vendredi 27 mars 2009

Proposition constructive à Ballamou

Il faut couper la Loire-Atlantique en deux !

Le débat engagé par l’ancien maire de Neuilly devenu Président et son ami Ballamou sur la Bretonnitude de Nantes, comme dirait Ségo, déclenche des passions néfastes à la nécessaire cohésion sociale en ces temps de crise.

C’est pourquoi, en vertu de mon absence totale de pouvoir, mais fort d’une connaissance encyclopédique et unanimement reconnue dans la bonne société de la Loire-Inférieure, je propose une solution susceptible de mettre tout le monde d’accord : couper la Loire-Atlantique en deux, en rétablissant ainsi le fleuve dans sa véritable dimension de frontière naturelle et historique.

Car enfin, il faudrait être aveugle, ou chevènementiste, donc singulièrement diminué, pour ne pas voir que rien ne rassemble le Nord et le Sud de la Loire.

Au Nord, s’il n’y a toujours pas les Corons, on trouve des côtes rocheuses, un habitat graniteux, des toits d’ardoises et une campagne joyeuse, dont les atours ont été dessinés par la main de Dieu et du Sillon de Bretagne (Ceux qui pensent à l’immeuble doivent absolument songer à reprendre leurs humanités).

Au Sud, la brique rouge et les masures de plain-pied fleurent la Vendée, la terre qui ne ment pas et ses côtes plates comme des limandes.

La richesse a, elle aussi, été mal partagée. Comme partout ailleurs sur notre belle planète, le Nord a été mieux pourvu que le Sud.

Alors, évidemment, me rétorquerez-vous sournoisement, le Sud Loire est émietté de-ci delà de quelques personnes brillantes dans des lieux charmants, comme Clisson. Alors, pourquoi s’en priver ? Tout simplement parce qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, comme aimait à le répéter le camarade Joseph Staline dans la cuisine de sa datcha moscovite.

Réunifions donc de toute urgence le Nord-Loire à la Bretagne, en créant le nouveau département de Loire Atlantique Bretagne. Quand au Sud, léguons-le aux ventrachoux en ressuscitant la Loire-Inférieure, désormais rattachée au Poitou Charente, sous la haute autorité de Ségolène Royal.

Reste à régler le cas de l’Ile de Nantes, située au « Miyeu », comme dirait le Béarniais aux grandes oreilles. Il nous semble difficile d’édifier un mur coupant Nantes en deux, comme Berlin avait su le faire si élégamment. Et quand bien même, quid de l’île ?

Le plus simple est d’en faire un paradis fiscal, au statut mâtiné de principauté et de commune libre. La régence pourrait en être provisoirement confiée à Claude Seize, dont la parenté avec le locataire du Vatican ne peut qu’être de nature à rassurer les citoyens et investisseurs.

Marcel Botafoin