Une explication très simple pour ceux qui essaient encore de
comprendre le tsunami financier qui provoque quelques embarras
dans la comptabilité de nos banques. Elles ont perdu tout leur crédit
et le petit peuple souffre.
Alors voilà, madame Rochard tient une buvette à Saint-Jean-de-
Boiseau, près de l’ancien garage éponyme. Pour augmenter ses ventes,
elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques,
et presque tous au chômage de longue durée.
Vu qu’elle vend à crédit, madame Rochard voit augmenter sa fréquentation
et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base de la
fillette de blanc, du calva et du ballon de rouge.
Le jeune directeur de l’agence bancaire locale, quant à lui, pense
que les « ardoises » du bistrot de dame Rochard constituent, après
tout, des actifs recouvrables. Il décide donc de faire crédit à madame
Rochard, laquelle souhaite changer sa vieille télé noir et blanc pour
regarder « Poubelle la vie » sur un écran plasma. Le marchand du
temple est confiant : madame Rochard a les dettes des ivrognes
comme garanties.
Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs
recouvrables en Sicav, Samu, Ovni, SOS et autres sigles financiers
que nul n’est capable de comprendre. Ces instruments financiers
servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent à Wall
Street, à la City de Londres, aux Bourses de Francfort et de Paris, etc.
Ce sont des opérations dont les garanties, c’est-à-dire les ardoises des
ivrognes de madame Rochard, sont totalement inconnues de tous.
Ces produits financiers dérivés sont alors négociés, vendus, rachetés,
comme s’il s’agissait de titres très solides et sérieux sur les
Bourses du monde entier. Jusqu’au jour où quelqu’un se rend compte
que les alcoolos du troquet de Saint-Jean-de-Boiseau n’ont pas un
rond pour payer leurs dettes. La buvette de madame Rochard fait faillite.
Et le monde entier l’a dans le cul…
Marcel Botafoin
1 commentaire:
Il faut donc mieux être pauvre et picoler à crédit, ou alors vigneron puisque c'est le contribuable qui rembourssera les milliers d'hctolitres avalés par les buveurs de st jean de Boiseau,
mais faut surtout pas acheter du pinard pour le garder dans sa cave car de nos jours la conservation est bien incertaine.....
Botafoin aux finances!!!!
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