lundi 29 novembre 2010

Epistolaire de ce qui ne vaut plus rien

Lettre au spéculateur inconnu Bon, faut pas se voiler la face : le drapeau noir flotte sur la marmite. Les bourses mondiales se font la malle, le dollar est en pleine béchamel, les Grecs et les Irlandais ont reçu l'extrême ponction du FMI, la croissance décroît, les boîtes dégraissent, Paule emploi recrute et l’Arabe du coin ne fait plus crédit. Le lâche assassinat de nos bas de laine est donc établi. Mais quel est donc l'odieux coupable, l'affreux meurtrier, tapi dans l'ombre, prêt à nous étrangler, à nous siphoner le compte en banque ? A en croire les gazettes et les réseaux dits sociaux, où des milliers de prix nobel d'économie pontifient dans un tout à l'égo distrayant, le coupable a un nom : le speculateur. Et des visages : Madoff, kerviel et autres machiavels de la haute finance. (La suite à lire dans l'ouvrage à paraitre "Espistolaire de rien" )

mardi 16 novembre 2010

Epistolaire de vraiment rien...

Lettre à Georges Frêche et aux statues qu’il a oublié d’ériger

Entre ici, Georges Frêche, avec ton cortège de statues, de casseroles et de dérapages en tous genres. Mort tragiquement à l’issue d’une longue et douloureuse septimanie, le toni-truand maire de Montpellier a été injustement mis sur la touche par ses mauvais camarades socialistes. Et pourtant, quel bâtisseur ! Quel visionnaire ! Bon, à la décharge des éléphants de Solférino, il faut reconnaître que Georges Frêche avait pris la curieuse manie, surtout sur la fin, de concurrencer Le Pen et Mélenchon auprès du petit peuple. Jamais en retard d’une bonne blague sur les Harkis ou les footballeurs bleus « trop noirs » à son goût. Bon, mais peut-on réellement en vouloir à un homme selon qui Laurent Fabius n’a pas une « tronche très catholique » et Nicolas Sarkozy est un « grand mamamouchi aux talons (talents ?) compensés ». Je vous le demande, en vérité ! Mais tout ceci n’est qu’écume des jours et vulgaire clapotis. Septiman Ier restera de toute manière dans l’histoire grâce aux statues qu’il a judicieusement érigées avant de disparaître. Quelle belle et généreuse idée que celle, malheureusement tombée en désuétude, consistant à égayer nos provinces de statues permettant à notre belle jeunesse d’apprendre l’histoire de visu plutôt que devant fesse de bouc. Quelques jours avant de passer de vie à trépas, Georges Frêche a dévoilé les silhouettes en bronze de Jaurès, De Gaulle, Roosevelt, Churchill et Lénine. Autant de choix judicieux, mais de grandes personnalités manquent à l’appel du panthéon en plein air. À commencer bien évidemment par Paul Deschanel, dont il est désespérément impossible de trouver une statue, une place, un square ou une modeste rue dans les faubourgs tristes d’une banale ville de garnison. Non, décidément, mémoire courte et ingratitude sont trop souvent les deux mamelles de la France !

(La suite à lire dans l'ouvrage à paraitre "Espistolaire de rien" )