descendant de Roberto Vivaldi, Raoul Volfoni sera de la fête. « J’attends surtout le « concerto per beretta e mafia ». Il me rappelle l’ambiance de mon cercle de jeux à Paname. Et surtout, y’a pas de violon. Je ne supporte pas, ça me scie les nerfs ! ». Comme il a raison. Vivement dimanche que l'on atteigne enfin l'anti-accord absolu !
Me Folace
2 commentaires:
Ah, l'anti accord absolu. Hommage soit rendu à Môôôsieur Antoine et ses instruments de ménage !
N’empêche que les parents d’André Morice sont quand même morts de la grippe espagnole.
Rien à voir, certes, mais il me semble important de le signaler au vulgum pecus.
Noël Floutier
Professeur émérite à l’Institut des hautes études vaticinales magyardes
Titulaire de la chaire d’épistémologie tchètchène à la faculté d’Histoire naturelle d’Oulan Ba(toujours)tor
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