lundi 31 mars 2008

Quart de finale Carquefou-PSG à Nantes


Chantons leur « Quand on est con, on est con ! »

Le comité éditorial du blog C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des Phrases propose au public carquefolien et de toute la Loire-Inférieure de chanter la fort belle chanson Quand on est con, on est con du sieur Georges, désormais pensionnaire éternel du club des allongés sur la plage de Sète. Ce sympathique happening est proposé lors du quart de finale de Coupe de France Carquefou-PSG.
La chanson, principalement dédiée aux plus abrutis des supporters parisiens, s’adressera aussi à certains joueurs du PSG, dont le QI semble assez proche du contenu de la banderole injurieuse pour nos amis cht’is.


Match PSG-Lens

Dans les coulisses de l’enquête

Un informateur anonyme de la place Beauvau, M. Relent Thierry, nous signale le décès la nuit dernière d’un supporter du PSG, dans des conditions à tout le moins étranges.
En effet, cet homme dans la trentaine, connu des services de police, est tombé raide mort au pied de sa mère, quatre-vingt-dix-huit ans aux lilas, avec qui il partageait une camomille avant d’aller se coucher, ainsi qu’il le faisait tous les soirs après Questions pour un champion.

L’autopsie immédiatement effectuée sur place n’a rien laissé suspecter quant au breuvage confectionné, comme il se doit avec amour, par la maman du macchabée. Aucune trace de drogue ni même d’alcool dans le sang. Toutefois la perquisition de la chambre de la victime – qui ne possède pas d’accès privatif et dont la fenêtre était fermée de l’intérieur, indice capital – a laissé les enquêteurs dubitatifs : aucun fanion, aucune écharpe du club, encore moins de banderole haineuse, pas même un exemplaire de France Football ou de l’Équipe, pas de carton usagé de Kro, pas le moindre plan touristique de Lens ; en revanche la collection complète des Tout l’Univers, la récente édition des Aveux de Saint Augustin, un ordinateur ouvert sur une recherche Googool à « développement durable » et un paquet de Pailles d’or à peine entamé.
- « C’est louche », conclut aussi sec l’inspecteur Grasset immédiatement sur les lieux du drame (qui profite de l’occasion pour démentir tout lien de parenté avec l’éditeur de sinistre mémoire), en rallumant son shilum qui avait bien du mal à tirer ce matin, pensa-t-il vaguement songeur. Il se fit monter une Seize-saucisson-beurre et poursuivit son investigation psychologique : malgré un interrogatoire ferme mais courtois, la mère n’avoua rien avant d’être aussitôt conduite en salle de réanimation, toutes sirènes hurlantes.


Ce n’est que bien plus tard, en rentrant chez lui alléché par l’odeur du bœuf-carottes, qu’il pensa à voix haute :
- Mais bon sang c’est bien sûr, Madame Grassouillet…
- Grasset, mon bon Jules.
- …Le coup de la camomille, la collec complète des Tout l’Univers, Saint Glinglin et je ne sais plus quoi, jamais un supporter du PSG, même parmi les plus madrés, n’y aurait pensé, tu penses ! Nous étions à deux doigts de frôler l’erreur judiciaire, Madame Grossette !
Et, renfilant ses pantoufles, l’inspecteur Magret doit retourner au pas de loi place Beauvau :
- Messieurs, un pas de plus et nous versions dans la bavure, s’exclama-t-il en pénétrant la salle de jeu de la brigade territoriale. Libérez notre gugusse, il est innocent !
- Innocent, commissaire ? Mais pourtant, sa mère est passée aux aveux !
- Tut ! Tut ! Tut ! Innocent, vous dis-je, les gars. Il n’est pas plus supporter du PSG que vous et moi.
- Moi si, maugréa discrètement Larondel.
- Oui, mais toi t’es qu’un con, lui asséna direct le commissaire Grasset.
- Ah oui ! Rétorqua Larondel, en sortant son carnet à spirales. Et ça, c’est-y pas des aveux ? Je cite la vioque : « sam… Lens ! Sam… Lens ! » Bien sûr, avec tous les chicots dont on venait de la débarrasser, la pauvre vieille, elle avait du mal à articuler, mais quand même… C’est clair comme de l’eau de Roc : « Samedi, nous étions à Lens ! » Et elle a signé. Alors, j’suis t-y tocard ? trembla-t-il tout énervé.
- Calme-toi, crétin de la Butte ! « Sam Lens »… « Ca-me-lance ! » qu’elle te disait la vieille, vu que t’avais les deux pouces enfoncés dans ses orbites oculaires, espèce de con sanguin. Et « ça me lance » ça prouve pas que son rejeton était supporter du PSG. Donc, on relâche le fiston fissa. Et on reprend depuis le commencement. On a des témoins ?
- Un certain Rakozy, chef.
- La filière yougo, à tous les coups, songea en son for intérieur le commissaire Grosset, soudain pensif. Il retira sur sa pipe à eau afin de s’éclaircir les idées, laissant ses subordonnées balayer toutes les pistes, selon sa méthode éprouvée.
- Moi, la ramena Larondel dilaté par la chiquenaude bassement psychologique de son responsable hiérarchique, je parierais plutôt sur les Albanais. Avec un blaze pareil…
Le commissaire se roula lentement un dernier tarpé et prit sa décision :
- OK, convoquez-moi ce guignol des Carpates.
- « Tout de suite, chef » répondit en chœur la brigade, en remballant la banderole assassine au rayon des pièces à conviction. « Et sa gonzesse aussi ? une Rital…»
- De mieux en mieux. Qu’est-ce qu’elle fait dans la vie ?
- Artiste ! Rirent comme un seul homme toute la brigade ressoudée autour de son chef.
- Je vois le genre ! Ce coup-ci, on le tient, notre supporter du PSG, les enfants…
Retrouvant Madame Gradouble dans son douillet chez-lui, « Voilà ce qu’on peut appeler une enquête grassement menée » conclut dans un sourire béat le commissaire Graillon, cherchant sa paille qu’il avait posée là pas plus tard qu’il y a cinq dernières minutes.
Quant à notre indicateur anonyme, la rédaction de Curieux Marins Phrases vous prie de croire qu’elle se passera désormais de ses services, avec des tuyaux pareils ! et transmet son dossier à l’IGPN, où nous nous flattons de ne pas avoir que des ennemis.

Albert Grinouiche

dimanche 30 mars 2008

Bienvenue chez les chti's gros cons de supporters parisiens


Faut-il dépeindre le foutballe tel qu'il est ou tel que l'on voudrait qu'il soit ?

Le Comité éditorial reproduit ici un pneumatique de Gabriel Fouquet paru sur ce même blog en février dernier, à la suite de différentes affaires d'insultes et banderoles racistes dans des stades de France et de Corse.
Rassurez-vous, cela reste d'une totale actualité, la connerie des supporters étant infiniment grande, comme l'univers, surtout lorsqu'il s'agit du PSG. Ces derniers ont eu la bonne idée de déployer une immense banderole avec un slogan hautement humaniste : ""Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les cht'is". Et encore bravo aux services de sécurité du stade de France et à tous les joueurs, entraîneurs, arbitres que l'immense banderole n'a pas empêché de jouer ni de dormir...


Comme disait Bossuet l’autre jour à Rousseau au bar des sports de Trincamp, en sirotant un Ferney branca : « Faut-il dépeindre le football tel qu’il est ou tel que l’on voudrait qu’il soit ? ». « Je reprendrais bien une mousse et des cahuètes » lui a rétorqué Rousseau, l’air songeur. Et pourtant, la question est essentielle. Le foot est un très joli sport. C’est même surtout un jeu susceptible d’être pratiqué avec intelligence, un peu comme un art. Je sais. Rapprocher les mots foutballe, intelligence et art peut paraître aventureux, voire même suicidaire en société, en dégustant un sushi avec des responsables de com’, en pleine interrogation sur l'évolution de type petit bourgeois populiste d’Emir Kusturica. Et pourtant, des favellas aux beaux quartiers, des gosses font leur gamme et pratiquent du beau jeu. Là où tout se gâte, c’est lorsque les « grands » commencent à donner des maillots sponsorisés et à construire des gradins autour des terrains. Du fric et des kops de supporters, voilà le secret du cocktail de la connerie puissance dix. Chauvins et racistes bien-sûr, mais surtout cons à manger du foin ! Alors, le seul racisme qui vaille est le racisme anti-cons. L’âge et la couleur de peau ne font rien à l’affaire, comme aurait pu le chanter l’ami Georges, locataire à perpet’ d’une concession au Club des allongés de la plage de Sète. Reste donc à vider les tribunes de tous les cons. Au risque de jouer à huis clos !

Gabriel Fouquet

Notre blog en aura la charge

Création d'un service des Renseignements généreux !


Conscient de son impopularité croissante et de son impuissance à élever le débat public à un niveau digne du pays des Lumières, le gouvernement de la République française nous a fait officiellement la demande de créer un service des Renseignements généreux. Au hasard de pérénigrations sur internet durant ses heures de travail, un conseiller, très haut placé, de l'Elysée est tombé sur votre blog préféré C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases. " En fait, le patron nous demande de surveiller tout ce qui s'écrit et se dit à propos de Napoléon", se défend-il maladroitement. "Vos révélations sur les origines bretonnes de l'Empereur l'ont fasciné", ajoute l'éminence grise élyséenne.
Ordre a ensuite été donné à un cabinet de l'ombre de travailler sur l'ensemble des publications des auteurs composant le comité éditorial de notre blog. Ses premières recommandations sont d'inspirer la politique française des valeurs véhiculées par le Parti pour un pragmatisme courtois, dont les fondateurs sont à l'origine du blog des curieux marins. "L'urbanité chevaleresque, la nonchalance placide et la dépignoufisation des esprits contre la fatuité hargneuse seront très certainement au coeur des prochains grands débats de société", assurent les membres du cabinet secret.
Toutefois, conscients du pillage de nos idées et du scandale que susciterait la révélation d'un tel plagiat, les conseillers de l'ombre ont suggéré aux plus hautes instances de nous confier la création d'un service des Renseignements généreux, dans le but de faire partager au plus grand nombre nos valeurs, nos découvertes historiques et scientifiques, nos reportages exclusifs sans oublier nos publications.
Quelque peu surpris par la démarche élyséenne, nous acceptons toutefois bien volontiers la responsabilité du service des Renseignements généreux. Soyez toutefois assurés, chers lecteurs, de notre volonté infaillible et intangible de conserver notre indépendance vis à vis de tous les pouvoirs. C'est donc libres et toujours nonchalants que nous continuerons de vous informer, comme nous l'avons déjà fait à propos des origines bretonnes de Napoléon, des projets de comblement des canaux de Venise, de l'état de dépendance aux drogues douces de Moïse en établissant les Dix commandements, des projets d'exorciser l'équipe de football nantaise, etc. Il est déjà impossible de résumer en quelques lignes l'étendue de nos travaux, mais je ne saurais passer sous silence la publication de la lettre de Guy Mollet à ses enfants, jusqu'à présent restée secrète.

Gabriel Fouquet

vendredi 28 mars 2008

Quel beau courrier !

"Osez le totalitarisme généreux !"


« Ah les belles choses ! Les belles choses ! » (Molière - Le Bourgeois gentilhomme, Acte II scène IV). Que voilà une initiative heureuse bien que gouvernementale ! Et que vous avez été bien inspiré, cher Gabriel Fouquet (excusez le pléonasme), de déférer à l’aimable et présidentielle convocation. Mais, de grâce, n’en restez pas là ! Organisez-vous ! Structurez ce nouveau service ! Passez à l’action ! Lancez un appel au peuple, aux bonnes volontés, aux nombreux experts qui sont tout enclins à y collaborer : incitez à la délation généreuse ! Créez et alimentez un fichier des opposants notoires à la dépignoufisation des esprits ! Erigez-vous (puisque rien de ce qui concerne l’érection ne vous est étranger) en juste tribunal qui pourra, riante perspective, condamner les rétifs qui refuseraient d’admettre la bretonnitude de Napoléon à apprendre par cœur les éditoriaux de Jean Daniel ; contraindre les déviationnistes qui excluraient d’abjurer leur triste croyance que les footballeurs du FCN ont les pieds carrés, alors même que vous avez prouvé à la face du monde la nécessité de les exorciser, à slamer ceux de Nantes Passion ; inviter fermement les rustres qui contesteraient la nécessité hygiénique du comblement des canaux de Venise à vous offrir un verre à chaque arrêt de tramentre Beaujoire et François Mitterrand ; faire prononcer l’éloge de Georges-Marc Bénamou aux dubitatifs de l’addiction de Moïse. Dépignoufisez sans entrave ! Soyez pragmatique et courtois, exigez le totalitarisme généreux ! Faites du PPC notre Parti unique ! Le tire-bouchon et la godille en formeront ensemble l’emblème mobilisateur, bien plus et mieux que le pommier, la rose au poing, le tournesol ou la faucille et le marteau (qu’on n’exhibe plus guère qu’au Tibet ce qui est dommage, surtout pour les Tibétains). Bref, cher Gabriel Fouquet, osez !

Docteur Folamour

jeudi 27 mars 2008

mardi 25 mars 2008

Epistolairement vôtre

Lettres d’Armorique

La révélation des origines bretonnes de l’Empereur nous a valu des sacs de courriers électroniques. Nous en avons extirpé quelques-uns au hasard, fussent-ils en notre défaveur. Ici plus qu’ailleurs, la liberté d’expression prime !
Nous signalons à nos nombreux lecteurs que certaines de ces missives nous sont arrivées dans un idiome inconnu, guttural, parfois illisible et souvent taché d’un liquide collant. Qu’on nous pardonne une traduction hâtive et parfois hasardeuse.

M. le directeur de publication,
M. le Surintendant (2005-2007) a l’honneur de vous informer qu’il ne souhaite pas être associé plus avant à vos travaux historiques comme vous avez cru bon de le faire à propos de, je cite : « Napoléon était breton, révélation. » Vous comprendrez, j’en suis sûr, qu’il a d’autres rats à fouetter et que le rétablissement du prestige de l’État l’occupe à plein temps, le restant de ses loisirs étant entièrement consacré au rétablissement de la vérité, son temps de repos étant dédié aux Muses (éd. Gallimard). Cependant soucieux de la liberté d’expression si rudement acquise par d’héroïques Français, il espère que votre patriotisme économique saura vous ramener promptement à la raison et vous donne cent jours pour retirer son nom du comité scientifique consacré aux études de, je cite, « la geste mabaléonienne ».
Espérant avoir été parfaitement compris,
Je vous prie, etc.
Général Larondel, secrétariat particulier de Son Altesse De Beloizeau de Vilpinte

Messieurs de Naoned,
Il est facile de se gausser de Mabaléon quand, pour tout vestige de l’épopée impériale, l’on doit se contenter, pauvres Nantais que vous êtes ! du seul Cambronne, piètre ganache mal embouchée à la figure plus constellée de boutons qu’une carte de l’Europe l’est des victoires de nos Grognards. Emblème peu ragoûtant de la hideur de vos âmes mesquines (vos âmes pareilles au cours éponyme qui défigure votre triste cité derrière ses hautes grilles de terreur bourgeoise), Cambronne-le-Nantais comme on dirait Cambronne-la-honte, Cambronne-le-malpoli, Cambronne-l’épouseur-d’Anglaise, voilà votre seule part au butin de gloire de notre Mabaléon. Attendez un peu qu’un autre Corse se lève après la sieste de l’Histoire, craignez fort qu’il n’entraîne en son sillage les quatre et cinq évêchés du Gwenn ha du et je vous le prédits, poussières ligériennes, nous vous ferons ravaler votre morgue par le nez d’où elle s’écoule ! Que vienne Mabaléon IV et qu’enfin nous vous rayions de la carte, vous et votre égoût comblé, Nantes la rénégate, ingrate capitale de nos ducs de Bretagne… Ah ! Ah ! Ah !
Je ne vous salue pas.
À bon entendeur, salut.
Pr Patrick Poivré-Celte
Ancien doyen de la faculté des Langues gutturales de Plombeur-Tralalahouzec

Cher monsieur le rédacteur en chef,
Je ne sais comment vous le dire, alors je vous le dis toute nue : merci ! Mille fois merci ! Jamais joie ne m’avait prise avec tant de feu depuis la lecture des exploits de Bertrand Du Guesclin. Il y avait donc un autre héros de notre vaillante terre de Bretagne ! J’en suis encore toute mouillée tant il pleut du bonheur sur ma peau si blanche, si rougissante et si brûlante de pouvoir à nouveau espérer. Puis-je espérer ? Vous trouverez ci-joint scellée dans une seconde enveloppe mon adresse. Je vous la donne avec foi, je veux croire que vous n’aurez pas la cruauté d’en rester là. Oh oui ! Dites m’en plus et plus encore ! Je vous attends bientôt, venez vite, je vous suis toute offerte, pénétrez mon esprit cher rédacteur en chef, susurrez-moi vos mots savants, pétrissez de vos mains expertes l’élève frémissante d’apprendre, titillez le résumé en bas de page… (La rédaction qui découvre en même temps que vous cette lettre décide illico d’en suspendre ici la publication pour des raisons relatives à la loi du16 juillet 1949 de protection de la jeunesse).
Éphélide Kersapole, 12, venelle des Grands-Gaillards, 29069 Port-Moulu (36 15 Éphélide – 0,73€ / min.)

Mon sieur,
Que le gars Mabaléon ait été breton n’ébaubira que les jean-foutre de la capitale. Révélation, que vous dites ? Barat’ de journalis’ ! Ici tout le monde sait c’t’affaire depuis l’temps jadis, seulement voilà, à c’t’heure des siècles de mauvaiseté jacobine nous ont fermé la goule, tout juste bons qu’on est à faire la Bécassine dans le XIVe ou à nous aller faire trouilloter la panse aux grand’ guerres. Pauv’ Poncallec, pauv’ m’sieur l’marquis ! L’a ben été décollé pour rien ! Faut pas croire que la goutte nous ait bouchonné not’ lucidité, à nous aut’ d’ici. Napoléon était breton, cochon qui s’en dédit ! Notez qu’on lui en veut pas d’avoir été né natif de Corse, Corse ou Breton, c’est comme Basque, la même misère. D’ailleurs, vot’ maréchaussée ne fait point la différence, tout le monde dans le même casier et hop ! les pinces à l’air… On aura beau dire et médire, du temps de Fouché qu’était breton n’en déplaise aux pèlerins du sud Loire, les provinces étaient autrement respectées, y’avait pas de FR 3 qui tienne, pour sûr fallait pas y raconter des fariboles dans le poste. Pareil pour m’sieur Marcellin, y savait tenir son monde c’t’homme-là. C’était d’la race, comme qui dirait du label rouge ! C’est pour ça qu’ici on l’aime ben not’ Mabaléon, il nous rendait la fierté tout déguenillés qu’on est, avec lui on avait point de vergogne à marcher sans chausses par tout’ l’Europe, foutue garce ! Allons, j’quitte là rapport à ce que j’dois aller refaire de l’encre avant qu’le lisier y soit tout sec. Mais j’en ai encore assez pour vous l’dire, à vous aut’ gars de Paris : quand vous rappliquez avec fumelle et marmaille aux moissons, songez-y, bon Diou ! Vous posez vot’ séant dans l’même gwemon qu’l’Empereur ! Comme quoi un cul d’Breton vaut ben un trouducul d’Parigot !!!
Josselin de Ronflans-Chapot, 14e duc du nom, gouverneur de Bretagne

Madame, Monsieur,
Il ne vous aura pas échappé que si Napoléon était né un an plus tôt, il eut été Italien, Mamma Letizia ne se serait pas fait reluire par le Marbeuf et serait gentiment en train de nous préparer un plat de spaghetti dont elle aurait le secret… Napo et ses frères auraient joué les vitelloni à Capri, La France aurait échappé aux uhlans et aux cosaques sur le pont d’Iéna en 1815, Louis-Napoléon serait resté un grand nigaud de chevrier dans le maquis, partant point de défaite de Sedan, point de traité de Versailles, point d’annexion de l’Alsace et de la Lorraine, point de Grande guerre, point de Gueules cassées… Et donc point de traité de Versailles bis, point de ligne Maginot, point de grande vadrouille en 40… Adolf serait aujourd’hui un peintre injustement oublié, autant dire que le Maréchal aurait tapé le carton avec le Général au mess de la maison de retraite des Invalides, Mitterrand aurait été VRP chez l’Oréal, il n’y aurait pas de rue de Solférino, Jospin serait encore chez Lambert, Ségolène la ramènerait pas à table quand son homme parle, si bien qu’on aurait peut-être pas à se fader le nain dans la culotte d’une Italienne vaguement vocalisante. Alors, vos histoires de Napoléon breton, laissez-moi doucement rigoler…
Je sais ce que vous allez me dire : le peuple corse descend des Celto-Ligures. La belle affaire ! Est-ce qu’on vous demande si Tino Rossi était de Paimpol ?
Un Auvergnat excédé

lundi 24 mars 2008

Ras la chaussette

On nous écrit de Perpignan

Supplique au Comité éditorial pour n’enterrer personne à Canet Plage

Les voies de la dépignoufisation des esprits, inlassable quête poursuivie céans,ne sont pas moins impénétrables que d’autres, dont la notoriété pourtant biensupérieure laisse l’honnête homme perplexe quant à la sagacité des historiens.
Elles ont, nonobstant l’ombre dans laquelle on les maintient injustement, opportunément permis de renforcer la trop maigre – forcément trop maigre aurait surenchérit la grande Marguerite - cohorte des défenseurs et zélateurs del’admirable Jean Tibéri.
C’est la même démarche chevaleresque qui devrait conduire le Comité éditorial (que le Grand pavois l’ait en Sa très Sainte Garde) à affirmer un soutien dénuéde restriction à l’excellent M. Alduy, Perpignanais et édile de père en fils.(Perpignan est un poil au sud de Montauban, je le précise pour le non moins excellent M. Naudin, dont les talents de pacificateurs pourraient bien être mis à juste contribution, directe ou indirecte, pour que la très catalane et riante cité recouvre ses esprits en même temps que son équilibre financier.)
Voilà un homme fort malencontreusement vilipendé, au dérisoire motif que,entendant un footballeur carquefolien s’exclamer « J’en ai plein les chaussettes! » un soir de liesse à la Beaujoire, un de ses courageux partisans a eu l’idée lumineuse de se confectionner des protège-tibias en bulletins de vote au nom del’échevin héréditaire, un dimanche électoral. Tenant à remplir son devoir civique de président de bureau de vote jusqu’au derniers instants du dépouillement, et n’ayant, dès lors, plus le temps matériel de revêtir la tenue propre à lui permettre, généreux dessein, d’affronter en match amical leLokomotiv Botte d’Asperges en tournée interrégionale, ce sportif citoyen se fitun devoir d’assurer sa ponctualité (politesse des rois, civilité trop rare ennotre triste époque) en installant l’ingénieux et prophylactique dispositif,pendant que les scrutateurs officiaient autour de l’urne. Et voilà qu’on lui cherche noise, à cet homme ! Que le venin du soupçon s’insinue ! Que le poison de la médisance s’infiltre ! Que la tramontane de la calomnie de lève ! Et, par perverse cascade, en un enchaînement scélérat où le Malin se pare de la robe austère du magistrat et brandit, menaçant usurpateur,le glaive sacré de la justice, qu’on veut nuire à l’excellent M. Alduy.
On ne saurait naturellement interférer dans une procédure en cours. Loin de moi l’idée de m’opposer à un désir manifeste de justice et d’équité.On pourrait se méprendre ? Eh bien qu’on ne se méprenne point ! Ma croisade estintégralement désintéressée et ne vise qu’à associer dans un même élan decompassion solidaire, deux familles ignominieusement couvertes d’opprobre par des racontars et autres on-dit.
A charge de revanche.

Pat Riqueballe-Cany – Levallois-Perret

NDLR : Le comité éditorial rejoint bien volontiers ce noble combat car il n'oublie pas, lui, que la rieuse cité catalane de Perpignan abrite en son sein, et même en sa gare, le centre du monde. L'excellent salavador Dali l'a scientifiquement prouvé. Il n'y a pas à y revenir !

vendredi 21 mars 2008


Locomotiv Botte d'Asperges (suite)
Notre blog a été assailli de questions et de commentaires sur la désormais célèbre Botte d'Asperges.
Précisons donc qu'il s'agit d'un lieu-dit rieur et pavillonnaire, sis dans la commune d'Orvault, aux portes Ouest de Nantes. La Botte d'Asperges jouxte les grandes surfaces hideuses et américanisées de la Route de Vannes.
Beaucoup d'entre vous réclament un match ou un tournoi de foutballe aux beaux jours avec le Locomotiv Botte d'Asperges. C'est promis, nous organiserons une telle festivité.
Beaucoup réclament aussi des maillots à l'effigie de club à la renommée d'ores et déjà planétaire. C'est à l'étude. Mais nous vous rappelons qu'une vente à prix modique des futurs tee shirts C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases sera organisée le vendredi 25 avril à 16 heures, dans le joyeux port de Saint-Nazaire.
La vente sera effectuée lors du baptême du First 27.7 Alteamar, que notre blog soutient activement lors de la célébrissime course La Barquera, qui emmènera nos vaillants marins de Saint-Nazaire à Avilès, avec inauguration de la satue de Mike Brandt et retour cap sur Pornichet.
Cette petite fête sera l'occasion d'aborder toutes ces questions essentielles, qu'elles concernent la bretonnitude deNapoléon, la nécessité de combler les canaux de Venise, d'instaurer un permis de vote ou encore de bâtir la sélection du Locomotiv Botte d'Asperge, dont le coach ne peut être que le célèbre Jean Guy, grand reporter sportif

Foutballe

Le Locomotiv Botte d'Asperges refuse de jouer la coupe de France




Créé le jeudi 20 mars, le Locomotiv Botte d'Asperges tient à préciser ce vendredi 21 mars qu'il n'a aucune intention de participer à la Coupe de France. "On a d'autres ambitions dans la vie que faire les clowns au 13 heures de Jean-Pierre Pernault !", déclare Marcel Botafoin, président à vie de cette prometteuse équipe.
Solidaire du Locomotiv Botte d'Asperges, le comité éditorial s'étonne toutefois de trouver ceci dans les statuts du cub : "Nous n'avons, sauf événement exceptionnel, nullement l'intention de jouer à ce jeu quelque peu ridicule qu'est le foutballe !"
Comme tous, le comité éditorial veut croire en un événement exceptionnel pour voir, enfin, ce club, nouveau venu dans le monde du sport français.

mercredi 19 mars 2008

A nos lecteurs internautes

Combattons la pignoufisation des esprits

Ce blog C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases, dont le succès planétaire s'affirme chaque jour un peu plus, appelle ses désormais fidèles lecteurs internautes à un peu plus de responsabilité et de retenue dans les commentaires.
Contrairement à quelques esprits étroits ou censeurs, dont un dessinateur nantais, trop couard pour ouvrir son blog aux lecteurs anonymes (écoutez la révérence !), notre blog vous laisse une totale liberté d'expression, sans modération ni censure. Notre urbanité chevaleresque nous y oblige ! Mais comme aimait à le répéter le Général de Gaulle à l'un de ses barons qui se resservait très librement un énième apéritif, la liberté ne peut exister sans responsabilité !
Nous vous appelons donc à conserver cet esprit fondateur de loufoquerie courtoise, absurde, placide et nonchalante, en évitant toute attaque personnelle. Vous remarquerez que je viens de citer un baron du gaullisme, sans jamais laisser deviner de qui il pourrait s'agir ! Suivez ce brillant exemple et ne nous laissons pas aller à de basses attaques, dignes de la pignoufisation des esprits que nous entendons bien combattre !

Gabriel Fouquet, pour le Comité éditorial

Vie culturelle

Précis de littérature locale à l’adresse des nouveaux Nantais


1°) À la demande de l’Office de Tourisme de Nantes Métropole, dont le stock de La forme d’une ville est définitivement (il insiste sur ce point) épuisé (donc inutile d’appeler), nous avons rédigé le résumé suivant, les nouveaux arrivants étant priés de s’en contenter : « La forme d’une ville change plus vite, on le sait, que le cœur d’un mortel. Ni chair, ni poisson, elle n’en finit pas de changer. » Voilà, c’est dit, qu’on n’y revienne pas. Vous venez de vous épargner 213 pages à découper soi-même, feu M. Julien Gracq n’ayant jamais pris la peine d’effectuer ce petit travail de finition malgré le prix élevé de ses ouvrages*.
Idem concernant Nadja d’André Breton, dont on a bien compris qu’il a « aimé un parc : le parc de Procé. »

2°) Nous profitons de l’occasion pour dissiper une dernière fois le malentendu qui veut que Jules Verne soit l’écrivain nantais par excellence. Par excellence est beaucoup dire, et puis Jules Verne, quoique natif de Nantes, était d’Amiens (qui possède également un office de tourisme. À bon entendeur, salut.)

3°) Enfin, nous ne connaissons pas ce M. Paul Louis Rossi, il s’agit sûrement d’une mauvaise plaisanterie qu’on vous aura faite.
Quant au reste, nous vous recommandons de vous abonner à Place publique, l’excellent bimestriel subventionné par la municipalité, son directeur M. Thierry Guidet se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions d’ordre littéraire, ou, mieux encore, d’assister une fois l’an aux Rencontres de M. Yves Douet, rencontres dont nous garantissons qu’elles ne concernent ni de près ni de loin aucun auteur nantais, ni même français d’ailleurs.

*Si d’aventure certains se permettaient d’insister, nous les renvoyons directement à M. le maire de Nantes (Hôtel de Ville 44094 Nantes cedex 1, téléphone 02 40 41 9000) qui possède, dit-on, plusieurs exemplaires de cet ouvrage et serait disposé à s’en débarrasser gracieusement (hors frais de port).

Me Folace, notaire

mardi 18 mars 2008

Foutballe

Grand corps malade et pas malin "Malin"

Le FC Nantes va faire exorciser ses joueurs !


L'information nous est parvenue par des relais proches, parallèles mais néanmoins verticaux des regrettés adjudant Tifrice et général de Guerrelasse : La direction du FC Nantes s'apprête à exorciser ses joueurs !
Pour qui a vu le match nul, mais alors vraiment très nul, des fameux Canaris à Gueugnon, notre révélation n'est pas surprenante. Comment expliquer que des joueurs surpayés et surentraînés jouent aussi mal ? Cette équipe a évidemment le diable au corps !!!
Il n'en reste pas moins que la pratique de l'exorcisme n'est pas monnaie courante dans le monde du football et, surtout, n'est pas sans danger. Mal réalisé, ce rituel religieux peut avoir des effets inverses. Les joueurs nantais peuvent jouer encore plus mal ! Je sais, on a peine à y croire, mais si, c'est possible, c'est même réalisable, comme brament deux apprentis comiques sur les ondes.
Le grand corps malade du FC Nantes va donc recevoir la visite à La Jonelière d’un prêtre exorciste afin de le libérer de toute emprise démoniaque !
Selon les théologiens, il existe des signes permettant de porter le diagnostic de possession. Le Rituel romain énonce trois symptômes essentiels parmi d'autres qui auraient une valeur analogue :
- Parler ou comprendre une langue inconnue (glossolalie) : le diagnostic est là évident, puisque les joueurs écoutent et semblent comprendre ce que dit le coach Michel Der Zakarian, le taulier Waldemar Kita, et même Pascal Praud ! C’est dire
- Découvrir les choses éloignées et secrètes (voyance). Là aussi, les Canaris voient la Ligue 1 sans jamais rien faire pour y parvenir.
- Faire montre d'une force inexplicable par l'habitus physique de la personne considérée (psychokinèse). Dans le cas présent, la force inexplicable est la force de l’immobilisme sur le terrain.

Là où l’affaire se complique, c’est que des joueurs de confession musulmane ne peuvent se prêter à l’exorcisme catholique, sous peine de voir se réveiller une nouvelle guerre de civilisations. Notez bien que nombre de Nantais ne verraient pas d’un mauvais œil une action punitive de Ben Laden contre la Tour Bretagne ! Mais ne nous perdons pas en digressions !! Dans un but œcuménique que nous saluons bien volontiers, les responsables catholiques ont accepté la présence de Marabouts, venus eux-aussi chasser les mauvais esprits.
Nous vous tiendrons bien évidemment informés du résultat de l’exorcisme et des rites marabouts sur le grand corps malade nantais. Avec ce bémole tout de même. Pour chasser les mauvais esprits, faut-il encore que le corps soit habité par un esprit. Et la lecture de certaines interviews des joueurs nantais nous laissent perplexes à ce sujet.

Marcel Botafoin

Pollution


Pauvre Borloo, déjà qu'il n'aimait pas l'eau....
alors la Loire mazoutée à Paimboeuf...

lundi 17 mars 2008

On a gagné !!!



L'honneur retrouvé de Jean Tibéri !!!


Lâchement et honteusement mis en examen durant la campagne, Jean Tibéri a surmonté tous les complots ourdis par une classe politico médiatique aux mains d'une gauche bobo molletiste et anti-Corse. Jean Tibéri, aidé par sa douce et discrète épouse Xavière, a finalement été réélu maire du Ve arrondissement de Paris. Notre site, seul soutien affiché de Tibéri, se félicite de cette victoire. C'est un peu la nôtre!!!Notre ligne éditoriale n'a bien entendu rien à voir avec celle de Jean Tibéri, mais nous l'aimons bien, lui, ses dents du bonheur, ses vrais et faux électeurs. Et honte à un dessinateur qui a cru bon l'enterrer un peu vite hier soir sur une chaîne de télé nantaise. Qu'il sache qu'il est à l'amende !


Mémé Guerrépafini

dimanche 16 mars 2008

Presse-bouc : échanges épistolaires à vous rendre chèvre

Lettres d’Alphonse Allais à mon arrière grand-père

Un humble, mais jovial, membre du comité éditorial, nous fait part d’échanges épistolaires entre son arrière grand-père, Fernand Lemonnier, propriétaire d’un bouc vigoureux à Honfleur, par ailleurs proche d’Erik Satie, sans que ces deux informations n’aient pas le moindre lien entre elles, et Alphonse Allais, ami du dit arrière grand-père et d’Erik Satie, qu’il appelait volontiers "Esoterik Satie".

Honfleur, 1898,

Mon cher Lemonnier,

La trompette de la renommée m’avise que vous êtes détenteur d’un bouc, vaillant agent de reproduction. Or, j’ai chez moi une chèvre dont le désir de perpétuer sa race (ou peut-être une simplement odieuse sensualité) incite en mille folies pénibles. Ne croyez-vous pas qu’un accouplement s’impose entre ces deux capridés ? Alors, soyez assez gentil pour me dire si vraiment vous avez ce bouc et quand je pourrai diriger vers vous ma voluptueuse bique. Merci d’avance, mon cher ami

Quelques temps plus tard, Alphonse Allais envoie une seconde missive à mon excentrique et sympathique arrière grand-père

Mon cher Lemonnier,

Je vous renvoie ci-inclus votre vaillant reproducteur dont la persistance ici déterminerait mille tempêtes au sein de mon personnel, syndiqué contre lui. Cet animal a fait tout son devoir, et probablement un peu plus que son devoir. Mille remerciements donc à vous, son maître (sic vos non vobis)

La qualité de ces courriers et la fierté, légitime, attachée aux performances du valeureux animal familial valaient bien que tout cela figure dans notre presse-bouc !

jeudi 13 mars 2008

Un lecteur réagit

Il a un chapeau rond, vive Mabaléon… (air connu)


Bravo, M. Fouquet, votre contribution marque d’un menhir gwenn la science historique. Puis-je y associer mes propres recherches, effectuées dans tous les rades de la rade de Brest ? La preuve la plus irréfutable coiffait le chef de l’Ogre : ce ridicule petit chapeau qui a fait sa renommée, tout noir, n’est-il pas un hommage inconscient de l’Empereur à ses origines bretonnes ?
Et le Sacre à Notre-Dame, si puissamment rendu par David – qui ajouta Letizia au centre du tableau, petite fantaisie bien pardonnable – ne rappelle-t-il pas l’une de ces charmantes gavottes qui font encore aujourd’hui la joie des festoù-noz ? Il n’est qu’à voir le teint rubicond qu’arbore opportunément M. de Talleyrand-Périgord, au premier plan, pour deviner aussitôt que le chouchenn a dû couler à flots avant la cérémonie !
Car il n’est pas moins prouvé que Mabaléon Ier tenta son règne durant d’exporter l’hydromel dans toute l’Europe, avec le succès mitigé que l’on sait. Seuls nos amis polonais l’accueillirent sans préjugé ; les perfides Anglais déclenchèrent une campagne de lobbying, vraisemblablement financée par les distilleurs de whiskies, qui stoppa net cette campagne civilisatrice ; quant aux Allemands, Autrichiens, Espagnols et autres Cosaques, trop occupés à s’envoyer force bière, sangria et autre herbe de bison, nous préférons n’en rien dire pour ne point ajouter à la déliquescence européenne si justement dénoncée par M. Schivardi et ses amis.
Mabaléon Ier ne ménagea pas sa peine pour faire l’Europe bretonne, ce qui eut réglé par anticipation le rattachement de la Loire-Inférieure au reste du monde.
Hélas ! La réaction réagit et il n’en fut rien. Saluons cependant la constance de nos amis de l’Union Démocratique Bonapartiste qui perpétuent par tous les temps le souvenir des aigles impériales de la Grande Armor.

Alan Dec’Ho

Un tracteur c'est comme une brosse à dents !

mercredi 12 mars 2008

Révélation




Elephant nantais aux Sables

Ils avaient tout prévu !

Guillaume, de Rennes, a réussi à nous fournir ce document exceptionnel et compromettant pour la droite nantaise. L'enlèvement de l'éléphant de l'île de Nantes et le remorquage du cargo échoué aux Sables d'Olonne ont été prévus dans les moindres détails, comme en atteste ce croquis. Il est tout de même assez incroyable qu'un tel projet puisse se monter sans que les forces de police aient eu vent de la rocambolesque opération. D'autant plus que les éléphants nous ont habitués à barrir au parti socialiste. Des mauvaises langues, que nous dénonçons bien volontiers, en parlent même comme d'un cimetière ! A suivre !

Exclusif



L'Elephant nantais va tenter de sortir le cargo échoué aux Sables !

Vexée d'une nouvelle et cuisante défaite, la droite nantaise a voulu prouver qu'elle aussi "avait des idées novatrices et spectaculaires".
C'est ainsi, que, dans la nuit, un quarteron de militants UMP a subtilisé l'éléphant de l'Ile de Nantes afin de l'amener aux Sables d'Olonne.

"Pour une fois que l'argent du contribuable nantais servira à quelque chose", ajoute un autre militant, quelque peu mauvais perdant.
"Et puis on va filer un coup de main à un maire UMP", se félicitent-ils !
Nous ne pouvons que saluer cette initiative originale, tout en regrettant son exploitation politicienne. Quant à l'Elephant, il barrit de bonheur.
A suivre !!

De la part de Guillaume le chaumois

Vérole, ça c'est de la pub !!!

mardi 11 mars 2008

Au GPS, t'a ka kroire que j'suis amarré au bar de la chaume


J'comprends pas. Mon GPS est formel, suis amarré face au bar d'la Chaume. A moins que j'sois sorti de la géographie, tellement qu'y tombait d'la merde !!! Bon taka kroire qu'y faut sortir ce maudit canot de la plach', rapport à c'ke les saucissons sont pas des fruits qui poussent dans le saucissonier !
Alko Taiste
Capitaine de l'Artemis

Diplomatie






Chirac à Jérusalem : "What do you want", ce que l'on peut traduire par "je suis diplomate, mais j'ai le bras séculier et le glaive vengeur. L'homme de l'Elysée reste toujours courtois, mais la vérité m'oblige à vous dire que vous commencez à mes les briser menues

lundi 10 mars 2008

Histoire

La lettre de Guy Mollet à ses enfants


Mes chers enfants,Lorsque vous lirez cette lettre, je ne serai plus - et pour tout vous dire cela me laisse froid.Vous n’imaginez pas tout ce que j’ai enduré avec un nom pareil. Guy encore, je ne dis pas, on peut vivre avec. Prenez Guy l’Éclair, dont un grand journal nantais porte encore le nom, ou Guy Béart, Guy Bedos, Guy Drut, Guichard, Guigou, Johnny Guitare, Yannick Guin, et même, n’ayons pas peur des mots, Guy Lorant…
Mais Mollet, je vous demande un peu !Comme l’œuf du même nom, mon destin politique était tout tracé : ni trop cuit ni trop cru, ni dur ni au plat, tout juste mou. Victime en 1969 de la barbarie mitterrandienne de sinistre mémoire, avec moi s’éteignit tout espoir de grand soir, de rupture avec le capitalisme, de dictature du prolétariat, et même d’aimons-nous les uns les autres, comment dirait Ségolène, ou de la multiplication des pains, comme l’a récemment écrit Jospin dans la gueule.En un mot, la social-démocratie. Je sais, ça fait deux mots, mais avec les socialistes, ne sommes-nous pas en droit d’en attendre toujours plus ?
D’ailleurs, savez-vous pourquoi la social-démocratie est le seul régime supportable ? Parce qu’il n’y a pas d’exemple, dans le monde entier, de dictature social-démocrate (sauf à Nantes, mais là ça compte pas, c’est une expérience pilote).Non, je ne souhaite pas à mon pire ennemi de s’appeler Mollet. Et encore moins Mollette, soit dit en passant. Je vous fais grâce des vas-y mollo et autre Molay au bûcher...
Depuis Philippe le Bel, les annales des congrès socialistes en sont remplies de ces petites phrases qui font mal et détournent les Français du vrai débat participatif.Non, comme dirait Laurent Fabius.Remarquez bien, j’aurais pu m’appeler Édith Cresson que ça n’aurait pas été facile non plus. Ou Bernard Tapie. Ou Jacques Faizant. Ou Cécile Petident. Ou Gérard Potiron. Ou Paris Hilton, celle qu’on tire au Courtepaille.
Et puis c’est mal de se moquer du nom des gens.C’est pourquoi, en vérité je vous le dis, comme aurait pu le dire Ségolène, ayons en cet instant solennel une pensée pour nos chers disparus : mon cœur s’étreint à l’évocation de leurs noms… Jean Jaurès, bien connu des antiquaires nantais, Léon Blum, Pierre Mendès-France, Gaston Deferre, Pierre Bérégovoy, François de Grossouvre, Roger-Patrice Pelat, Jean-Christophe Mitterrand… Et encore plus près de nous, Dalida, Pascal Sevran, Jean-Marie Bockel, Bernard Kouchner, Jack Lang ! Ah ! Chers disparus ! Entrez ici, avec votre cortège de Safranes noires ! Et laissez-vous contempler par les générations futures, dont on se demande bien qui paiera les retraites. Mais du passé faisons table basse, comme aimait à le répéter Jack Lang en pillant le Mobilier national – Jack Lang, dont on ne dira jamais assez tout ce qu’il fit pour le design divers et les marchands de saucisses merguez quand vient l’été.Et puis les jeunes, hein, on se demande si mollet ça veut encore dire quelque chose pour eux, mis à part ce qui gonfle sous le short informe du nabot à gros cul d’origine hongroise marié à une angine blanche récemment veuve, hélas pas du bon mari.Mais ça, c’est une autre histoire…Allez les petits !

Signé : Guy Mollet

(Lue le 5 octobre 2007 au SNUC lors du tournoi de rugby fêtant le vingtième anniversaire de la noble et festive agence nantaise DOUBLE MIXTE)

Découverte scientifique

Nantes nombril du monde !

Le musée d’histoire de Nantes nous gratifie, ô joie, d’une exposition sur nous-mêmes, fameux Namnètes comme il n’en existe nulle part ailleurs et dont César a dit : « Des peuples de la Gaule c’est le plus brave, juste après les Belges qui l’ont aussi, la Gaule (Populosque bravitudi, just after Belgium bracmardae habemus). » Malheureusement le musée d’histoire passe sous silence – volontairement ? – un fait puissamment exact dont je veux ici faire la relation très scientifique.Il est prouvé que Nantes est le centre du monde.Cette nouvelle n’émouvra pas outre mesure ses habitants, habitués qu’ils sont à voir briller leur métropole dans tous les palmarès. Pas un mois ne passe sans que Nantes ne soit coiffée des lauriers les plus mérités : ville la plus fleurie, la plus sportive, la plus animée, la plus dynamique, la plus à l’ouest ; où l’air est le plus pur, le tramway le plus en avance, la démographie la plus galopante, les socialistes les plus éléphantesques, les éléphants les plus socialistes, les espaces verts les plus verts, la droite la plus conne du monde comme aime à le susurrer notre Insultant de la République, etc. - à la satisfaction de ses natifs comme de ses nouveaux arrivants, ceux-ci plus prompts encore à se féliciter d’y vivre que ces tombereaux de superlatifs confirment chaque jour l’excellence de leur choix.Nantes ainsi couverte d’éloges, il lui semble tout naturel que la géographie elle-même lui réserve une place singulière, au centre exact du monde comme il se doit. Pour les Nantais, cela va de soi, ils n’en tirent aucune gloire supplémentaire. C’est tout juste s’ils sourcillent lorsqu’on leur explique que cette découverte ne s’applique qu’à la partie émergée de la Terre, et non à la Terre tout entière. On trouvera bien quelques anciens des Chantiers pour s’insurger et glapir qu’on leur vole encore une fois leur histoire maritime, mais l’indignation ne dépassera pas le courrier des lecteurs d’une certaine presse locale, et encore, pour les plus enragés. Dans l’ensemble, être au centre des terres émergées suffit au bonheur ordinaire d’une population dont la simplicité et la réserve sont comme une seconde nature. Le caractère scientifique de cette découverte lui confère une force d’évidence, d’autant plus évidente qu’elle provient de savants étrangers, mieux encore : anglais. La chose est donc indiscutable, parfaitement impartiale et pour tout dire objective.En voici la preuve dûment avérée :« Two hemispheres of special significance to the geographer are the so-called land hemisphere and water hemisphere (Fig. 22). If you hold up a globe and turn and twist is round so that you get the maximum possible amount of land surface upon one face you have the land hemisphere. Nantes, at the mouth of the Loire in France, has been calculated to lie at the very centre oh this land hemisphere ; western Europe lies at the heart of most of the world’s land area. Conversely, the water hemisphere is that half of the earth’s surface containing the maximum water area. New Zealand lies at the centre of the water hemisphere, so it is one of the most remote and isolated of lands. »Une légende explicite illustre un double globe représenté schématiquement (fig. 22) qui ne laisse aucun doute, si tenté qu’on puisse douter d’une découverte dont la preuve s’étale noir sur blanc :Fig. 22. – The land and water hemispheres. Nantes in France lies at the centre of the land hemisphere and New Zealand is isolated at the centre of the water hemisphere.L’ouvrage, enfin, ne prête pas à rire :The New Certificate Geography Series (Ordinary level), book six, PHYSICAL AND HUMAN GEOGRAPHY, by H. ROBINSON, B.A., M. Ed., Ph. D. Principal Lecturer in Charge of Geography and Geology College of Technology, Huddersfield and F. S. HUDSON, B.A., F. R. G. S. Deputy Headmaster and Head of Geography Department, King James’s Grammar School, Almondbury, Huddersfield - MACDONALD AND EVANS LTD 8 John Street, London W.C.1. (1968).Je tiens à préciser que je porte cette nouvelle à la connaissance de mes concitoyens sans autre prétention que de contribuer à leur bonheur, refusant par avance toute consécration de quelque nature qu’elle soit (statue au bout de l’Île de Nantes, prix Nobel, déjeuner avec Paul-Louis Rossi, logement HLM, exemplaire dédicacé de la main du maire de La Forme d’une ville même pour le débarrasser de son stock, balade à dos d’éléphant, etc.)

Yvon Chotôt

Environnement

Enfer vert et paradis bleu


La campagne n'est supportable, même parfois belle, qu'au bord de la mer. Le Golfe du Morbihan ou l'Archipel des Açores en sont deux illutres exemples. Ailleurs, au plus profond des terres, cela devient l'enfer vert. Souvenons-nous par exemple de la judicieuse remarque faite par Bernard Blier à Gérard Depardieu dans Buffet froid : "C'est pas moi qui suis chiant, cest la nature qui est chiante. Tout est vert ici. Je m'emmerde !". L'inoubliable interprète de Raoul Volfoni avait là une vision anticipatrice du totalitarisme aveugle des khmers verts de ce début de millénaire. On ne pourra bientôt plus tondre sa pelouse sans déclencher une manif d'"Al gore" de province. Ceux là même qui entendent crier de douleur les pâquerettes que d'innocents enfants cueillent le printemps venu. Quant à Al Gore ! Parlons en ! Il aurait dû être tondu pour avoir perdu contre Bush ! Au lieu de cela, ce looser de pacotille parade de plateaux de télé en plateaux de télé pour nous avertir du réchauffement climatique. Croyez vous qu'il traverse la grande bleue en voilier, utilisant la seule force du vent pour avancer et l'énergie du soleil pour s'éclairer, comme vous et moi, les marins. Non, Al Gore, qui est à l'écologie ce que Richard Cleydermann est à la musique sacrée, prend des first class, bien au chaud dans des jumbos bouffant du kerozène comme Carlos avalait des pizzas ! Les khmers verts sucent tellement de pétrole pour nous avertir du danger que les glaciers vont vraiment fondre. La mer avalera des kilomètres de forêt et de campagne. Finalement, c'est peut-être pas plus mal ! L'enfer vert y perdra ce qu'y gagnera le paradis bleu

Marcel Botafoin
(Fev 2008)

L'enfer vert

samedi 8 mars 2008

Témoignage

C'était Jérôme, les jours s'en vont, mais les chansons demeurent

Par Edith Parade



Il me souvient que, petite fille, je passais des heures l'oreille collée au transistor. J'ai connu mes premiers émois amoureux en plein été indien. Il s'appelait Julien mais ressemblait à Mike Brant. C'était si fort entre nous. "On ira où tu voudras quand tu voudras", me sussurait-il à l'épaule de son souffle court mais chaud. "Et on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort", répétait la radio en écho. Avec ma première robe longue, je ressemblais à une aquarelle de Marie Laurencin. Pas très pratique d'ailleurs sur la plage, les pieds dans les rigadeaux et le goémont !! Je me souviens encore très bien de ce matin là, il y a un siècle, une éternité...

Vienne la nuit, sonne l'heure, les jours s'en vont mais je demeure. Alors que l'on célèbre le trentième anniversaire de la mort de Clo-Clo, une douce nostalgie m'envahit. Faut-il qu'il m'en souvienne, la joie venait toujours après la peine, alors ne soyons pas tristes, comme disaient de jeunes et beaux marins, concurrents de La Barquera, rencontrés à Gijon au pied de la statue d'Hervé Vilard. C Jérôme venait lui aussi de nous quitter. C'était Jérôme disaient ces mêmes marins, amateurs de bons mots.C'était d'ailleurs curieux leur besoin de faire des phrases !! C Jérôme chantait comme une casserole, mais il était tellement gentil !! Et puis, à côté des écervelés lobotomisés et clonés de la Star'Ac, C Jérôme ferait presque figure aujourd'hui de chanteur à texte engagé et rive gauche !

A cette époque, où Paul Preboist rappelait sur grand écran "qu'un tracteur, c'est comme une brosse à dents, ça ne se prête pas, c'est personnel ", je passais mes nuits d'été, indiens, forcément, à courir les boums. C'est alors que j'ai succombé au charme d'Aurélien Plumeau. "La guerre est finie, dansons", m'a-t-il dit en souriant. Et ce fut "Bang-Bang" de Sheila.

Une statue Mike Brant à Avilès

Les années ont passé, Le vent souffle sur ma peine, la mer houle à la mort, mais ma joie demeure. Entre ici C'était Jérôme, avec ton cortège d'ombres des hit parades. Dans mon panthéon des années 70, siècle des lumières de la variété française, je revois Hervé Vilard, même si Capri c'est fini. Défilent aussi sur le plateau de Maritie et Gilbert Carpentier François Valery, Stone et Charden, Michel Delpech, Nicoletta, Clo-Clo, Mike Brant bien sûr, et tant d'autres !

J'ai appris que ces mêmes marins de La Barquera, qui n'ont pas changé comme nous le chanterait si bien le beau Julio, s'apprêtent à inaugurer une statue de Mike Brant à Aviles, non loin de Gijon en Espagne. Vienne la nuit, sonne l'heure, les jours s'en vont, mais les grands artistes des années 70 demeurent.

Edith Parade

L'été indien, le clip !

vendredi 7 mars 2008

Scandale

Notre site des marins qui font des phrases censuré par Google !!

Un fervent supporter, avisé et nonchalant, de votre site ou blog favori, nous envoie ce matin un pneumatique nous avisant d'un lâche complot visant à tenter de nous faire taire ! Tous les mots clefs contenus dans nos pages, dont le comité éditorial vous avait narré combien le moteur de recherche Google faisait son miel, sont désormais sans issue vers notre blog rédempteur. Jusqu'à hier, du monde entier, il suffisait de taper Venise, génie nantais, Marcel Botafoin, Parti pour un pragmatisme courtois, etc., pour débarquer sur notre bord enchanteur.

Et bien c'est fini ! L'impérialisme néo-conservateur américain tente de nous réduire au silence, tant la bêtise et l'inculture crasse de ses plus illustres représentants amènent les yankee à craindre la contagion de notre ligne éditoriale outre Atlantique : " Notre site deviendra l'organe obligé d'une rédemption à l'échelle planétaire des instances décisoires, dont les nombreux fourvoiements rendent plus que nécessaires un retour à l'urbanité chevaleresque, à la bienséance maitrisée et à la dépignoufisation".

Le pays des lumières ne se laissera pas impressionner par cette basse manoeuvre technologique. Lançons ici un vaste appel à la résistance. Il nous suffit de convaincre tous nos amis, attachés à la liberté, aux belles lettres, aux idées humanistes, généreuses et universelles, de cliquer une fois par jour sur notre site. Une façon de montrer sa foi dans nos valeurs, un peu comme nos anciens faisaient leur prière, se rendaient au vêpres ou réfléchissaient en section de la valeureuse SFIO en projetant un monde meilleur.

Par ailleurs, Fernand Naudin, Raoul Volfoni, Leonard Michalon et autres meilleures gâchettes de notre entourage iront aux States afin d'exercer des pressions amicales sur les patrons de Google.

Vive la liberté ! Halte aux pignoufs de google !

Le Comité éditorial

Victoire

L'ogre google met un genou à terre !


Nous venons de remporter une grande victoire contre l'ennemi américain google et son insupportable tentative de censure du blog http://curieux-marins-phrases.blogspot.com/


La preuve !

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C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Une statue Mike Brant à Avilès Les années ont passé, Le vent souffle sur ma peine, la mer houle à la mort, mais ma joie demeure. Entre ici C'était Jérôme, ...curieux-marins-phrases.blogspot.com/ - Pages similaires

jeudi 6 mars 2008

Moïse drogué ?

Un lecteur s'émeut et nous écrit

À mes commandements ? La nouvelle serait-elle passée inaperçue ? En bonne place dans un grand (et respectable) quotidien, on apprend presque incidemment que Moïse aurait été sous l’effet de drogues puissantes lorsqu’il présenta les Dix commandements au peuple juif. C’est très sérieux : Benny Shanon, professeur de psychologie cognitive à l’université hébraïque de Jérusalem, n’est pas un plaisantin.
On savait certes qu’à l’instar de Jean Carmet et quelques autres, Moïse avait été sauvé des eaux mais voilà que ce sont les piliers de la religion révélée qui sont remis en cause. Les Dix commandements ne seraient que la conséquence du délire d’un homme sous l’emprise “de plantes hallucinogènes utilisées par les bédouins”.On attend avec impatience une réaction officielle du Vatican.
Les cinéphiles (et ils sont nombreux, ici) se souviennent naurellement du film de Cecil B DeMille. Et, c’est vrai, qu’à y regarder d’un peu plus près, Theodore Roberts (Moïse) n’a guère l’air plus frais, au moment de la révélation divine, que Jean Carmet dans La soupe aux choux.Cela dit, les exégètes du Vatican ne vont pas manquer de réagir. Et de faire taire Benny (curieux prénom, n’est-il pas ?) Shanon. Que serait en effet notre civilisation sans le respect de ces dix commandements ? Ne sont-ce pas ces règles fondamentales (tu ne voleras pas, tu ne tueras pas, tu ne convoiteras pas la femme d’autrui…) qui font que nous avons le privilège de vivre dans une société où la bonne éducation et la courtoisie sont des valeurs partagées ?Il m’étonne donc que la nouvelle, parue ce matin en dernière page de ce journal (qui vaut bien la première comme il est écrit dans la Bible), n’ait pas suscité davantage d’émotion. Et de réactions.

Guy Léclair

NDLR : Le comité éditorial s'associe bien volontiers aux questions existentielles de notre ami Guy Leclair liées à cette découverte concernant l'usage de stupéfiants d'un individu, qui plus est, sauvé des eaux. Il tient toutefois à rappeler que le Vatican ne peut être tenu responsable que des évangiles du nouveau testament. L'ancien, ce n'est que du copié-collé ! Des images pour enfants, comme disait Madame Mado dans la péniche (Tontons flingueurs)

Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot !

mercredi 5 mars 2008

Aux habitués de la synthèse

Un nouveau courrier des lecteurs

Vers une nanolangue ?

Un M. de Nagy-Bocsa, sans doute encore un de ces pseudonymes collectifs derrière lesquels se cachent des lobbies de hauts fonctionnaires désoeuvrés (pauvres Caton, Cicéron, Strabon, Érathostène, Érasme, Montaigne, D’Alembert, Attali… mes amis ! Que ne vous a-t-on fait dire pour passer chez Ardisson !), suggère une source d’économie inédite qui permettrait d’améliorer la productivité nationale. Intention louable qui mérite un examen attentif, ce que nous nous proposons de faire.
L’idée est simple – encore fallait-il y penser. Constatant la propension bien française à débattre sans fin de tout et de rien, et par conséquent un usage immodéré de notre langue, M. de Nagy-Bocsa proposent (le pluriel est volontaire) une nouvelle réforme de l’orthographe consistant à supprimer la fin des mots, comme le font les personnes qui ne prennent pas la peine d’articuler correctement.
Un exemple : « Travail plus pour gag plus », auquel on répondra un « Minc alors ! » du plus bel effet, n’en déplaise à la Société des lecteurs du Monde.
Autre exemple de raccourci, toujours selon M. de Nagy-Bocsa : « Casse-toi pauv’ con ! » pour « Cassation toi-même, pauvre Conseil constitutionnel ! »
L’idée n’est pas bête, quoiqu’elle risque de porter parfois à confusion. Que dira-t-on d’un « Le président de la République a le droit de faire grâce » (art. 17 de la Constitution) devenu « Le présid’ a le droit de faire gras » ?
Il y a des limites à tout, M. de Nagy-Bocsa, pour ne pas dire M. de Na-Bo.

Jean d’O, de l’Académie.
J'abuse

Par Antoine Delafoye-Grandurbain


Pour sympathique qu'elle soit, la controverse engagée (lire ci dessous) par nos amis Marcel Botafoin et Aurélien Plumeau me semble vaine. Carpe Diem les amis ! Depuis que le monde est monde, l'homme en veut toujours plus. Il n'a même pas attendu François de Closets pour s'en auto-persuader. Stulturum infinitus est numerus ! Le nombre des sots est infini répétait à l'envi le Roi Salomon en cherchant vainement un plombier pour achever son Palais. Vous nous arracher des larmes avec la misère des uns, l'opulence des autres. Mais nul besoin de travestir l'histoire ni le reste d'ailleurs, tels des chevaliers Charles de Beaumont à la sauce révisionniste, pour voir dans le rétro des vallées de larmes et des veaux d'or. Ce ne sont pas des colombes qui sont sortis de l'arche de Noé ! C'est plutôt un vol de corbeaux ! Alors quoi ? Alors cap sur les plaisirs et Epicure, tout en étant solidaires de nos contemporains. Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux et On n'est pas là pour se faire engueuler devraient être enseignées lors des humanitées de nos chères têtes brunes et blondes. L'humanité ne s'en porterait que mieux. l'humanité tout entière, pas celle que tentent désespérement de vendre une poignée de militants en retraite au profit d'un parti au bilan globalement mitigé.

Cours d'Anglais par Raffarin

mardi 4 mars 2008

J'm'amuse

par Aurélien Plumeau

J'm'amuse en lisant le "j'accuse" publié ci-dessous par Marcel Botafoin. Un vulgaire ramassis d'idées rances. Du sous-Céline à la petite semaine. Monsieur Botafoin, je m'étonne que le comité éditorial de ce site vous laisse encore cracher maladroitement votre bile. Mieux vaut en rire qu'en pleurer. Sachez que l'on reconnaît le degré de civilisation d'une société au sort qu'elle réserve aux plus défavorisés. Alors laissez les pauvres et leur faim tranquilles. Vous ne savez même pas de quoi vous parlez ! Et pour paraphraser un ancien Président. Bécil !
Pouvoir d’achat

J’accuse

par Marcel Botafoin


Vous-vous rendez compte ! Il fut un temps où l’on s’étripait ou se lançait le gant pour des causes nobles. Un capitaine dégradé en place publique par exemple. Aujourd’hui, la hausse du prix des nouilles et autres chips occupe le haut du panier, non pas de la ménagère, mais du débat public. Et si ce mal ne sévissait qu’en France ! Mais non, c’est aussi vérité en deça des Pyrénnées. Face à face, José-Luis Zapatero, président du gouvernement espagnol, et Mariano Rajoy, son challenger du Partido popular, ont eu un échange à couper le souffle sur le prix des œufs et des patates ! On a encore atteint des sommets de la pensée politique…
S’il paraît légitime de s’occuper un peu du contenu de l’assiette des plus défavorisés, nul besoin d’en faire tout un plat, mauvais jeu de mot inclus. Tous les médecins vous le diront : les pauvres mangent mal, certes, mais mangent trop ! L’obésité s’affiche plus nettement dans les files de l’ANPE que dans celles des réservations pour Puccini à l’Opéra. Et puis quoi, si les pâtes deviennent hors de prix dans les hypers, elles restent abordables chez ED ou Lidl. Dans ce genre de magasin, vous faites un saut dans le temps pour vous retrouver dans l’ambiance d’un petit supermarché mal éclairé en banlieue Nord de Berlin-Est, à la fin des années 70. Moins cher et dépaysant ! Que demande le peuple….
Et puis, que nos amis nécessiteux ne se méprennent pas sur mon propos. Ce ne sont pas eux qui sont en cause. J’accuse surtout cette classe dite moyenne, à juste titre d’ailleurs. Celle qui pleure sur son plat de nouilles, mais claque son pognon en écrans plasma et autres abonnements dégroupés débiles. De quoi leur permettre de passer de superbes soirées devant Télé Monte Carlo en numérique, tout en épluchant les courriers recommandés de la société Cofidis, avec menace de saisie par voie d’huissier. Ce n’est pas le pouvoir d’achat qui baisse. C’est l’envie d’acheter tout et n’importe quoi qui monte.

Marcel Botafoin

lundi 3 mars 2008

Un pt'it coup de rosé ?

Les lecteurs nous écrivent

Une mise au point sur un mot malheureux

Un lecteur érudit signale à l’attention de nos lecteurs que l’incident survenu l’autre jour dans les travées du salon de l’agriculture ne saurait émouvoir que les jocrisses et les jésuites, pour n’en rester qu’à la lettre j.
En effet, nous dit-il, l’algarade entre un homme politique de petite taille bien connu et un grand nigaud de Français moyen s’inscrit dans une tradition historique dont on retrouve la trace depuis le règne de Brunehaut, laquelle le paya assez cher pour qu’on s’en souvienne. Il y a belle lurette que l’invective virile entre puissant et manant existe dans notre cher et vieux pays. Sans remonter jusqu’à Clovis, brave garçon aux réparties un peu vives, ou à Charles IX qui n’a pas toujours été d’une courtoisie exemplaire, envers, par exemple, nos amis du culte réformé (faut-il rappeler son attitude des plus grossières lors du mariage de sa sœur qui en laissa plus d’un abasourdis ?), sans même évoquer un récent général à la retraite qui traita ses compatriotes de veaux, on trouve de façon récurrente, avec plus ou moins de bonheur et de talent, des échanges ornithologiques entre gouvernants et gouvernés.
Car en fait, que reproche-t-on à notre président de la République ? D’avoir qualifié un c.. de « pauvre », voilà ce qui chagrine une opinion publique de plus en plus envieuse et mesquine. Or il y a fort à parier que notre c.., en ces temps de rigueur, fût très vraisemblablement pauvre, sans d’ailleurs qu’il y ait à rougir, cela peut arriver à n’importe quel crétin. Et l’on voit mal le président de la République traiter quelqu’un de « riche » c.., sans être aussitôt suspecté de le connaître personnellement – et par là, ainsi que l’a rappelé fort à propos M. Raffarin, de régler en public une querelle privée. En outre, l’on se demande bien pourquoi le leader du camp libéral irait insulter un riche à la face du pauvre monde et se priver ainsi, d’un mot mal choisi, de ses soutiens naturels. Imagine-t-on le président de la République traiter (je prends cet exemple au hasard) M. Gautier-Sauvagnac de « pauvre c.. » ? Évidemment non. Ce serait ridicule de la part de M. Sarkozy et, je n’hésite pas à le dire, attentatoire à sa fonction de la part du chef de l’État. L’on sait très bien que M. Gautier-Sauvagnac, à qui on pourra reprocher bien des choses, ne saurait être accusé d’indigence. M. Sarkozy ne brille peut-être pas par un langage châtié, c’est entendu, mais il sait faire la part des choses. Enfin je rappelle aux étourdis que le président de la République est aussi, ès qualité, Haut Protecteur de l’Académie française, qu’en conséquence on peut supposer qu’il connaît le sens des mots et sait ce qu’il dit. S’il a traité de « pauvre » un quidam dans la foule, ne doutons pas que celui-ci ne doit pas valoir bien cher.
Il était donc normal, pour ne pas dire naturel, que le chef de l’État traitât de pauvre con un imbécile certainement dans la gêne, même momentanée.
L’opinion publique est bien nerveuse ces temps-ci, pour s’émouvoir d’un tel fait divers. Il serait temps que les Français se ressaisissent !

Maître Folace, notaire
En finir avec la chienlit envahissante


Je suis très heureux de voir que ce site, qui semble parfois se noyer dans les méandres sinueux d’une improbable pensée anarcho-nihiliste, ait publié un courrier de la qualité de celui signé de la plume de l’excellent Maître Folace. Ses connaissances historiques et la limpidité de son raisonnement font oublier les approximations, la pauvreté de la pensée et de la syntaxe de certains signataires de ce magazine multimedia, dont la nonchalance n’est pas le moindre des défauts.
Qu’il me soit toutefois permis de suggérer à maître Folace de poursuivre sa lumineuse démonstration. Car enfin, que prouve cette chienlit envahissante ? Que nous inspire cette chasse à cour présidentielle ? Cette mise à mort de l’ordre établi ? Du dégoût bien-sûr ! Mais aussi des réformes à adopter sans tarder ! On ne peut plus livrer l’opinion publique à la seule médiocrité des médias sans craindre pareils tourments. Il conviendrait de revenir à ce que l’excellent Alain Peyrefitte appelait si justement la voix de la France. Rebâtissons une ORTF digne de ce nom, où les locuteurs liraient des textes revus et corrigés par une académie de gens de lettres bien-pensantes. Interdisons aussi aux journaux de donner la parole, pour un oui ou un non, à la plebe qui ne réclame rien de plus, comme toujours, que du pain et des jeux. Créons l’ORTF sur Internet, avec un seul et unique site, politiquement situé entre le Figaro magazine et Valeurs actuelles. Les Chinois y parviennent parfaitement ! Pourquoi pas nous ? Et avouons-le, tentons de profiter des quatre années nous séparant de la prochaine élection suprême pour inculquer quelque bonnes manières à Nicolas Sarkozy, dont le mauvais goût va jusqu’à choquer chez les manants. Si tel n’était pas le cas, monsieur De Villepin me paraitrait tout indiqué, si seulement il parvenait à se défaire de ses lubies gauchisantes.

Virgil de Saint-Louis, courtier
Aujourd’hui la violence verbale… Et demain, camarade ?

Le Comité central unifié pour l’organisation démocratique centralisée de l’avant-garde des travailleurs, des paysans et des étudiants, en vue de la construction du Nouveau Parti Communiste Révolutionnaire & Autogestionnaire & Autonome (Vème Internationale) nous écrit pour réagir au courrier de Virgil de Saint-Louis


Ah ! Il fallait s’y attendre ! La réaction relève le nez ! La nostalgie, camarade bourgeois de Saint-Louis ? Le bon vieux temps de l’ORTF sous tutelle, le sida mental du Fig-Mag, les médias aux ordres, ça leur manque. Ils en rêvent tout éveillés, les spolieurs, les accapareurs, les valets du grand capital cosmopolite ! Histoire de pressurer encore et toujours les masses laborieuses, d’augmenter encore un peu plus les cadences infernales par l’abrutissement scientifiquement planifié des ouvriers et des classes intermédiaires, des millions et des millions de sans emploi, des cohortes de la misère aux portes des villes et des cités et d’imposer l’impérialisme mondialisto-européen au reste de la planète, sans complexe, la rage aux lèvres et le mépris qui s’étale dans la soie et le foie gras…
Aujourd’hui, une limite vient d’être dépassée. Le président de la droite au pouvoir s’est cru autorisé d’insulter avec une brutalité inédite l’un de nos camarades… simplement parce qu’il a osé résister, simplement parce qu’il a dit NON. Sarkozy et consort savent qu’avec une « opposition » bourgeoise elle-même aux ordres des trusts financiers et du FMI, ils peuvent tout se permettre, jet set, yacht et palaces à gogo. Le parti social-traitre n’a qu’une ambition : remplacer les bonapartistes dégénérés au pouvoir pour se goberger à son tour en trompant les masses et épouser des mannequins top modèles, symboles de l’oppression millénaire des femmes sous la forme archaïque de la prostitution de classe. Alors comme notre camarade paysan travailleur victime de la violence verbale de Sarkozy et de sa clique de nervis boursicoteurs, nous disons NON, le peuple a droit à la considération et au respect de ceux qu’il nourrit de sa sueur à la force de ses bras !
Nous appelons immédiatement au soulèvement des forces populaires qui n’en peuvent plus de supporter ces insultes de classe : pour la création d’une COORDINATION CENTRALE, pour la GRÈVE GÉNÉRALE, pour L’INSURRECTION,
REJOINS LE C.C.U.-N.P.C.R.A.A.(Vème Internationale) !

Rendez-vous samedi prochain à 23h40 M° Château-d’eau
Grand meeting contre les gros mots du pouvoir en place

Un seul mot d’ordre : courtoisie prolétarienne internationale
Signé : le Comité central unifié pour l’organisation démocratique centralisée de l’avant-garde des travailleurs, des paysans et des étudiants, en vue de la construction du Nouveau Parti Communiste Révolutionnaire & Autogestionnaire & Autonome (Vème Internationale).

BOURGEOIS : LA POLITESSE, CA T’ARRACHERAIT LA GUEULE ?